
A l'issue du référendum britannique du 23 juin, qui a révélé les frustrations de nombre de régions frappées de plein fouet par la désindustrialisation, Theresa May, prenant la relève de David Cameron, avait promis de venir en aide aux "gens qui travaillent dur".
"Il nous faut une véritable stratégie industrielle qui se concentre sur une amélioration de la productivité, qui récompense ceux qui travaillent dur par de plus hauts salaires, et crée plus d'opportunités pour que les jeunes gens, quel que soit le milieu dont ils sont issus, aillent aussi loin que là où leur talent les porte", avait-elle notamment déclaré.
Et hier, 2 août, à Londres, à l'issue d'une réunion avec onze de ses ministres, la nouvelle Première ministre persévérait dans cette voie en traçant les grandes lignes de son plan destiné à adapter l'économie du pays à l'environnement post-Brexit et à relancer une politique industrielle enterrée il y a trente ans par Margaret Thatcher.
Mais ce coup de théâtre serait presque une demi-surprise au regard de cet été 2016 qui voit plusieurs autres pays s'engager dans une politique de relance.
Ne laisser personne au bord de la route
A l'issue de cette première séance de travail de la commission interministérielle sur "la stratégie économique et industrielle", un porte-parole a déclaré dans un communiqué:
"La Première ministre a souligné que l'objectif de la nouvelle stratégie industrielle devait être de mettre sur pied une économie qui fonctionne pour tout le monde."
Enrayer le déclin industriel, sans menacer la compétitivité
Les ministres réunis ont évoqué les moyens de soutenir l'activité dans tout le pays, dans les régions qui souffrent comme dans celles qui profitent de la mondialisation. Mais, de fait, le défi consiste à enrayer le long déclin du secteur industriel en portant secours aux entreprises mises à mal par la mondialisation, sans pour autant menacer la compétitivité britannique.
De son côté, le ministre des Finances, Philip Hammond, a déclaré qu'une réduction de l'écart de compétitivité entre Londres et le sud-est de l'Angleterre, d'une part, et le reste du pays, d'autre part, pourrait entraîner une hausse de 9% de la production.
Soutien aussi aux nouvelles technologies
Les ministres se sont mis d'accord sur le fait qu'il faudrait également "créer une économie ouverte aux nouvelles industries, en particulier celles qui vont avoir une influence sur nos vies à l'avenir".
Le volontarisme affiché pourrait donc être destiné à des fleurons historiques de l'industrie britannique, comme le constructeur automobile Jaguar Land Rover ou le groupe aéronautique BAE Systems, mais aussi à des entreprises de nouvelles technologies.
Approbation des patrons de l'industrie britannique
L'Association britannique des fabricants (EEF), la principale fédération patronale de l'industrie britannique, a salué l'initiative, administrant au passage un sérieux tacle à David Cameron (qui a dirigé les deux gouvernements précédant celui de Theresa May):
"Le simple fait que la nouvelle Première ministre préside ce comité, je crois, est un début de réponse à la faiblesse des deux précédents gouvernements, à savoir le manque de concertation et d'approche trans-ministérielle", a réagi le dirigeant de l'EEF, Terry Scuoler.
(Avec Reuters)
La paie moyenne des grands patrons britanniques a bondi de plus de 10% en 2015 et atteint l’équivalent de 6,5 millions d’euros, a calculé lundi une association qui appelle la Première ministre Theresa May à concrétiser ses promesses de réforme.Le High pay centre (Centre des hautes rémunérations) a expliqué que la rémunération annuelle avait atteint 5,48 millions de livres (6,46 millions d’euros) en moyenne pour les directeurs généraux des entreprises cotées à l’indice vedette FTSE-100 de la Bourse de Londres.Cette organisation non gouvernementale a fait le calcul en croisant les données publiées par ces sociétés dans leur rapport annuel pour 2015. Elle rappelle que cette rémunération totale, qui comprend le salaire et les diverses primes, n’atteignait «que» 4,96 millions de livres en 2014 et 4,13 millions de livres en 2010.Cette paie est en moyenne 129 fois plus élevée que la rémunération totale des employés de ces mêmes sociétés, a ajouté le High pay centre dans un rapport.«Le montée inexorable des paquets de rémunérations des directeurs généraux du FTSE-100 apparaît sans fin. Malgré quelques mouvements d’humeur ponctuels d’actionnaires militants, les conseils d’administrations continuent d’accorder des paies toujours plus élevées aux principaux dirigeants», a dénoncé Stefan Stern, directeur du High pay centre.
On en a vu jusqu'à présent les résultats.
Vous confondez plan de relance et arrosage des copains de la construction, entre autres.
Merci de ne pas réécrire l'Histoire.
on peut espérer que les français seront consultés afin de savoir s'ils souhaitent rester
dans cette UE technocratique . Après tout, que risque la France, nous avons 5 millions de personnes ,soit au chômage ,soit en grande précarité. Pas de croissance, une dette abyssale , une industrie mourante et une crise migratoire.
Qu'en pense M. FIORANTINO et les autres gourous ? Il doit en avaler son stylo. Il va bien falloir qu'il invente quelque chose ?
Remarquer, la GB a bien nationalisée une partie de son système bancaire en 2009...
Rien à voir donc avec ce qui subit depuis 6 ans déjà les Grecs, qui n'ont plus de monnaie national à laisser filer !!
A choisir...
La City va s'effondrer comme un château de cartes lorsque la spéculation délirante du high frequency trading fera son Big krach . Pauvre Royaume qui a cru qu'on pouvait faire de l'argent avec n'importe quoi sans rien produire, illusion des illusions néolibérales agonisante
Pourquoi les privilégiés envoient leurs enfants dans les écoles privé ? Ont-ils peur qu'ils se mesurent aux enfants des autres classes ?
De toute manière, ici aussi ils bénéficieront des privilèges de leur caste, nous vivons aussi dans un pays conservateur.
Rien n'a été fait, comme pour Arcelor, Alstom et tant d'autre (récemment les robots de chirurgie Rosa), afin que ce qui est Européen, reste Européen.
De quoi nous protège donc l'UE en fait???