Après une série de mauvais résultats, des carnets de commandes qui se réduisent et des problèmes de trésorerie, l'ultime mauvaise nouvelle vient de tomber : Alstom va supprimer 1.300 postes, "essentiellement en Europe", selon un communiqué.
Le spécialiste des infrastructures énergétiques et ferroviaires est pénalisé notamment par un marché de centrales à gaz atone en Europe. Il a également l'intention de vendre certains actifs non stratégiques, son programme de cessions devant lui rapporter au total entre un milliard et deux milliards d'euros d'ici décembre 2014.
Mesures d'économies successives
En 2010, Alstom a déjà lancé un plan de suppressions de près de 4.000 emplois en Europe et aux États-Unis dans sa branche centrales électriques. En 2011, c'est cette fois l'autre activité principale, la branche transport (matériel ferroviaire), qui était concernée par un plan de 1.380 emplois. Quant à savoir s'il y en aura d'autres, "on verra", a répondu laconiquement Patrick Kron, le PDG.
"Nous souhaitons pouvoir à la fois renforcer notre bilan et, en cas de besoin, procéder à des acquisitions qui nous permettraient de développer des axes de notre stratégie", a expliqué Patrick Kron, précisant toutefois qu'aucune grosse opération de croissance externe n'était pas envisagée.
1,5 milliards d'euros d'économies à l'horizon avril 2016
Au total, Alstom a précisé que ses économies de coûts annuelles "devraient progressivement atteindre 1,5 milliard d'euros à l'horizon d'avril 2016" et que, dans ce cadre, ses charges de restructuration devraient représenter entre 150 et 200 millions d'euros par an, contre 100 à 150 millions prévus précédemment.
Quoiqu'il en soit, ces nouvelles économies semblent avoir réjouit les marchés financiers, puisqu'aux alentours de 9h30, le titre caracolait en tête du CAC 40 avec un gain de +4,89% à 28,42 euros.
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