L'acquisition de British Energy (BE) par EDF est devenue "définitive" et "effective", a annoncé ce lundi l'électricien français. Dans la journée, sa filiale Lake Acquisitions détenait environ 96,44% du capital de l'exploitant britannique de centrales nucléaires. Cette opération est la plus importante pour l'électricien français, qui a déboursé 15 milliards de d'euros.
Dévoilée le 24 septembre, l'offre du groupe français était initialement ouverte jusqu'au 5 décembre, mais elle avait été prolongée jusqu'au 5 janvier. EDF va désormais demander aux autorités boursières le retrait de la cote des actions British Energy. Celui-ci devrait intervenir au plus tôt le 2 février.
Fin décembre, la Commission européenne avait donné son feu vert, sous certaines conditions, à cette acquisition. Bruxelles a notamment exigé les cessions outre-Manche des centrales électriques de Sutton Bridge, propriété d'EDF, et de Eggborough, propriété de British Energy. Le groupe a également dû s'engager à vendre certains volumes minimums d?électricité sur le marché de gros britannique.
En rachetant BE, propriétaire de huit des dix réacteurs nucléaires du pays, EDF accède à un marché nucléaire prometteur, que le gouvernement britannique a décidé de relancer. L'opération renforce la domination du groupe français en Europe, où il est déjà le premier producteur d'électricité. Elle le conforte également dans sa stratégie de se développer à l'international dans le nucléaire à partir de quatre pays cibles (Royaume-Uni, Etats-Unis, Chine et Afrique du Sud).
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