Royal Bank of Scotland a confirmé ce mardi une information de la BBC selon laquelle il va supprimer plus de 2.000 postes. Le chiffre exact dévoilé par la banque est de 2.300 emplois, soit 2% de ses effectifs actuels. Les licenciements n'affecteront pas les postes en contact direct avec la clientèle, a précisé le groupe. Son directeur général, Alan Dickinson, a précisé qu'il entend limiter autant que possible les départs forcés. Sans compter ce nouveau plan, RBS a déjà supprimé environ 3.950 postes dans l'ensemble du groupe depuis août 2007.
Afin de lui éviter la faillite, l'Etat britannique est entré au capital de la banque d'Edimbourg ces derniers mois. Au fil des plans de sauvetage, sa participation atteint désormais 70%, entraînant la quasi nationalisation de l'établissement. Ancien mastodonte de la City, RBS a fortement souffert de la crise du "subprime". De plus, le groupe a été particulièrement pénalisé par le rachat d'une partie d'ABN Amro, juste avant que les marchés ne s'effondrent.
Avec Fortis et Santander, la banque britannique a en effet mis la main sur sa consoeur néerlandaise ABN Amro en 2007. Cette opération s'est fait au prix fort et depuis, elle plombe les comptes de RBS, mais aussi de Fortis, également en grande difficulté.
D'ailleurs, les anciens dirigeants de RBS, Tom McKillop et Fred Goodwin, ont tout deux reconnu qu'il s'agissait d'une opération "ruineuse" qui avait été une erreur. L'ancien président n'a pas hésité à affirmer que RBS avait "surpayé ABN Amro" et que ce que son groupe avait payé "n'en valait pas la peine".
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