Les marques pas mortes

Google, Décathlon et Ikéa : ce sont, d'après le baromètre La Tribune-BVA-Léo Burnett publié ce matin, les trois marques préférées des Français. Les marques résisteraient-elles à la crise...

Oui, les marques ne sont pas mortes. Nous ne sommes pas entrés, loin sans faut, dans un monde sans marques, dans le « no logo » que certains nous annonçaient.

La crise, la recherche du meilleur prix, la banalisation de la consommation, la multiplication des produits sans marques, ceux des grands distributeurs notamment, tout cela, ça devait tuer les marques. Eh bien, il n'en est rien. C'est même plutôt le contraire. Les grandes marques, connues, appréciées, respectées, qui ont une forte identité - les

Danone

, Nutella ou Leclerc dans des genres très différents, résistent plutôt bien à la crise, mieux que les autres en tout cas. Les jeunes générations sont plus fans encore des marques que leurs aînés.

Il y a quand même des marques qui meurent...

Il y en a tous les jours. Tenez, rien que ces dernières semaines, on a appris que, dans l'alimentation, Lu allait renoncer à ses biscuits Taillefine ; dans la restauration, le groupe Flo allait fermer ses « Bistro Romain » ; que

Carrefour

n'aurait bientôt plus de « Champion », que Club Internet pourrait être rebaptisé, que le sigle AGF - les assurances générales de France - allait disparaître, remplacé par celui de son nouveau propriétaire,

Allianz

. Une marque, ça naît, ça grandit, ça vieillit, ça meurt. C'est une histoire, une identité, des valeurs, elle doit faire ce qu'elle dit, elle doit évoluer aussi. Une marque, d'ailleurs, ça a beaucoup de valeurs. Ca coûte très cher. C'est parfois difficile de s'en séparer. Regardez :

BNP Paribas

. Avec Fortis, ils ont acheté une très belle marque. Ils vont rapprocher les réseaux. Ils garderont la marque. Bref, comme la santé, une marque, ça s'entretient.

Ca s'entretient par la publicité notamment...

Absolument. La pub, c'est effectivement l'une des armes essentielles pour l'entretien d'une marque. Les plus grandes l'ont d'ailleurs fort bien compris. Si, globalement, les dépenses publicitaires des annonceurs sont actuellement en forte baisse, ce n'est pas le cas pour les budgets des grandes marques, pour celles que l'on retrouve dans notre palmarès notamment. C'est aussi ce qui explique leur bonne résistance à la crise.

Sans publicité régulière, les marques vieillissent plus vite, au risque de se faire dépasser, au risque de disparaître. La pub, c'est, en définitive, un peu le jogging des marques, ce qui permet de les entretenir, d'éviter qu'elles ne s'encrassent...

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