La parité de salaires entre les hommes et les femmes ne bouge que très peu

Les progrès vers l'égalité de salaires sont minimes dans les pays de l'OCDE entre hommes et femmes, selon une étude de PwC. Les femmes pâtissent à travers le monde d'une « pénalité de maternité » avec des gardes d'enfants trop chères et des carrières ralenties par les naissances. Les pays membres du G7 sont particulièrement mal classés.
Luxembourg, Nouvelle-Zélande et Slovénie ressortent aux trois premières places de l'indice, avec la plus forte avancée marquée par la Hongrie, désormais 13e.
Luxembourg, Nouvelle-Zélande et Slovénie ressortent aux trois premières places de l'indice, avec la plus forte avancée marquée par la Hongrie, désormais 13e. (Crédits : Reuters)

Demain, 8 mars, c'est la Journée internationale des droits de la femme. Pour se convaincre de sa pertinence, il suffit juste de s'attarder sur une étude de PwC qui démontre que les progrès vers l'égalité salariale sont minimes entre hommes et femmes, ces dernières pâtissent à travers le monde d'une « pénalité de maternité » avec des gardes d'enfants trop chères et des carrières ralenties par les naissances.

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Un écart persistant de salaire

L'enquête « Les femmes au travail » (Women in Work Index) montre que les progrès vers l'égalité entre hommes et femmes dans l'OCDE ont été « excessivement faibles » sur les dix dernières années, avec un écart de salaire persistant de 14%, qui n'a reculé que de 2,5 points depuis 2011, détaille PriceWaterhouseCooper (PwC). Et les améliorations « au cours de l'année passée découlent davantage de la reprise post-covid sur le marché du travail que de progrès authentiques », précise PwC.

Le cabinet de conseil estime qu'une « pénalité de maternité », soit une perte de rémunération au cours de la vie pour les femmes qui élèvent des enfants, est le principal facteur expliquant cet écart de salaire. Elle est due à une progression de carrière plus lente lorsque celles-ci retournent travailler après une naissance, et à la part « injustement faible des soins et de l'éducation des enfants prise par les pères » à travers le monde.

Au Royaume-Uni, des gardes d'enfants inabordables

L'étude s'attarde notamment sur le Royaume-Uni, parlant d'une « crise des gardes d'enfants devenues inabordables et d'une faible part des hommes qui prennent des congés parentaux », forçant « une part croissance des femmes à ne plus travailler ».

« Repenser les politiques de congés parentaux pour soutenir un modèle de « deux salaires, deux carrières » aiderait à modifier les attitudes sociétales » sur le rôle des pères et des mères et bénéficierait économiquement à la société entière, insiste PwC. Au sein des pays de l'OCDE, le Royaume-Uni a perdu cinq places dans l'indice de PwC sur l'égalité salariale entre femmes et hommes, passant de la 9e en 2020, en pleine pandémie, à la 14e place un an plus tard, la dernière année de données disponibles.

Luxembourg, Nouvelle-Zélande et Slovénie ressortent aux trois premières places de l'indice, la Suisse chute

Le Royaume-Uni reste malgré tout en tête des pays du G7, devant le Canada (18e place), les Etats-Unis (25), la France (23), l'Allemagne (21), le Japon (28) et l'Italie (30). Luxembourg, Nouvelle-Zélande et Slovénie ressortent aux trois premières places de l'indice, avec la plus forte avancée marquée par la Hongrie, désormais 13e, et la plus forte chute pour la Suisse (20e).

(Avec AFP)

L'Union européenne sanctionne des entités et individus responsables de violences contre les femmes

L'Union européenne a adopté des sanctions contre neuf individus et trois entités responsables de violences sexuelles et de violations des droits des femmes dans six pays (Afghanistan, Russie, Soudan du Sud, Birmanie, Iran, Syrie). « En imposant ces sanctions, nous envoyons un message clair aux coupables que leurs crimes ne resteront pas impunis », a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra.

Selon un document obtenu par l'AFP, parmi les personnes sanctionnées figurent deux responsables talibans: le ministre de l'Enseignement supérieur Neda Mohammad Nadeem, « responsable de la violation généralisée du droit des femmes à l'éducation » et le ministre de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice Mohammad Khalid Hanafi.

Deux responsables de la police de Moscou sont aussi sur la liste, jugés coupables d'arrestations arbitraires et de tortures, ainsi que deux hauts responsables militaires russes, pour des violences sexuelles et viols commis en Ukraine en mars et avril 2022. Deux responsables de milices pro-gouvernementales au Soudan du Sud sont aussi sanctionnés pour « usage systématique des violences sexuelles comme tactique de guerre ».

Le vice-ministre birman de l'Intérieur Toe Ui est aussi visé, pour son rôle passé en tant que haut responsable de l'administration des centres de détention du pays où ont été commises « de manière systématique des violences sexuelles ».Trois entités sont sanctionnées : la prison pour femmes de Qarchak (Iran), la garde républicaine syrienne et le Bureau militaire (OCMSA) qui supervise les centres de détention et interrogatoires en Birmanie.

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