Spécial Chine : Avec Judour, Orange Labs jette les bases d'un réseau de troisième génération

Comment fournir un contenu innovant sur les trois écrans pouvant être facilement atteints grâce au protocole Internet (IP), à savoir le PC, la télévision et l'écran d'un téléphone portable ? A Beijing, Orange Labs planche sur le sujet avec le projet Judour.

Le but des Orange Labs, les entités de recherche et développement de France Telecom, est de détecter les innovations le plus rapidement possible pour les transférer sur les marchés principaux de la maison mère. En Chine, à Beijing, la branche locale des Orange Labs a été créée il y a quatre ans. Elle emploie 120 personnes. «

Nous sommes en Chine car c'est le premier marché télécom au monde

, souligne Damien Schaepelynck, directeur local du marketing et du développement des services.

Sa croissance n'est pas terminée. Tous les mois, le nombre des nouveaux abonnés mobiles à la téléphonie cellulaire est de 8 à 10 millions. En deux mois, cela représente l'équivalent des abonnés d'un pays européens. Et les chiffres de l'Internet sont également considérables

». Un tel marché génère-t-il de l'innovation alors qu'il est fermé aux opérateurs étrangers ? «

Oui car le marché des équipements est ouvert à la concurrence

», assure Damien Schaepelynck.

A Beijing, Orange Labs se focalise sur trois domaines : le terminal, les services et la technologie. Judour est un projet de recherche assez avancé qui pourra peut-être déboucher sur un partenariat, soit avec un opérateur télécom local, soit avec un grand nom de l'Internet chinois. Il pourrait même être adapté à d'autres marchés. Le projet intègre plusieurs technologies, dont le wiki pour publier des informations en mode partagé.

Le concept de Judour est né de quelques études sociologiques sur les internautes chinois. Par la suite, Orange Labs a assemblé plusieurs idées et techniques qui aboutissent à l'ébauche d'un réseau social de troisième génération.

Judour s'appuie sur le principe que les internautes chinois adorent les forums de discussions et partager des informations. En chinois, le nom du projet peut signifier rassembler des informations, des choses mais il peut aussi vouloir dire amusant. L'idée est d'encourager les jeunes urbains et professionnels à sortir pour se rencontrer. Cela se fait en partageant les quatre éléments qui définissent un événement futur : les invités, l'activité, l'endroit et l'horaire.

Supposons que vous voulez organiser une soirée de dégustation de vin. Judour va vous permettre d'inscrire toutes les informations relatives à ce projet sur une page web, de les représenter sur une carte et d'envoyer des invitations par différents canaux à vos amis (SMS, MMS, e-mail). Si d'aventures vous préférez une longue promenade à la campagne, Judour peut vous aider, en utilisant différents canaux, à organiser l'événement. La plate-forme devrait être ouverte aux entreprises commerciales. Un café qui lance un nouveau concept de brunch le dimanche pourra le proposer plus facilement à ses clients, voire permettre à certains de s'approprier l'événement. Judour se présente donc sous deux visages, l'un pour les particuliers, l'autres pour les propriétaires de marques.

Pour l'heure, sa mise en œuvre découle surtout de l'observation des usages des jeunes internautes chinois. «

Ils ne se contentent plus de faire des rencontres en ligne, ils veulent se rencontrer dans le monde réel en utilisant la technologie

, précise Damien Schaepelynck.

Pour Judour, notre feuille de route est de lancer version pre-beta pour le nouvel an chinois au cours du premier trimestre 2009. Nous verrons alors si nous pourrons transférer un tel projet en Europe ou le développer en partenariat en Chine

».

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