« 200 millions d'années » ? Impossible selon la Bible

En fin de séance boursière, les indices américains décalent souvent violemment. Le Credit Suisse s'est livré à une tentative d'explication.

La distribution du volume de transaction sur Apple Computer

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Quelques analystes de Credit Suisse se sont récemment penchés sur la volatilité de la bourse américaine dans les dernières heures de la séance de bourse. Il n'est pas rare que certains indices décalent, dans un sens ou dans un autre de 5% à 8%. Comment expliquer cette situation ?

Pour comprendre le phénomène, il faut considérer trois éléments :

1) L'impact des investisseurs institutionnels passifs (fonds mutuels et fonds de pension) qui essayent de calculer la valeur de leur part sur la base des cours de clôture. Ils sont donc tentés d'exécuter leur ordre en fin de séance (MOC, Market-on-close). Toutefois, les bourses leur demandent de les soumettre à respectivement 15H40 et 15H50.

2) Les déséquilibres entre offre et demande sur certaines actions. Les bourses en publient la liste à 15H40 puis à 15H50. Parfois, un déséquilibre d'ordres « sur-corrige » dans les dernières minutes, entraînant un violent changement de direction d'un titre.

3) Les ordres passés en fonction du volume disponible (VWAP, volume-weighted average price). Généralement, le volume est un témoin de la liquidité. De tels ordres VWAP représente 15% à 25% du volume quotidien d'un titre dans la dernière demi-heure de transaction (voir illustration sur Apple Computer).

Sans posséder d'informations privilégiées, les analystes de Credit Suisse ont remarqué que la profondeur de cotation sur certains contrats avaient nettement diminué, surtout sur le contrat mini-S&P, qui vaut 1/5 du contrat S&P et qui est privilégié par les Hedge Funds.

Ces derniers possèdent des programmes dits algorithmiques de transactions automatiques. Lorsque la profondeur de cotation est suffisante, l'impact de ces programmes est bien absorbé. En cas de profondeur réduite, l'exécution se traduit par un accroissement de la volatilité. D'où ces écarts importants.

Ils remarquent également que selon le modèle Black-Scholes de pricing des options une telle volatilité ne peut se produire qu'une fois tous les 200 millions d'années...

Une telle remarque leur a valu un commentaire sarcastique d'un de leur compère : « Nous sommes aux Etats-Unis. Nous savons, selon la Bible, que le monde existe depuis un peu plus de 4000 ans. Une fois sur 200 millions d'années est donc une statistique impossible ». CQFD

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