Energies : Nicolas Hulot défend son texte sur la fin des hydrocarbures

Le texte, qui doit permettre la fin de la recherche et de l'exploitation des gisements d'hydrocarbures d'ici à 2040 a été présenté par le ministre de la Transition écologique et solidaire hier. Le gouvernement souhaiterait qu'il soit adopté avant la fin de l'année.
Nicolas Hulot a rappelé que ce projet de loi s'inscrivait dans le cadre du Plan climat présenté en juillet dernier et qui prévoit d'accélérer la mise en oeuvre de l'Accord de Paris adopté en décembre 2015 à l'issue de la COP21.

Nicolas Hulot a présenté mardi aux députés un projet de loi qui met fin à l'octroi de permis de recherche d'hydrocarbures afin de permettre une cessation progressive, d'ici à 2040, de la recherche et de l'exploitation des gisements d'hydrocarbures conventionnels et non-conventionnels.

Ce projet de loi complète la loi de 2011 qui interdisait l'exploitation d'hydrocarbures non conventionnels avec l'emploi de la technique de la fracturation hydraulique.

> Lire aussi : Fin de l'exploitation d'hydrocarbures en 2040 : plus qu'un symbole pour Nicolas Hulot

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, qui défendait pour la première fois un projet de loi devant l'Assemblée, a rappelé que ce texte traduisait un engagement d'Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle consistant à "sortir" la France des énergies fossiles telles que le charbon, le gaz, le pétrole.

"L'Etat doit être responsable"

Nicolas Hulot a rappelé que ce projet de loi s'inscrivait dans le cadre du Plan climat présenté en juillet dernier et qui prévoit d'accélérer la mise en oeuvre de l'Accord de Paris adopté en décembre 2015 à l'issue de la COP21.

"L'Etat doit être responsable. Il ne peut plus promettre tout et son contraire, prétendre qu'il est possible de continuer dans notre addiction aux énergies fossiles, délivrer des permis tout en assumant son rôle de chef de file de la lutte contre le dérèglement climatique", a-t-il dit.

Aussi le ministre a-t-il appelé à un "consensus" de l'Assemblée autour de son texte qu'il a jugé "juste, mesuré, humaniste et solidaire" et qui, a-t-il dit, répond en partie à "ceux qui, notamment aux Etats-Unis, ont tenté de faire dérailler le train de l'Accord de Paris".

Le gouvernement table sur une adoption du texte avant la fin de l'année

Le groupe Les Républicains est hostile à ce projet de loi. Ceux de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC) et de La France insoumise (LFI) s'interrogent, le premier s'orientant vers une "abstention positive".

Les groupes La République en marche (LREM) et MoDem de même que celui de la Nouvelle gauche (ex-PS) et, dans une moindre mesure, celui des Constructifs soutiennent ce texte même si certains élus ont exprimé des réserves.

Au nom du groupe LR, Julien Aubert a vivement dénoncé ce texte qualifié de "non-sens environnemental".

"Il ne provoquera aucune réduction de la consommation d'hydrocarbures dans ce pays et n'aura aucun impact en matière de CO2", a-t-il ajouté.

La commission du Développement durable a adopté plusieurs amendements dont un qui ajoute le charbon dans la liste des matières dont la recherche et l'exploitation seront interdites.

L'examen par les députés de ce projet de loi, qui compte une dizaine d'articles sur lesquels ont été déposés 165 amendements, devrait s'achever jeudi, l'Assemblée devant se prononcer le mardi 10 octobre par un vote solennel sur l'ensemble du texte.

Le Sénat devrait à son tour examiner ce projet de loi en novembre, le gouvernement souhaitant qu'il soit définitivement adopté avant la fin de l'année par le Parlement.

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Que prévoit le texte ?

Pour rappel, le projet de loi étend l'interdiction de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures dans le cas où une technique autre que celle de la fracturation hydraulique - déjà interdite - soit utilisée.

Le texte prévoit aussi que les concessions d'exploitation accordées après la promulgation de la loi à un titulaire d'un permis de recherches - le "droit de suite" - ne pourront aller au-delà de 2040.

Il réforme enfin les conditions de stockage souterrain de gaz naturel et transpose deux directives européennes, l'une sur la qualité des biocarburants, l'autre sur la réduction des émissions de certains polluants de l'air.

(avec Reuters)

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Commentaires 14
à écrit le 05/10/2017 à 11:03
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Le Bobo écolo-castrateur-taxeur type est de retour.Il nous manquait une catastrophe comme Duflot,Cosse,Ségolène au gouvernement.Rassurez vous on l'a trouvé,et il semble encore plus performant que les autres

à écrit le 04/10/2017 à 16:22
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@ BONJOUR : IL manquait un comique au gouvernement M. MACRON a donc nommé le sieur HULOT qui nous fait bien rire avec ses idées d'un autre âge : D'après lui et les bobos écolos il ni a que le diésel des moteurs qui polluent bon mais alors il oubl...

à écrit le 04/10/2017 à 15:05
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Hier : Le gouvernement écossais a décidé de prolonger indéfiniment le moratoire en vigueur depuis 2015 sur la fracturation hydraulique, qui permet d'exploiter le gaz et le pétrole de schiste, a annoncé mardi le ministre de l'Energie."La décision p...

à écrit le 04/10/2017 à 14:55
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on va rire quand les memes vont venir dans la rue defendre leurs ouailles qui n'auront plus de boulot dans les raffineries ou ils sont plus que grassement payes! ils arriveront bien a expliquer qu'il faut cesser l'activite mais maintenir les emplois...

le 04/10/2017 à 16:16
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Ridicule, cher churchill. Car vous "oubliez" (ou vous ignorez, ce qui n'est pas plus glorieux) que nous approchons dangereusement du pic pétrolier et que celui-ci sera suivi, forcément, par la descente énergétique. Plus de pétrole, donc plus d'autres...

le 04/10/2017 à 17:19
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Vous avez écrit : Car vous "oubliez" (ou vous ignorez, ce qui n'est pas plus glorieux) que nous approchons dangereusement du pic pétrolier Le bon vieux pic pétrolier , celui qu'on nous a présentez comme étant responsable du baril a 180$ il y a 2 ou ...

à écrit le 04/10/2017 à 12:21
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Il suffit d’avoir deux neurones et état de fonctionnement et un minimum de courage – notamment celui de ne pas se laisser arnaquer par les discours officiels mensongers – pour se rendre compte que les énergies fossiles ne sont pas éternelles, loin de...

le 04/10/2017 à 14:39
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Vous avez raison ! Il est désormais évident pour tout le monde que la fin des énergies fossiles est très, très proche. Et il est tout aussi évident que le nucléaire n’est qu’une mauvaise solution à très court terme, qui n’aboutit qu’à une seule chose...

à écrit le 04/10/2017 à 11:15
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Mr HULOT se prend pour dieux le pere. IL sait si en 2040 que l'hydogene ,voir le nuclaire,les hydrocarbures ne seront pas maitrises et si le stockage de l'electricite n'a pa des limites ,, Dans l'attente, qu'il convertisse le gouvernement à arretes ...

à écrit le 04/10/2017 à 11:07
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que fait don cet apotre dans ce gouvernement ,?

à écrit le 04/10/2017 à 10:16
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Prévoir des trucs sur 2040... Il ne sera plus en charge quand arrivera l'échéance. Hulot me déçoit un peu : j'aurais apprécié qu'il défende davantage sa position sur le glyphosate et la définition des perturbateurs endocriniens, textes sur lesquels...

le 04/10/2017 à 20:46
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exat il a deja recule bayer a encore de beau jour devent lui, ideme poUr les centrales et pouR les energies fossiles our 2040,???

le 04/10/2017 à 20:47
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exat,? il a deja recule bayer a encore de beau jour devant lui, ideme pour les centrales et pour les energies fossiles our 2040,???

à écrit le 04/10/2017 à 9:55
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Si TOTAL est d'accord avec ça ça passera sinon ben on va parler d'autre chose, peut-être sortir des études de scientifiques qui nous disent que respirer de l'air pollué est bon pour la santé même, jusqu'à ce que ce soit oublié. C'est bien d'essay...

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