Ce dimanche, le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach a annoncé la signature à Alger de trois nouveaux contrats avec le producteur français TotalEnergies : deux accords sur les hydrocarbures et un autre sur le GNL (gaz naturel liquéfié).
Les deux contrats d'hydrocarbures concernent des champs d'exploitation TFT II et TFT sud du site gazier saharien Tin Fouyé Tabankort (TFT), dans le sud-est algérien, déjà opérés dans le cadre d'un partenariat prévoyant des investissements d'environ 740 millions de dollars pour la production de gaz, de condensat et du gaz de pétrole liquéfié (GPL).
Quant au contrat portant sur le GNL, il « concerne l'extension des engagements contractuels liant Sonatrach et TotalEnergies pour la vente/achat de GNL », ajoute le communiqué de l'entreprise algérienne.
Augmentation de la production et transition énergétique
Aux termes de ces nouveaux contrats, « la production combinée des deux périmètres TFT II et TFT Sud dépassera les 100.000 barils équivalent pétrole par jour à l'échéance 2026 contre une production actuelle d'environ 60.000 barils équivalent pétrole par jour ».
« A travers ces accords, les deux parties confirment et consolident leur partenariat commercial qui leur permet de jouer un rôle capital dans l'approvisionnement en gaz du marché français et européen, en contribuant à la sécurité énergétique des consommateurs », ajoute le communiqué.
Toufik Hakkar, PDG de Sonatrach, et son homologue de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, ont également signé « un protocole d'accord dans le domaine de la transition énergétique et des énergies renouvelables ».
L'Europe se tourne vers le gaz algérien
Aujourd'hui, de nombreux pays européens souhaitent diversifier leur approvisionnement afin d'être moins dépendants des hydrocarbures russes. Plusieurs pays, à l'instar de l'Italie par exemple, se sont alors tournés vers l'Algérie, premier pays exportateur de gaz naturel d'Afrique.
Environ « 90% des exportations de gaz algérien partent vers l'Europe et nous savons que nous pouvons compter sur l'Algérie qui est un partenaire fiable et il l'a été dans des moments difficiles », avait déclaré Joseph Borrell au mois de mars à Alger. Le chef de la diplomatie européenne avait également affirmé que l'Union européenne souhaitait développer son partenariat énergétique avec l'Algérie.
La consommation mondiale de gaz a connu une baisse historique de -1,6% en 2022. Elle a en effet reculé à 4.000 milliards de m3, d'après un communiqué de Cedigaz, l'association internationale pour l'information sur le gaz, publié le 15 mai dernier. Et c'est au sein de l'UE que la baisse a été la plus marquée (-13%), dans le sillage de la guerre en Ukraine et des ruptures d'approvisionnement du gaz russe vers l'Europe. Les importations de ce dernier ont été drastiquement réduites au sein des Vingt-Sept, ce qui a profité au Gaz naturel liquéfié (GNL), notamment américain.Baisse « historique » de la consommation mondiale de gaz en 2022
(Avec AFP)
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