La musique qu'on aime

Par Jean-Baptiste Jacquin, rédacteur en chef à La Tribune.

Johnny Hallyday va mieux... le marché français de la musique aussi. Coïncidence bien sûr, la résurrection en cette rentrée du chanteur préféré des Français n'étant pas responsable des couleurs retrouvées des ventes au cours des six premiers mois de 2010. Mais qu'a annoncé Johnny Hallyday dans Le Journal du dimanche à ses fans en gage de bonne santé recouvrée ? L'enregistrement d'un nouvel album. Vous avez bien lu, "album". Un mot que l'on avait presque oublié à force de parler d'écoute en "streaming" et de plates-formes, légales ou pas, de téléchargement de titres à l'unité. Moins ringard qu'il n'y paraît, le vieux rockeur ne s'y trompe pas quand il emploie ce mot qui fleure bon le vinyle.

Le marché de l'album est reparti à la hausse en France. Pour la première fois depuis le début de cette terrible crise de la musique, la croissance des ventes d'albums en téléchargement a compensé la baisse des ventes d'albums en CD, elle-même en train de se stabiliser. La deuxième annonce de Johnny est la préparation d'une tournée de concerts pour 2012. Preuve supplémentaire qu'il ne se trompe pas d'époque. Le marché des concerts reste très rentable tandis que celui des DVD musicaux (souvent des concerts filmés) explose. Les CD et DVD ne sont pas plus morts que l'interprète du célèbre blues "La musique que j'aime ".

La filière peut se réjouir aujourd'hui de voir tout l'écosystème se remettre en ordre de marche avec tous les types d'offres, en ligne ou pas, gratuites ou payantes. Signe que la machine redémarre, le solde dans les maisons de disques entre les signatures de nouveaux contrats et les ruptures ou fins de contrats est redevenu positif.

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