Yémen : des Etats du Golfe se félicitent d'un nouveau cessez-le-feu

Certains Etats du Golfe se sont félicités ce lundi de l'annonce d'une trêve au Yémen. La guerre dans ce pays du Moyen-Orient est à l'origine de l'une des pires crises humanitaires au monde.
Des Etats arabes du Golfe ont salué ce lundi l'annonce d'un engagement des parties belligérantes du Yémen à respecter un nouveau cessez-le-feu.
Des Etats arabes du Golfe ont salué ce lundi l'annonce d'un engagement des parties belligérantes du Yémen à respecter un nouveau cessez-le-feu. (Crédits : KHALED ABDULLAH)

Des Etats arabes du Golfe ont salué ce lundi l'annonce d'un engagement des parties belligérantes du Yémen à respecter un nouveau cessez-le-feu. En effet, les rebelles Houthis et le gouvernement yéménite, en guerre, ont accepté l'ouverture d'un processus de paix pour mettre fin au conflit, a annoncé samedi dernier l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg.

A la suite d'une série de réunions en Arabie saoudite et à Oman, il s'est notamment félicité « de l'engagement des parties en faveur d'un ensemble de mesures visant à mettre en œuvre un cessez-le-feu à l'échelle du pays... et (à) s'engager dans les préparatifs de la reprise d'un processus politique inclusif sous les auspices des Nations unies ». Dans le détail, l'accord comprend des engagements concernant le paiement des salaires des fonctionnaires, l'ouverture de routes vers la ville de Taez, bloquée par les rebelles, et d'autres parties du Yémen, ainsi que la reprise des exportations de pétrole, leur principale source de revenus.

L'Arabie saoudite s'est alors félicitée de l'annonce d'une « feuille de route pour avancer sur le chemin de la paix ». Dans un communiqué publié lundi, le ministère des Affaires étrangères à Ryad a encouragé les parties yéménites à « s'asseoir à la table du dialogue pour parvenir à une solution politique globale et durable sous les auspices de l'ONU ». Le sultanat d'Oman a dit espérer qu'un accord « serait signé dès que possible », alors que les Emirats arabes unis ont salué les efforts des deux parties. Le Qatar a pour sa part remercié l'ONU, l'Arabie saoudite et Oman pour leurs efforts de paix, tout en exhortant les parties yéménites à accélérer la conclusion d'un accord. L'envoyé de l'ONU a déclaré samedi qu'il allait maintenant s'engager avec les parties pour établir une feuille de route pour avancer vers la paix.

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Centaines de milliers de morts

C'est le dernier effort en date pour mettre fin à un conflit qui a fait des centaines de milliers de morts et provoqué l'une des pires crises humanitaires au monde. Pour rappel, le pays le plus pauvre de la péninsule arabique est en guerre depuis que les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, ont pris le contrôle de la capitale de Sanaa en 2014, déclenchant l'année suivante une intervention militaire menée par l'Arabie saoudite dans le but de soutenir le gouvernement.

Un cessez-le-feu conclu sous l'égide de l'ONU a néanmoins permis de réduire considérablement les violences en avril 2022. La trêve a expiré en octobre de l'année dernière, mais la guerre n'a pas repris à une grande échelle.

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Attaques en mer Rouge

L'engagement des belligérants au Yémen survient au moment où les Houthis, soutenus par l'Iran, multiplient depuis des semaines les attaques contre des navires, présumés liés à Israël, sur une voie vitale dans la mer Rouge. Dans un communiqué lundi, le gouvernement yéménite, soutenu par l'Arabie saoudite, a de son côté condamné ces incidents.

Un haut responsable des Houthis avait indiqué la semaine dernière que ces attaques s'arrêteront seulement « si Israël cesse ses crimes et que la nourriture, les médicaments et le carburant parviennent à la population assiégée » de la bande de Gaza. Ainsi, deux pétroliers et un destroyer américain naviguant en mer Rouge ont de nouveau été visés samedi dernier par des drones lancés par les rebelles Houthis.

Plus de 20 pays ont dès lors rejoint une coalition menée par les Etats-Unis, visant à défendre le trafic maritime en mer Rouge des attaques des rebelles, a annoncé la semaine dernière le Pentagone. En effet, les attaques ont lieu dans le détroit de Bab el-Mandeb, situé juste avant le canal de Suez - qui concentre un peu plus de 10% du commerce maritime mondial - et qui est un point de passage stratégique pour les hydrocarbures. Depuis la multiplication des attaques, de nombreuses compagnies maritimes comme Maersk, CMA CGM (propriétaire de La Tribune), Hapag-Lloyd, MSC ainsi que le pétrolier BP, ont pris la décision mi-décembre de changer d'itinéraire en contournant l'Afrique par le Cap de la Bonne-Espérance. Un itinéraire qui augmente le temps de trajets, ainsi que les coûts.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 26/12/2023 à 7:38
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Il serait temps que l'Arabie Saoudite se calme un peu, toutes ces monarchies pétrolières qui allument des incendies un peu partout dans le monde par caprice n'est plus possible., le monde ne peut plus supporter toutes les frasques de ceux qui le poss...

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