Le gouvernement français étudie la possibilité d'ouvrir le capital du groupe nucléaire Areva à des fonds d'investissements publics du Moyen-Orient, selon le site internet du Financial Times qui cite des sources proches du dossier.
" Areva cherche des fonds au Moyen-Orient", écrit mercredi le quotidien britannique.
"Des discussions exploratoires ont eu lieu sur la possibilités que des fonds d'investisements publics prennent des participations minoritaires de 1 à 5% dans Areva ", ajoute-t-il.
Interrogé par l'AFP, le groupe nucléaire n'a pas souhaité faire de commentaires.
Le FT précise que cette réflexion procède "d'un examen plus large de l'avenir d' Areva , qui a un besoin urgent de capitaux pour tirer parti de la renaissance de la demande mondiale pour le nucléaire".
Par ailleurs, "le gouvernement français pourrait être attiré par les avantages politiques" d'un tel plan, "étant donné les ambitions du président Nicolas Sarkozy de jouer un rôle plus grand au Moyen-Orient", ajoute l'article.
Selon le quotidien britannique, "des investissements de partenaires stratégiques ou de fonds dans des marchés importants comme les Emirats arabes unis ou l'Arabie saoudite pourraient apporter de nouvelles ressources tout en renforçant la position d' Areva vis-à-vis de la concurrence dans cette région, qui a besoin de nouvelles capacités de production" électrique.
Détenu directement ou indirectement à plus de 90% par l'Etat français, Areva est le premier groupe mondial dans le nucléaire civil, présent d'un bout à l'autre de la chaîne, de l'extraction de l'uranium au retraitement des déchets nucléaires.
Le Proche et le Moyen-Orient est l'une des zones où il est le moins présent. Selon les données disponibles sur le site internet du groupe, Areva n'y est implanté que dans deux pays: l'Egypte et les Emirats arabes unis, et uniquement dans le transport et la distribution d'électricité.
Le marché est néanmoins prometteur puisque le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, a décidé en décembre 2006 de développer un programme conjoint de technologie nucléaire à des fins pacifiques. La Jordanie et l'Egypte souhaitent également se doter de capacités de production électrique nucléaires.
En janvier 2008, Areva a annoncé s'être allié à Total et Suez pour tenter de vendre aux Emirats arabes unis deux réacteurs nucléaires à eau pressurisé (EPR).
Nouvelle piste pour l'ouverture du capital d'Areva
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