Au salon de Francfort, qui ouvre ses portes au public le 12 septembre, Renault présente l'Initiale Paris, concept du futur Espace prévu pour une commercialisation à la fin de 2014. Mais, ce n'est pas forcément ce monospace de haut de gamme qui doit retenir l'attention. Car, bien plus discrètement, la firme tricolore restyle son 4x4 à bas coûts Dacia Duster, qui reçoit notamment des nouveaux moteurs plus sobres.
S'il ne fait pas la une des médias, c'est bien pourtant là le plus important pour Renault. Car ce véhicule est non seulement le plus vendu du groupe Renault dans le monde, mais il est aussi le plus rentable ! Une vraie cash-machine… « C'est le modèle le plus vendu avec un ticket d'entrée (investissement) bien inférieur à celui d'une autre Renault », explique à latribune.fr Arnaud Deboeuf, patron de la gamme « Entry » (modèles à bas coûts) de la firme tricolore.
218.000 unités depuis janvier
« On en a vendu à ce jour 218.000 depuis le début de l'année, dont 71.000 sous la marque (roumaine) Dacia, le reste sous le label Renault ». Un véhicule produit à Pitesti, en Roumanie, pour l'Europe de l'ouest notamment, mais aussi à Moscou en Russie et à Chennai en Inde. Les prix de la nouvelle gamme devraient démarrer autour de 12.000 euros en France. Comme l'actuelle.
50% de composants communs
Ce modèle au sommet de la gamme « Entry » est d'autant plus rentable qu'il n'existe qu'en une seule carrosserie, partage au moins 50% des composants (en valeur) avec les autres modèles Dacia, et ce sont les versions les plus onéreuses qui se vendent le plus dans bien des pays ! En Russie, où il représente la moitié de la production de Renault, 70% des Duster écoulés le sont dans des versions à quatre roues motrices, plus chères que les simples modèles à traction avant.
Plus d'un million pour 2013
Au-delà du 4x4 Duster, la gamme « Entry » est globalement un succès, sauf le monospace Lodgy produit au Maroc qui a déçu les attentes. « Nous allons dépasser le million de ventes cette année », affirme Arnaud Deboeuf, contre 953.000 en 2012. « Sur le premier semestre, nos ventes sont déjà en hausse de 15% dans le monde à 525.000 unités, soit une part de marché de 2,3% ». Elles augmentent même plus vite en Europe (+18% à 143.000) que en-dehors (+14%). Et ce, alors que la Logan de 2004 ne devrait initialement pas être commercialisée dans l'ouest du Vieux continent. « 60% des ventes se font sous la marque Renault elle-même », c'est-à-dire hors d'Europe et du pourtour méditerranéen.
>> Lire aussi : 900 euros, c'est ce que rapporte à la France la vente de chaque Dacia Logan
Succès de la Sandero en France
Dacia occupe 2% du marché en Europe (1,6% l'an dernier). Ce qui est déjà énorme. Et le succès de la nouvelle petite berline Sandero II - renouvelée en début d'année - est tel que ce modèle « est la voiture la plus vendue à des clients particuliers en France aujourd'hui », se félicite le dirigeant. Si sa rentabilité est inférieure à celle du Duster, la Sandero s'en sort bien, toutefois, grâce à en particulier à sa version pseudo-baroudeuse Stepway, plus onéreuse, qui représente « plus de la moitié de ses ventes en Europe ».
Une voiture à 5.000 euros
Ce n'est d'ailleurs pas fini. La gamme « Entry » s'enrichira prochainement d'un modèle encore plus abordable (autour de 5.000 euros), lequel sera présenté en Inde au début de l'an prochain. Ce véhicule plus simple et petit que la Sandero sera industrialisé en Inde, puis probablement au Brésil. Et, malgré les dénégation officielles de Renault, il devrait venir en Europe selon nos informations. La gamme « Entry » ? L'idée dont tout le monde se gaussait et que tous veulent aujourd'hui copier, comme Volkswagen.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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