Les industriels français investissent dans des start up américaines du solaire

Comment profiter de la croissance du marché solaire mondial ? A côté de leurs développements en interne, les grands industriels français n'hésitent plus à prendre des participations dans de jeunes pousses spécialisées, et notamment aux Etats-Unis. Dernier en date : Alstom vient d'investir dans une start-up très en vue, BrightSource.

Le groupe français, via sa branche Alstom Power, investit 55 millions de dollars (45 M?) dans la société californienne. Un investissement réalisé dans le cadre d'un 4e tour de financement pour BrightSource, qui collecte au total 150 millions de dollars (environ 122 M?), soit l'une des plus belles levées de fonds de l'année aux Etats-Unis.

Depuis sa création en 2007, BrightSource a levé plus de 300 millions de dollars auprès d?investisseurs financiers et industriels, dont le géant de l?internet Google.

BrightSource est spécialisée dans le solaire thermodynamique, une technologie qui consiste à faire réfléchir les rayons du soleil, avec des centaines de miroirs, sur un récepteur centrale placé au sommet d'une tour.
L?entreprise a remporté récemment de très gros marchés : elle doit notamment installer 14 centrales solaires dans le sud-ouest des Etats-Unis d?ici 2016, soit 2.600 MW, pour honorer des contrats remportés auprès deux grands producteurs d?électricité de Californie, PG&E et Southern California Edison.

Même stratégie pour Areva et Total

D?autres industriels français se sont récemment positionnés sur le marché solaire via des investissements financiers pour acquérir des technologies et gagner du temps dans leur développement. Le géant du nucléaire Areva a ainsi acheté une autre société californienne en février dernier, Ausra, positionnée également sur le solaire thermodynamique.

Le groupe nucléaire français, déjà présent dans d?autres énergies renouvelables (biomasse et éolien offshore notamment) a de grandes ambitions sur ce marché où il cherchait à s?implanter depuis plusieurs mois. Il convoitait initialement l?entreprise israélienne Solel, une autre star du secteur, mais c?est son rival, l?allemand Siemens qui s?en est emparé à l?automne 2009.

Le pétrolier Total a lui aussi mis un pied sur la marché solaire dès 2008 en entrant au capital d?une société également américaine, Konarka, dont il est devenu le premier actionnaire. La jeune pousse fabrique des films plastiques solaires en matières organiques capables de convertir la lumière en électricité sur n?importe quel support (sacs à main, téléphones mobiles?).
 

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