"Une lettre d'intention entre PSA Peugeot Citroën et Dongfeng pourrait être signée avant Noël", affirme une source interne du groupe auto français. "PSA et Dongfeng négocient un vaste accord capitalistique mais aussi industriel. Le volet industriel est extrêmement important", souligne-t-on.
Coopération en Asie du sud-est
"Les deux constructeurs planchent sur une large coopération industrielle en Chine, évidemment, mais aussi en Asie du sud-est, visant des marchés comme la Malaisie, l'Indonésie ou le Vietnam", où PSA est aujourd'hui extrêmement faible. Des véhicules conjoints pourraient, du moins dans un premier temps, être exportés à partir du site géant de Wuhan en Chine, où PSA et Dongfeng produisent aujourd'hui les modèles de leurs co-entreprise DPCA.
"Il y a chez Dongfeng des plates-formes de véhicules à bas coûts qui peuvent être intéressantes". PSA a en effet un besoin urgent de véhicules d'entrée de gamme pour les pays émergents, qui bénéficieraient notamment de la base de coûts extrêmement attractive de Dongfeng. Rien que "réaliser des achats communs avec Dongfeng auprès des fournisseurs chinois permettrait de faire 30% d'économies", indique une source industrielle.
Liés depuis plus de vingt ans en Chine à travers leur co-entreprise locale, les deux groupes négocient depuis plusieurs semaines une alliance beaucoup plus stratégique. PSA Peugeot Citroën espère lever jusqu'à 3 milliards d'euros environ grâce à une augmentation de capital par laquelle l'Etat français et Dongfeng prendraient chacun une participation de 20 à 30% dans le constructeur français, selon l'agence Reuters. L'Etat interviendrait pour permettre à la partie française de conserver le contrôle de PSA.
La famille Peugeot détient 25,2% du groupe
Le capital de PSA Peugeot Citroën est contrôlé aujourd'hui à 25,2% par la famille fondatrice - qui possède 37,9% des droits de vote - et son allié américain General Motors qui en détient 7% depuis 2012. GM a toutefois réitéré qu'il ne souhaitait pas a priori monter dans le capital.
"Il s'agit (d'examiner) la rationalité" d'une éventuelle prise de participation du groupe Dongfeng dans PSA Peugeot Citroën indiquait à la mi-octobre le président du consortium public chinois Zhu Fushou, selon l'agence Dow Jones Newswires. "Il est encore trop tôt pour parler" des bénéfices que pourrait apporter au constructeur chinois une participation dans PSA, ajoutait alors Zhu Fushou.
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