S'il devait racheter Twitter, Elon Musk licencierait les trois quarts des salariés

En cas d'un rachat de Twitter, Elon Musk, d'après des informations publiées par le Washington Post, entend réduire l'entreprise à quelques 2.000 salariés, contre 7.500 aujourd'hui. Il se donne comme objectif d'attirer un milliard d'utilisateurs. Après avoir cherché à s'extraire unilatéralement de l'accord, Elon Musk a finalement assuré au début du mois que la transaction se ferait. L'homme d'affaires et Twitter ont désormais jusqu'au 28 octobre pour conclure un nouvel accord.
Face aux salariés de Twitter, Elon Musk a expliqué vouloir peser dans les orientations stratégiques et l'amélioration des produits.
Face aux salariés de Twitter, Elon Musk a expliqué vouloir peser dans les orientations stratégiques et l'amélioration des produits. (Crédits : POOL)

Après de nombreux rebondissements judiciaires et économiques, Elon Musk devrait racheter fin octobre Twitter pour 44 milliards de dollars. Et l'homme d'affaires a un objectif : atteint un milliard d'utilisateurs, contre 230 millions actuellement, tout en diversifiant les sources de revenus, comme il l'avait expliqué lors d'une session de questions et réponses avec les salariés de l'entreprise de San Francisco, mi-juin.

Concrètement, une de ses premières décisions, selon le Washington Post, serait de licencier les trois quarts des salariés et n'en conserver que 2.000. Au-delà de ce rachat potentiel, la plateforme prévoyait déjà de licencier près d'un quart du personnel.

Une remise en cause du télétravail

Son intervention de juin avait, en outre, révélé l'étendue du fossé qui sépare sa vision d'une entreprise de celle de nombreux employés de la Silicon Valley, conquis par le télétravail. Elon Musk a, en effet, exigé des employés de Tesla qu'ils effectuent au moins 40 heures de travail hebdomadaires en présentiel, faute de quoi ils perdraient leur emploi.

Face aux salariés de Twitter, il avait expliqué vouloir peser dans les orientations stratégiques et l'amélioration des produits. Il n'avait pas précisé s'il comptait licencier des salariés, mais avait évoqué la prise en compte des performances. Il avait aussi rappelé l'importance à ses yeux d'une modération des contenus moins stricte, dans les limites définies par la loi. Sa conception se heurte à celle de nombreux employés de Twitter, d'associations et d'élus démocrates, qui demandent au contraire aux réseaux sociaux de mieux lutter contre les discours haineux, le harcèlement et la désinformation.

Plus que quelques jours pour arriver à un accord

Son souhait de racheter de Twitter a connu de nombreux rebondissements. Après s'être engagé, il avait ensuite cherché à s'extraire unilatéralement de l'accord, accusant l'entreprise de lui avoir menti sur sa lutte contre les comptes automatisés et spams. Twitter a porté plainte début juillet et Elon Musk a finalement assuré au début du mois que la transaction se ferait. La juge a ajourné le procès qui aurait dû avoir lieu cette semaine, et donné aux deux parties jusqu'au 28 octobre pour conclure un nouvel accord : « Twitter est un actif qui se languit depuis longtemps, mais a un potentiel incroyable », déclarait-il dans la foulée. « Il est clair que les autres investisseurs et moi-même allons évidemment payer beaucoup trop cher à cet instant, mais le potentiel est largement supérieur à sa valeur actuelle ».

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Pas de synergies prévues avec Tesla et SpaceX

Les analystes lui ont aussi demandé s'il envisageait de rassembler ses différentes sociétés (Tesla, SpaceX, Neuralink...) et Twitter sous une seule enseigne, comme Berkshire Hathaway, la holding de Warren Buffett. « Je ne suis pas sûr qu'il y ait des synergies, a-t-il répondu. Je ne suis pas un investisseur. Je suis un ingénieur, un spécialiste de la production industrielle et des technologies. Je travaille dans le design et le développement des produits. Je ne vois pas de moyen clair de (les) rassembler sous une seule entité, pas à ce stade en tout cas. »

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Zoom - TilkTok s'attache les services de l'écrivain Joël Dicker

La plateforme TikTok a annoncé jeudi avoir enrôlé l'auteur de best-sellers Joël Dicker pour confirmer sa percée dans la littérature, où elle investit pour donner une audience aux éditeurs, auteurs et libraires. Le romancier suisse, qui a vendu 13 millions d'exemplaires dans le monde depuis La Vérité sur l'affaire Harry Quebert en 2012, a lancé en mars sa propre maison d'édition, Rosie & Wolfe, avec la parution de son dernier roman, L'Affaire Alaska Sanders. Il a ouvert un compte TikTok en partenariat avec le groupe français Editis, qui détient via Interforum la diffusion des livres de Rosie & Wolfe, pour l'instant tous signés Joël Dicker. « Je crois vraiment qu'il faut être sur tous les canaux qui permettent de lire et faire lire », dit l'écrivain de 37 ans dans une vidéo. Pour sa communication, celui-ci privilégiait jusque-là Instagram, où il compte 129.000 abonnés, et utilisait très peu Facebook ou Twitter.

Dans une France très attachée au livre, TikTok essaie de se présenter comme l'un des meilleurs réseaux pour attirer les jeunes lecteurs, via le mot-dièse #booktok. Et, tout comme Editis, le réseau social finance des formations pour aider les acteurs de la filière du livre à se lancer. Certains livres qui se vendaient peu avant d'être promus par des comptes très suivis en ont bénéficié. TikTok cite l'exemple de Tout sur nous de Stéphane Ribeiro, série de tests de personnalité à faire en couple : sorti très discrètement en 2007, ce titre a multiplié « par 20 » ses ventes en 2021.

(Avec AFP)

Commentaires 8
à écrit le 22/10/2022 à 8:22
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ça sent le chantage à l'emploi. peut être pour avoir plus d'argent de la NASA ? pour que le plan BIden sur la préférence nord américaine pour les batteries lithium ion soit annulé, lui qui vient de signer pour trois ans avec la chine pour ses tesla ...

à écrit le 22/10/2022 à 8:16
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Licencié 5000 américains. Pour un prix inférieur , il peut embaucher 20 000 salariés low cost d'europe. Avantage;:prendre les aides à l'investissement divers, et niveau paradis fiscaux ,on sait faire en UE.

à écrit le 21/10/2022 à 21:49
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Y'a des fois à la fin de la journée tu te demande pourquoi tu t'es levé et pas plutôt casser une jambe. Il doit maudire le jour où il s'est trollisé dans ce truc.. le problème ensuite est de se lever chaque matin avec cette enclume autour du cou à la...

à écrit le 21/10/2022 à 17:13
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Musk n'est qu'un ingénieur; aucune chance face à Dorsey qui n'est qu'un escroc.

à écrit le 21/10/2022 à 13:33
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Curieuse approche de la démocratie : La censure... Concept en vogue qui m interpelle

à écrit le 21/10/2022 à 10:05
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Il ne veut pas plutôt aller à la RATP, avec Jeannot ?

à écrit le 21/10/2022 à 9:45
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Bof! Il peut bien " couler" Tweeter que ça ne m'emeuvra pas une seconde.

à écrit le 21/10/2022 à 8:51
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si le reseau social prefere de la fachosphere d'ultragauche ferme et qu'on est prives de tweets pleins de haine ultratolerante car de gauche, on ne s'en portera que mieux

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