Air France : le gouvernement ne veut pas de départs "contraints"

"Il y aura des ajustements nécessaires, mais je souhaite et je demande à Air France qu'il n'y ait pas de départs forcés. Je crois que c'est ça la ligne rouge importante, qu'il n'y ait pas de départs contraints", a déclaré, ce jeudi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, sur France Inter.
Malgré ces postes menacés, Bruno Le Maire a défendu le soutien de 7 milliards d'euros accordé à la compagnie par l'État, sans condition formelle sur l'emploi.
Malgré ces postes menacés, Bruno Le Maire a défendu le soutien de 7 milliards d'euros accordé à la compagnie par l'État, sans condition formelle sur l'emploi. (Crédits : Charles Platiau)

Le gouvernement demande à Air France de ne pas engager de départs "contraints" dans le cadre de son plan de transformation, a affirmé ce jeudi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, alors que des milliers de postes sont menacés au sein de la compagnie selon les syndicats.

"Il y aura des ajustements nécessaires, mais je souhaite et je demande à Air France qu'il n'y ait pas de départs forcés. Je crois que c'est ça la ligne rouge importante, qu'il n'y ait pas de départs contraints", a déclaré le ministre sur France Inter.

Le ministre n'a toutefois pas confirmé le chiffre de 8.000 suppressions d'emplois au sein de la compagnie, avancé mercredi par le quotidien Les Echos.

"Je souhaite que ce soit moins de 8.000 postes bien entendu. Cela veut dire que je crois profondément dans l'avenir de notre compagnie aérienne", a affirmé le ministre.

Le soutien financier de l'État conservé

À ce stade, les discussions avec la direction portent pour les pilotes d'Air France sur "un dispositif de rupture conventionnelle collective" et "400 postes supprimés", a indiqué à l'AFP mercredi un représentant du syndicat des pilotes SNPL.

En parallèle, "il y a aussi des discussions" sur l'avenir des 200 pilotes qui volaient sur l'A380, modèle appelé à sortir de la flotte de la compagnie, a-t-il ajouté.

"Un sureffectif de 1.800 postes a été identifié" chez les hôtesses et stewards, selon le syndicat SNGAF, et "environ 1.800 postes" seraient visés par la direction dans les fonctions supports, avait indiqué en mai Didier Dague, administrateur salarié (FO) d'Air France.

Enfin, chez Hop!, filiale régionale d'Air France particulièrement menacée par la refonte du réseau court-courrier du groupe, Joël Rondel, secrétaire du comité social et économique (CSE), redoute la suppression de la moitié des 2.700 postes actuels.

Lire aussi : Air France va recapitaliser sa filiale HOP

Malgré ces postes menacés, Bruno Le Maire a défendu le soutien de 7 milliards d'euros accordé à la compagnie par l'État, sans condition formelle sur l'emploi.

"Quand le trafic aérien s'écroule, dire 'je mets de l'argent mais on va absolument garder chaque emploi', à quoi ça conduit? Ça peut conduire à des risques de faillites et c'était ça qui menaçait Air France", a-t-il justifié.

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Commentaire 1
à écrit le 19/06/2020 à 11:16
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Il serait absurde, avec un effondrement de l'activité (en partie forcé par le gouvernement, la fin imposée de liaisons nationales), de croire en un rééquilibre financier en conservant l'ensemble du personnel... Quant à espérer qu'après les plans de ...

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