Eolien offshore : un nouvel allié pour EDF EN et Alstom

Alors que l'appel d'offres pour l'installation de 3 GW d'éolien offshore dans les cinq zones propices définies par l'Etat sera lancé le mois prochain, les négociations s'accélèrent en coulisses pour la formation de consortiums.
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A ce jeu, EDF EN est particulièrement offensif : après avoir signé un accord d'exclusivité en janvier avec Alstom pour les turbines et s'être allié avec Poweo Energies Renouvelables, l'entreprise vient de signer un accord de principe avec le développeur WPD, spécialisé dans l'éolien offshore. L'information, révélée par notre confrère Le Moniteur le 14 avril, a été confirmée à GreenUnivers par EDF EN.
Filiale du groupe allemand du même non, WPD Offshore avait initialement travaillé sur trois projets au large des côtes françaises, un dans l'atlantique et deux dans la Manche : parc des Deux Iles (600 MW), entre les îles de Noirmoutier et d'Yeu (Vendée), parc Calvados (250 MW) au large des côtes du Bessin (Calvados) et parc des Hautes Falaises (300 MW), au large de Fécamp (Seine-Maritime).

Un projet bien avancé au large de Fécamp
Si le contenu de l'accord entre EDF EN, Alstom et WPD Offshore n'a pas été dévoilé, il concernerait le seul projet des Hautes Falaises, qui se situe dans une zone sélectionnée par l'Etat pour une capacité maximale de 500 MW. Du coup, le projet serait revu à la hausse : il passerait à 480 MW, grâce à l'installation de 80 turbines Alstom de 6 MW, au lieu de 60 éoliennes de 5 MW prévus par WPD Offshore. Le coût serait donc aussi beaucoup plus élevé, grimpant à 2 milliards d'euros, selon Le Moniteur, contre 800 millions pour la version première.
Selon le projet initial, les éoliennes seraient installées à plus de 11 km de Fécamp et 16 km d'Etretat. Pour le faire accepter localement, WPD a constitué un comité de pilotage en 2008 réunissant des élus locaux, des représentants d'associations et des pêcheurs, en tout une cinquantaine de personnes qui ont donné leur feu vert pour le choix de la zone.

WPD Offshore, un allié de poids
Outre l'apport de ce projet déjà très avancé, WPD est un allié de poids pour EDF EN et Alstom puisqu'il possède une bonne expertise du développement offshore. Il vient de construire son premier parc offshore, Baltic 1, au large des côtes allemandes avec l'énergéticien EnBW : un parc de 21 turbines de 2,3 MW, soit une puissance cumulée de 48,3 MW, qui entre en exploitation. Ce premier parc éolien dans les eaux allemandes de la Baltique, qui a obtenu récemment un prêt de 80 millions d'euros de la Banque européenne d'investissement (BEI), doit produire chaque année quelque 185 GWh d?électricité qui alimenteront le réseau public. Le groupe, fondé en 1996 et basé à Brême, dans le nord de l'Allemagne, annonce par ailleurs cinq projets de plus de 2 GW en développement et déjà approuvés et au total près de 10 GW d'éolien offshore dans le pipeline.
De son côté, EDF EN est présent dans l?éolien offshore à travers deux projets : C Power, un parc éolien en mer de 325 MW en cours de réalisation en Belgique, dont 30 MW sont déjà opérationnels, et le projet Teeside de 67 MW développé au Royaume-Uni, dont la construction a démarré récemment.

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