La liste des entreprises chinoises interdites aux Etats-Unis s'allonge

Washington a interdit 28 nouvelles compagnies chinoises suspectées d'avoir des liens avec l'armée chinoise. Au total, 59 entreprises sont concernées. Tout comme son prédécesseur, Joe Biden entend user de tous les instruments à sa disposition pour contenir l'avancée de son ambitieux rival.
(Crédits : KEN CEDENO)

Mauvaise nouvelle pour l'industrie chinoise des nouvelles technologies : l'administration Biden vient d'allonger la liste d'entreprises de l'ex-Empire du Milieu placées sur liste noire. Les investisseurs américains ont interdiction de placer de l'argent dans les acteurs économiques qui figurent sur cette liste, en raison de leurs liens présumés avec l'armée chinoise.

"Ce décret autorise les États-Unis à interdire - de manière ciblée et circonscrite - les investissements américains dans des entreprises chinoises qui portent atteinte à la sécurité ou aux valeurs démocratiques des États-Unis et de nos alliés", précise la Maison-Blanche dans un communiqué.

La liste comporte désormais 59 entreprises, au lieu de 31 auparavant, considérées comme approvisionnant ou soutenant le complexe militaire et de sécurité chinois.

Dans la continuité de la politique de Donald Trump

Mise en place sous l'administration précédente, cette liste inclut de grands groupes de la construction, des télécoms ou des technologies, comme le fabricant de téléphones Huawei, le géant pétrolier CNOOC, China Railway Construction, China Mobile, China Telecom ou encore la société de vidéosurveillance Hikvision.

La volonté d'adopter une ligne ferme face à la Chine constitue l'une des rares lignes de continuité entre l'administration actuelle et celle de Donald Trump. "C'est un type qui n'a pas le moindre ossement de démocratie dans son squelette",déclarait Joe Biden, alors candidat à la présidentielle, à propos du président chinois Xi Jinping début 2020. "C'est un voyou".

Dans un contexte politique américain ultra-partisan, la volonté de contenir l'expansion chinoise constitue ainsi l'un des seuls points d'accord entre républicains et démocrates. Les sénateurs républicains Tom Cotton et Marco Rubio, associés aux démocrates Gary Peters et Mark Kelly, ont publié une lettre bi-partisane en début de semaine, réclamant à l'administration la publication d'une nouvelle liste. "Le gouvernement américain doit continuer à agir avec détermination pour bloquer la prédation du Parti communiste chinois contre notre base industrielle", exhorte le texte.

Réduire la dépendance de l'Amérique aux microprocesseurs chinois

Joe Biden a également maintenu la pression que son prédécesseur avait fait peser sur le géant des télécommunications chinois Huawei. « Les équipements de télécommunications produits par des fournisseurs non fiables, dont Huawei, sont une menace pour la sécurité des États-Unis et de nos alliés », déclarait ainsi sans ambage Jen Psaki, la porte-parole de la Maison-Blanche, en janvier dernier.

Outre les sanctions adoptées à l'encontre des entreprises technologiques chinoises, Biden entend également promouvoir l'autonomie technologique de son pays pour être moins dépendant de l'Empire du Milieu.

L'ambitieux plan d'infrastructures que le président américain espère faire voter par le Congrès comprend dans cette optique une enveloppe de 50 milliards de dollars qui seront investis dans l'industrie locale des puces électroniques. Cet argent doit notamment permettre de construire de nouvelles usines de microprocesseurs sur le sol américain.

(avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 05/06/2021 à 11:59
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Et tandis que les américains consolide leur pays l'UE elle fait une réunion pour connaître la couleur des chaises pour la réunion d'après. Heureusement qu'on les a sinon on parlerait tous soit allemand, soit russe, soit chinois !

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