Espagne : l'ex-patron du FMI Rodrigo Rato au centre d'une enquête pour blanchiment

Pilier du Parti populaire au pouvoir à Madrid et patron du FMI entre 2004 et 2007, Rodrigo Rato a accepté de collaborer avec les autorités espagnoles, qui ont perquisitionné son domicile et son bureau jeudi. Les enquêteurs doivent maintenant déterminer si les documents saisis peuvent servir de base à une procédure judiciaire.
Les enquêteurs se penchent notamment sur une utilisation frauduleuse de cartes de crédit professionnelles lorsque Rodrigo Rato était président du groupe bancaire Bankia, sauvé de la faillite en 2012 par l'Etat.

Déjà inculpé dans deux affaires de corruption en Espagne, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Rodrigo Rato fait l'objet d'une nouvelle enquête pour blanchiment d'argent. Les agents du fisc espagnol ont effectué jeudi 16 avril une perquisition à son domicile et à son bureau, apprend-on de sources judiciaires.

La télévision espagnole a montré l'ancien ministre de l'Economie et vice-président du gouvernement quitter son domicile escorté par des agents du fisc. Rodrigo Rato a été remis en liberté dans la soirée après avoir accepté de collaborer avec les autorités espagnoles qui ont saisi des documents, précise-t-on de source judiciaire.

"Confiance dans le système judiciaire espagnol"

Cité par l'agence de presse EFE, Rato a déclaré avoir "confiance dans le système judiciaire espagnol" et avoir collaboré avec les enquêteurs. Ces derniers doivent maintenant déterminer si les documents saisis peuvent servir de base à une procédure judiciaire et devront décider de leur transmission à un juge d'instruction qui pourrait ouvrir une information judiciaire.

Des avocats ont confirmé représenter les intérêts de Rodrigo Rato mais ont refusé de commenter l'enquête dans l'immédiat.

Utilisation frauduleuse de cartes de crédit professionnelles

Dans un bref communiqué, le ministère public espagnol a confirmé avoir ordonné la perquisition au domicile de Rodrigo Rato et a précisé que "plusieurs autres personnes" étaient également visées. L'enquête se focalise sur des soupçons de blanchiment et une source judiciaire a précisé que la perquisition au domicile de Rato s'était concentrée sur l'inventaire de sa richesse personnelle. Les enquêteurs se penchent notamment sur une utilisation frauduleuse de cartes de crédit professionnelles lorsque Rodrigo Rato était président du groupe bancaire Bankia, sauvé de la faillite en 2012 par l'Etat.

Rodrigo Rato, pilier du Parti populaire (PP, conservateur) au pouvoir à Madrid, et patron du FMI entre 2004 et 2007, est déjà mis en cause dans deux autres affaires, l'une relative à l'utilisation de cartes de crédit de la banque à des fins personnelles, l'autre pour fraude liée à l'introduction en Bourse de Bankia en 2011. Il nie toute malversation.

(Avec Reuters)

Commentaires 3
à écrit le 17/04/2015 à 16:38
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Le même scénario pour Lagarde demain ?....

à écrit le 17/04/2015 à 13:52
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Quand je pense que je mange des pâtes à l'eau, trois fois par semaine, ce genre d'individu mériterait d'être au pain sec pendant un mois, pour voir.

le 17/04/2015 à 14:41
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Madame, sachez que dans ce monde-là, on a tous les droits et tous les passe-droits . Ainsi Mme Lagarde , actuellement présidente du fmi ( malgrè l'affaire Tapie) ne paie pas d'impôts, avec un des plus haut salaire du monde . Alors ....

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