Une équipe française décroche une usine solaire au Kazakhstan

L'industrie photovoltaïque française commence à se faire une (petite) place à l'international... et notamment en Asie centrale.
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Plusieurs industriels tricolores vont fournir une usine de lingots de silicium, chaînon indispensable à la production de panneaux solaires, au Kazakhstan. Ce contrat valide les travaux de R&D menés par plusieurs acteurs épaulés par le CEA-Ines (Institut national de l'énergie solaire).

ECM Technologies, Semco Engineering...
Le montant total du projet kazakh est de 165 millions d'euros, dont une centaine pour des groupes français : le grenoblois ECM Technologies, le montpelliérain Semco Engineering, le nordiste Vesuvius et les savoyards BEA et Thermocompact. Ces équipementiers s'adressent aux producteurs de cellules photovoltaïques qui transforment les lingots de silicium en wafers, puis en cellules assemblées ensuite dans des modules solaires.
ECM Technologies est spécialiste des fours industriels et développe des fours de cristallisation de silicium pour l'industrie photovoltaïque depuis les années 1980. Elle a notamment travaillé pour Photowatt dans les années 80 pour des fours de 60 kg, puis de 240 kg. Détenue et pilotée par Laurent Pélissier depuis deux ans, la société cherche aujourd'hui à faire du solaire un axe de sa croissance.

D'autres pays en ligne de mire
L'entreprise dispose d'un four de 450 kg en catalogue et travaillerait à un four de 840 kg pour les prochains mois. Son approche permet de réduire les coûts de production tout en économisant la matière première. Contactée par GreenUnivers, ECM Technologies reste discrète. L'entreprise aurait déjà vendu quelques fours en Chine et négocierait la signature de plusieurs dizaines de contrats actuellement, selon le quotidien Les Echos.
Semco Engineering, qui a levé 4,5 millions d'euros en 2010, développe des lignes de production intégrées et automatisées destinées à la production de cellules solaires. L'entreprise fait aussi partie du projet PV20 mené par MPO Energy qui vise un complexe industriel de 500 MW en 2020.
Vesuvius, BEA et Thermocompact sont des équipementiers plus discrets sur le solaire. Le premier est un producteur de creusets en silice, les deux autres sont des fabricants de machines d'assemblage et de fil de découpe.
Après ce premier succès, ces PME souhaiteraient récidiver dans d'autres régions du monde, en Amérique latine et au Moyen-Orient par exemple. Le contrat kazakh montre en tout cas le potentiel des entreprises françaises du solaire à l'export, malgré les turbulences actuelles de l'industrie mondiale (crise de surproduction, chute des prix, difficultés et faillites). Et il souligne par ailleurs la pertinence des missions de l'Ines, qui structure et renforce une partie de la R&D sur l'ensemble de la chaîne solaire française.

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Commentaire 1
à écrit le 11/04/2012 à 19:46
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Un beau projet qui démontre que l'industrie française peut exporter et que, malgré le marasme du photovoltaïque français, lorsque la recherche épaule les industriels, nous pouvons aussi remporter des marchés.

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