Les milliardaires s'enflamment pour le "green business"

George Soros et Warren Buffet aux Etats-Unis, la famille Mulliez (groupe Auchan), Vincent Bolloré ou encore Marcel Dassault en France, Richand Branson en Grande-Bretagne...

Les grandes fortunes de la planète sont de plus en plus nombreuses à miser sur les cleantech. Si elles affichent parfois leur volonté de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, elles espèrent surtout un retour sur investissement élevé.

Dernier exemple en date : le financier américain George Soros vient d'annoncer son intention d'investir 1 milliard de dollars dans les cleantech. Celui qui est surnommé « l'homme qui fit sauter la Banque d'Angleterre » pour avoir spéculé sur une baisse du cours de la Livre sterling en 1992 a déjà commencé à investir dans le secteur de la capture du CO2 en prenant une participation dans la société américaine Powerspan.

Moins spectaculaire, en France, c'est la famille Mulliez, propriétaire du groupe Auchan et l'une des plus grosses fortunes de l'Hexagone, qui vient de mettre un pied dans les cleantech : elle a déboursé 28 millions d'euros pour entrer au capital du producteur d'énergies renouvelables Voltalia.

Vincent Bolloré parmi les pionniers

Les Mulliez ne sont pas les premiers à s'intéresser au secteur. Deux autres milliardaires font figure de pionniers et n'ont pas seulement pris des participations puisqu'ils ont créé des sociétés ex-nihilo. Le breton Vincent Bolloré (photo) a misé très tôt sur les véhicules électriques : il a investi plus d'un milliard d'euros depuis près de 14 ans pour concevoir une voiture, la BlueCar, dont la sortie est annoncée pour le printemps 2010.

Autre figure emblématique, Serge Dassault a misé sur le même secteur en fondant, dès 2002, la Société de véhicules électriques (SVE), une société d'ingénierie qui a mis au point une batterie lithium-ion. Elle est en train de fusionner avec le groupe Dow Kokam, une joint-venture entre l'industriel américain Dow Chemical et le coréen Townsend Kokam, pour passer en phase d'industrialisation.

Plus récemment, c'est dans un autre secteur que Bernard Arnault a mis de l'argent : via sa filiale Financière Agache Private Equity, il est entré au capital de Paprec, premier groupe français indépendant spécialisé dans le recyclage, en 2008. Il a récupéré 37% du capital en échange de quelque 100 millions d'euros.

Ambitions sonnantes et trébuchantes pour Richard Branson

D'autres milliardaires européens se jettent aussi sur les cleantech. Le britannique Richard Branson, patron de Virgin, compte boucler cet autonome un fonds de 400 millions de dollars pour investir dans les énergies renouvelables, le Virgin Green Fund, basé à Londres et San Francisco, selon la presse britannique.Il a déjà investi, l'an dernier, 14,5 millions de dollars dans GreenRoad Technologies, une start-up qui réduit la consommation de carburant des voitures, et 2 millions de livres sterling dans le Carbon War Room, une pépinière cleantech newyorkaise. Richard Branson aurait personnellement, selon la presse, contribué pour 100 millions de dollars dans son nouveau fonds, qui recherche un retour sur investissement de 30% ? une gourmandise pas forcément compatible avec le développement durable !

En Belgique, c'est la famille Colruyt, qui a fait fortune dans la distribution et gère des enseignes pesant plus de 6,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, qui a créé, dès 2001, un fonds d'investissement baptisé StoneFund pour investir dans les secteurs de l'eau, des déchets et de l'énergie. Le fonds vient de faire une première opération en France, en entrant au capital de l'installateur solaire Odislor, implanté à Guingamp (Côtes d'Armor).

De l'autre côté de l'Atlantique, George Soros n'est pas non plus un cas isolé. Le club des milliardaires séduits par le green business comprend de nombreuses stars des affaires, de Bill Gates, qui a investi dans les biocarburants issus des algues à travers la société Sapphire, à Warren Buffett : connu pour son flair boursier, Buffett a misé sur les réseaux intelligents, l'éolien et les voitures électriques via le constructeur chinois BYD.

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Commentaires 4
à écrit le 29/10/2009 à 12:49
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Celà conforte mon opinion sur le bourrage de crâne du "réchauffement climatique" d'autant que depuis cinq à six ans la T° des océans est en baisse. (pourquoi ne pas le dire ?)-La banquise cette année est plus étendue qu'en 2007- Au pôle sud, la glace...

à écrit le 27/10/2009 à 17:00
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Marcel Dassault mise sur le Green Business! Ouch, Bolloré, c'est du long terme mais il est encore jeune. Soros, plus tout jeune, pas sûr de ramasser sa mise. Mais Marcel Dassault, j'ai bien peur que le malheureux ou le bienheureux, nous verrons, n'en...

à écrit le 16/10/2009 à 13:40
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Green business,encore une marotte de "biens nourris" qui va nous poser des problèmes à terme.

à écrit le 15/10/2009 à 12:26
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Dans "green business" il y a business. C'est malheuresement tout ce qui intéresse ces magnats de la finance. L'écologie n'en sortira pas grandie. Bien au contraire. Le ver (et non le "vert") est déjà dans le fruit.

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