Après plusieurs mois sans transports en commun, les franciliens ont repris le chemin du travail... et donc du métro. La fréquentation "remonte progressivement" dans les transports en commun d'Île-de-France, mais à l'avenir le télétravail aura un impact durable, estime Catherine Guillouard, PDG du groupe public. Toutefois, pour compenser cette perte de fréquentation, la RATP souhaite mettre en place de nouvelles offres de transports, a-t-elle déclaré samedi.
"En semaine, les deux-tiers du réseau ferré ont récupéré le trafic anté-Covid", tandis que "le week-end, il y a plus de monde" avec 70% de la fréquentation d'avant pandémie sur le métro en week-end et 85% sur les RER, a-t-elle précisé sur France Inter.
Un impact sur la durée
"Sur le réseau de surface, on est d'ores et déjà en semaine aux trois-quarts du trafic que nous avions normalement avant la pandémie et en week-end on est à 90%", a-t-elle ajouté.
"Donc ça remonte progressivement, avec un décalage", a observé Mme Guillouard, alors que les règles sanitaires s'assouplissent en France avec notamment la fin du télétravail à 100% depuis le 9 juin.
Mais "on voit bien que le télétravail est encore très présent" et pour l'avenir "il y aura un impact du télétravail, ça c'est sûr : nous avons modélisé à peu près deux jours en moyenne de télétravail pour tout le monde", ce qui pourrait représenter -5 à -7% de fréquentation.
Renouvellement de l'offre
Mais "comme en même temps on renouvelle l'offre, on met plus d'offre, on étend les lignes de métro et tramway, dans les faits à l'horizon de 24 mois ça devrait se compenser", selon elle. La patronne de la RATP a cité l'exemple de la ligne 14 du métro parisien, prolongée au nord au mois de décembre, et où "la fréquentation a augmenté de 15 à 20%".
Le groupe, très affecté par la crise, se doit en effet de rebondir. Il a affiché une perte nette inédite de 134 millions d'euros en 2020, essentiellement imputable aux activités de ses filiales hors de son monopole historique en Île-de-France.
(Avec AFP)
Sujets les + commentés