Évasion fiscale : nouvelles règles européennes contre les sociétés "boîtes aux lettres"

La Commission européenne a proposé mercredi de nouvelles règles pour simplifier la tâche des entreprises souhaitant s'installer dans un autre pays de l'UE, tout en permettant de bloquer les déménagements "abusifs" motivés par des raisons fiscales ou sociales.
(Crédits : DR)

La législation mise sur la table par l'exécutif européen, qui doit encore être adoptée par les États membres et les eurodéputés, vise à harmoniser les procédures au sein de l'Union pour les entreprises souhaitant s'installer dans un autre État membre.

Elle doit supprimer les "obstacles administratifs excessifs" et les disparités entre les différentes règles nationales pour les scissions et transferts de sièges, qui "découragent aujourd'hui les entreprises de poursuivre de nouvelles opportunités" au sein du marché unique, selon la Commission.

Eviter le caractère "abusif"

La nouvelle législation permettrait notamment de supprimer l'obligation existant dans certains pays de liquider une entreprise si sa direction veut créer une structure dans un autre pays de l'UE.

Tous les États membres devraient par ailleurs permettre d'enregistrer une nouvelle entreprise "complètement en ligne", une possibilité n'existant actuellement d'après la Commission que dans 17 pays européens.

En cas de transfert de siège ou de "division transfrontalière", les nouvelles règles donneraient aux autorités de l'État membre de départ de l'entreprise le droit d'arrêter le projet, s'il est "abusif".

Des critères sont ainsi établis pour pouvoir bloquer un projet visant "à contourner les règles fiscales, à porter atteinte aux droits des travailleurs ou à mettre en péril les intérêts des créanciers ou des actionnaires minoritaires", a indiqué la Commission.

"Nous voulons nous assurer que l'on empêche la création de sociétés boîtes aux lettres, cherchant uniquement à payer moins d'impôts", a notamment fait valoir un responsable au sein de l'exécutif européen.

Dans le cas d'une division transfrontalière, la direction d'une entreprise aurait l'obligation d'informer ses employés sur le sort de leurs droits. "S'il n'y a pas d'accord et si les droits de participation dans le pays de destination sont plus bas que dans celui de départ, la solution sera qu'il faudra maintenir le même niveau de participation qu'avant la division", est-il précisé dans un texte explicatif de la législation.

Les entreprises britanniques "intéressées par un déménagement de leur siège au sein de l'UE en raison du Brexit (prévu fin mars 2019, Ndlr) pourraient bénéficier de la nouvelle législation" si elle est adoptée à temps par les États membres et le Parlement européen, a relevé un responsable au sein de la Commission.

(avec l'AFP)

Commentaires 7
à écrit le 01/05/2018 à 10:05
Signaler
Et toujours rien quant aux boites à lettre plus nombreuses à Marseilles que la population existante dans cette ville.

le 01/05/2018 à 10:44
Signaler
C'est quoi le rapport avec le sujet?

à écrit le 26/04/2018 à 20:49
Signaler
Les entreprises avec boîte aux lettres sans bureau public dans les pays UE ou les entreprises font du chiffre d’affaire Ça fait «  tableau mafieux » Un minimum sur les produits ue qu’on achète que les entreprises soient obligées par décret européen...

à écrit le 25/04/2018 à 19:45
Signaler
Et l'UE, elle lutte quand contre ses propres paraids fiscaux ? Vite un frexit. "Paradis fiscaux : quatre pays de l'Union européenne méritent d'être sur liste noire, selon Oxfam" https://www.latribune.fr/economie/international/paradis-fiscaux...

le 26/04/2018 à 9:45
Signaler
@ Ti Pano J'ai l'air décidément bien important à vos yeux pour que vous me harceliez de la sorte ? Vous ne trouvez pas votre comportement totalement paradoxal ? Vous dites que ce que je dis est nul mais vous me poursuivez partout pour me le d...

le 01/05/2018 à 10:47
Signaler
Pourquoi voulez vous que quelque dirigeant (de pays ou européen) fasse quelque chose contre les paradis fiscaux? Voius croyez que nos dirigeant mettent où l'argent qu'ils gagnent alors qu'on leur paye tout? Vous vous avez besoin d'une voiture et de p...

à écrit le 25/04/2018 à 19:00
Signaler
Oui mais il va falloir aller beaucoup plus loin par exemple en donnant la possibilité à un état membre de demander et d'obtenir le démantèlement d'une société si sa raison d'être et de faire de l'optimisation fiscale même si sa présence bénéficie au ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.