
Le 20 novembre 2013, la France et la communauté internationale ont fêté le 24ème anniversaire de la convention internationale des droits de l'enfant. Cette date anniversaire est quasiment passée inaperçue alors que le constat est unanime : l'avenir de la France dépend de la situation économique, éducative et sociale de sa jeune génération. Au delà du consensus de façade, lorsqu'il s'agit de faire de la jeunesse et donc de l'enfance un domaine politique de premier ordre, les résistances de toute nature se font jour. Ainsi, pour beaucoup, l'enfance est un « sujet accessoire » relevant des préoccupations « féminines » au même titre que le bien-être et l'éducation des enfants. Notre propos n'est pas d'analyser les causes de ces résistances mais bien plutôt de convaincre le lecteur de l'importance de ce sujet.
Le choix de la jeunesse, un choix ancré à gauche
En premier lieu, et pour la première fois de son histoire, la France a la chance d'avoir un président de la République qui a fait de la jeunesse, et donc de l'enfance, sa priorité. Il s'agit d'un choix profondément et totalement ancré à gauche en ce que la lutte contre les inégalités commence dès la prime enfance et dans le premier lieu de socialisation de l'enfant : l'école. Depuis Tocqueville, la France qui a la « passion de l'égalité », a fait de l'École l'institution qui devait permettre le progrès social et l'émancipation. Or, depuis quelques années, l'École française régresse en termes de performance éducative : l'étude PISA du 3 décembre montre ainsi que les compétences des élèves ont encore diminué par rapport à 2009.
La lutte contre l'échec scolaire doit commencer au plus jeune âge
Aujourd'hui, de trop nombreux élèves sortent du collège sans avoir le bagage nécessaire pour accéder ne serait-ce qu'à un certificat d'aptitude professionnelle (CAP). Or, les difficultés au collège résultent souvent des difficultés accumulées dès l'enfance: 90% des élèves en difficulté en 6ème sont déjà en difficulté à l'école maternelle. Le constat est donc unanime : la lutte contre l'échec scolaire doit commencer dès le plus jeune âge, c'est à dire dès la petite enfance.
La réussite des expériences américaines en faveur des enfants défavorisés
Ainsi, la plupart des enquêtes s'y rapportant ont permis de mettre en évidence quelques caractéristiques sociologiques communes aux élèves en difficulté : le faible niveau de formation des parents, souvent sans travail et vivant dans des quartiers défavorisés. Or, les chercheurs de l'Université de Caroline du Nord qui ont mené une expérience intitulée « Abcedarian » ont montré qu'une pédagogie centrée sur l'apprentissage du langage, entre deux et cinq ans, permettait de sécuriser les parcours scolaires et de conduire à des vies plus réussies, surtout pour les enfants issus des familles les plus défavorisées. Ainsi, dans le groupe témoin de l'enquête, 6% des élèves atteignent le niveau de la licence (bachelor) contre 25% pour les élèves concernés par l'expérience.
Des expériences peu coûteuses
Prenant appui sur ces données, le Docteur Michel Zorman a développé, à Grenoble, un programme de recherche intitulé « Parler! » (1) pour des élèves de quatre à sept ans. Il repose sur un enseignement explicite et systématique de la conscience phonologique, du code alphabétique, de la compréhension et du vocabulaire, par l'intermédiaire de séances quotidiennes et intensives en petits groupes de niveau homogène et parfois, quand c'est nécessaire, avec un suivi individualisé.
Ce programme, obligatoire et appliqué à tous les élèves de la classe, quel que soit leur niveau, a montré son efficacité : la proportion d'élèves en difficulté a été divisée par deux et la performance scolaire des meilleurs élèves a été aussi multipliée par deux. Cette expérience, peu coûteuse, a donné lieu à la mise en œuvre du « Programme Lecture » appliqué par le Ministère de l'éducation nationale dans 350 classes des départements 59, 62, 92 et 93, ainsi que dans le programme expérimental « Paris Santé Réussite » initié par la Mairie de Paris.
Un prix Nobel d'économie approuve
Nous proposons donc de développer la pédagogie centrée sur le langage dès la petite enfance et ce dans l'ensemble des départements. Intervenir dès la petite enfance est le critère d'efficacité de la réforme. Ainsi, en ce moment même, le Congrès américain est en train d'examiner le « Strong Start for America's Children Act » : une proposition de loi bi-partisane qui vise à instaurer un programme d'investissement éducatif dans la petite enfance pour les familles les plus défavorisés. James Heckman , Prix Nobel d'Économie en 2010, recommande à tous les décideurs économiques et politiques américains de promouvoir le succès de ce projet qu'il juge « socialement juste et économiquement efficace » en ce qu'il est ciblé sur les enfants de 0 à 5 ans, qu'il met l'accent sur les familles défavorisées, intègre la santé et encourage l'innovation locale dans les programmes éducatifs de qualité.
Penser l'enfance comme un objectif
Pour donner un avenir à ceux qui auront vingt ans en 2030, il faut penser l'enfance comme un objectif, concevoir une stratégie à moyen et à long terme et bâtir un discours global qui repose sur un nouveau paradigme : le partage des responsabilités entre les parents et l'Etat social, en plaçant l'enfance au centre. Comme le dit Michel Dollé, « Une société plus juste pour ses enfants, au sens où elle progresserait vers plus d'égalité des chances, serait une société plus apaisée, au bénéfice de chacun » (2).
L'année prochaine, nous fêterons les vingt-cinq ans de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant. La France, qui connaît encore aujourd'hui le plus fort taux de natalité de l'Union européenne, devrait se saisir de cette date anniversaire et proposer une stratégie internationale pour une politique globale de l'enfance. Pour que la France demeure un pays où il fait bon naître et grandir, elle pourrait se fixer pour objectif de faire bénéficier tout un chacun, dès sa naissance, d'un environnement propice à une vie bonne. C'est comme cela que la France s'inscrira dans l'histoire : en s'adressant à l'avenir.
Juliette Méadel. Secrétaire Nationale du PS. Fondatrice du collectif « L'avenir n'attend pas ».
Daniel Bloch. Ancien recteur d'Académie, membre de L'avenir n'attend pas.
(1) Daniel Bloch, "Ecole et démocratie", Presses universitaires de Grenoble 2010
(2) "Peut mieux faire, pour un renouveau des politiques de l'éducation"
Mais au-delà, n'oublions pas le rôle émancipateur que doit avoir l'école de la République. Dans ces conditions, donner des "devoirs à la maison" accroît les inégalités, par exemple, en laissant une trop large place aux situations familiales difficile dans la réussite scolaire. C'est l'école, de la petite enfance à la Terminale, qui doit revoir son rôle, et le remplir intégralement, sans laisser le milieu social d'origine dicter l'orientation de l'élève et sa réussite, ou non.
Il serait bon de faire une analyse fine pour comprendre ces échecs continus de la politique éducative en France :
Dans quels territoires les élèves sont-ils en difficulté ? plutôt dans les banlieues ou dans les zones rurales ?
Qu'elles sont les populations concernées ? Il est dommage qu'en France, on ne puisse réaliser des diagnostics selon l'origine des élèves qui pourrait permettre de prendre en charge chaque groupe en fonction des difficultés rencontrées.
Revoir les politiques de construction et de peuplement de logements sociaux qui conduisent à ce que des écoles entières soient constituées d'enfants issus d'une immigration récente.
L'école est le creuset d'intégration. Notre culture n'est pas la meilleure du monde, mais l'enseigner à ces nouveaux venus est indispensable pour que chacun ait les mêmes repères et les mêmes clés de compréhension de la société dans laquelle nous évoluons.
Il serait bon de faire une analyse fine pour comprendre ces échecs continus de la politique éducative en France :
Dans quels territoires les élèves sont-ils en difficulté ? plutôt dans les banlieues ou dans les zones rurales ?
Qu'elles sont les populations concernées ? Il est dommage qu'en France, on ne puisse réaliser des diagnostics selon l'origine des élèves qui pourrait permettre de prendre en charge chaque groupe en fonction des difficultés rencontrées.
Revoir les politiques de construction et de peuplement de logements sociaux qui conduisent à ce que des écoles entières soient constituées d'enfants issus d'une immigration récente.
L'école est le creuset d'intégration. Notre culture n'est pas la meilleure du monde, mais l'enseigner à ces nouveaux venus est indispensable pour que chacun ait les mêmes repères et les mêmes clés de compréhension de la société dans laquelle nous évoluons.
A quoi sert de dépenser tant d'argent en pure perte ?
A quoi sert de dépenser tant d'argent en pure perte ?
Quelques précisions concernant le collège et ses résultats catastrophiques avec des moyens colossaux ( Education Nationale, département...) :
- combien de chefs il y a par collège ? en d' autre termes le pourcentage de chefs par élève. J' entends par chef, principal, économe, professeur principal, délégué parent, déchargé syndical,.........le collège est devenue une armée mexicaine et il suffit qu' un chef soit défaillant et c' est automatiquement la fabrication de décrocheurs.
- combien coûte les indemnités et budgets de fonctionnement de tous ces chefs et les autres chefs qui s' occupent du collège tout en étant en dehors de celui-ci.
-le trop grand nombre d' acteurs dans le collège, chefs ou pas, n' est-il pas devenu un handicap à la réussite de tous les élèves et un bonus pour très peu d' élèves.
- Les devises : " pas de vagues ", " il faut faire avec " , " pour cet élève là il n' y a rien a faire..."
- dans certains établissements on instaure des dispositifs contre productifs uniquement pour des heures sups ou des décharges.
- le nombre d' heures d' enseignements dû par un professeur n' est presque jamais atteint.
- le nombre d' HSE donné dès fois indument.....
Je vais m' arrêter là sinon c' est trop long,.
La gestion de l'école au sens large est devenue un tel scandale qui dépasse les scandales de la fiscalité ou le mille-feuilles des collectivités locales.
Pour réformer l' école maintenant, il faut absolument un gouvernement d' union salutaire.
- soit je vais chercher une corde pour me pendre
- soit je prends un double scotch avant de me mettre à finir de préparer ma journée de demain
soit je donne ma démission à l'Education Nationale. Ah mais non, c'est vrai, je ne le ferai pas, je suis planqué, j'ai 6 mois de vacances dans l'année et je bosse 6 heures par jour...
Toujours les mêmes rengaines de la part de ceux qui savent mieux que tout le monde ce qu'il faut faire... Y'a qu'à faut qu'on...