La Chine certifie un taxi volant, une première mondiale

La Chine a officiellement délivré vendredi la première certification au monde pour un taxi volant autonome électrique. Elle a été accordée à un aéronef de la start-up chinoise EHang, un des leaders mondiaux du secteur en plein boom de la mobilité aérienne urbaine. La concurrence n'est pas loin.
Le segment des « taxis volants » se développe à vitesse grand V et attire des milliards d'euros d'investissement à l'échelle mondiale.
Le segment des « taxis volants » se développe à vitesse grand V et attire des milliards d'euros d'investissement à l'échelle mondiale. (Crédits : Volocopter)

Ce n'est plus de la science-fiction. On pourrait très vite voir des passagers chinois payer pour prendre de taxis volant.

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Une certification délivrée à un aéronef de la start-up chinoise EHang

Un « certificat de type », qui prouve la sécurité et la navigabilité d'un appareil, a été délivré à un aéronef de la start-up chinoise EHang, un des leaders mondiaux du secteur en plein boom de la mobilité aérienne urbaine. C'est le premier eVTOL - aéronef à décollage et atterrissage verticaux électrique - au monde à obtenir un tel document, assure la compagnie, ce qui place la Chine comme une des nations aux avant-postes en la matière.

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« L'administration chinoise de l'aviation civile (CAAC) a délivré le certificat de type au système d'aéronef sans pilote EH216-S », a indiqué l'institution dans un communiqué transmis à l'AFP par l'entreprise. Ce document indique que l'engin « répond aux exigences de navigabilité » et « possède les capacités de sécurité pour des opérations habitées », c'est-à-dire avec des personnes à bord. La demande d'un certificat de type est un processus long et coûteux, mais qui, une fois le document obtenu, ouvre grand la voie à une utilisation des aéronefs pour le grand public. « Ce modèle va faire l'objet d'examens de qualification opérationnelle et sera officiellement mis en exploitation commerciale après avoir satisfait aux exigences », ajoute la CAAC.

Hu Huazhi, le fondateur et PDG d'EHang, n'a pas caché sa satisfaction : « nous espérons devenir les premiers au monde, à court terme, à lancer l'exploitation commerciale d'eVTOL à pilote automatique », a-t-il indiqué à l'AFP Hu Huazhi. Considérée comme un des leaders mondiaux de la mobilité aérienne urbaine, l'entreprise a été fondée en 2014 avant d'entrer en Bourse au Nasdaq en 2019. Elle est basée dans la métropole de Canton.

Les concurrents ne manquent pas

Le segment des « taxis volants » se développe à vitesse grand V et attire des milliards d'euros d'investissement à l'échelle mondiale. AutoFlight, fabricant d'eVTOL, des véhicules à décollage et atterrissage verticaux électriques, a signé un partenariat avec le groupe ADP pour tester - sans passager - ses appareils lors des Jeux olympiques de 2024. Sa concurrente, Volocopter, fera de même, mais avec du monde à son bord. « Tout est fait pour qu'ils soient prêts pour les Jeux olympiques », a assuré Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe ADP (Aéroports de Paris), lors du Sommet du Grand Paris organisé par La Tribune ce jeudi 14 septembre.

Fin février, lors Salon mondial du mobile (MWC) de Barcelone, le géant coréen de la téléphonie SK Telecom et  la start-up californienne Joby Aviation, avaient présenté le taxi volant UAM qui permettra, selon ses concepteurs de « raccourcir les temps de trajet » dans les villes souffrant de congestion, en échappant aux bouchons. A mi-chemin entre l'hélicoptère et le drone, cet appareil dispose de six moteurs électriques, permettant des décollages et atterrissages verticaux. Il peut transporter jusqu'à quatre personnes, en plus du pilote, à une vitesse maximum de 320 km/heure. Ce service pourrait être lancé dès 2025 en Corée du sud, où il fait d'ores et déjà l'objet de tests. «  Le marché sera si important pour la mobilité aérienne avancée qu'il y a de la place pour dix bonnes compagnies », a commenté à l'AFP Mark Robert Henning, directeur d'AutoFlight pour l'Europe. « Au départ, tous les acteurs des eVTOL doivent travailler ensemble ».

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 14/10/2023 à 21:09
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Il y a un pilote ? Ça pourrait être commandé à distance, seuls les passagers seraient dans le taxi (ça réduirait la charge transportée, chaque kilo compte, dans les airs).

à écrit le 14/10/2023 à 17:23
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Des voitures volantes, des ordinateurs quantiques...houlà ! La Chine va vite ! Et quand on se rend compte que la Chine c'est 30 fois la population de la Corée du Sud et qu'ils sont aussi intelligents et entreprenants on est cuit en occident.

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