Les atouts et les risques des "produits dérivés"

Trackers, warrants, l'essentiel en 10 leçons sur ces produits parfois diabolisés

Produits complexes et donc suspects, boîtes noires à l'origine de tous les maux sur les marchés : c'est l'image d'Épinal dans laquelle on fourre les produits dérivés sans aucune distinction. Des investissements certes sophistiqués. Mais pas toujours. Pour un particulier, les trackers, ces fonds indiciels cotés qui répliquent des indices ou des stratégies d'investissement, sont très simples. Et les produits optionnels (warrants et certificats), qui donnent accès à des scénarios plus ou moins complexes, sont très utiles à celui qui souhaite couvrir son portefeuille ou profiter d'une tendance et l'amplifier avec un effet de levier dans des marchés erratiques.

Car la volatilité a retrouvé des sommets, il y a deux semaines - avant de se calmer. La crise de confiance dans la dette souveraine, puis dans l'euro, qui a récemment envoyé les indices boursiers au tapis est venu le rappeler : dans des marchés complexes au-delà des actions, il faut surveiller et comprendre l'évolution des taux d'intérêt et des devises. Or, les produits dérivés sont une excellente porte d'entrée. Ils permettent de travailler toutes sortes de classes d'actifs auparavant réservées à une élite et aujourd'hui accessibles au plus grand nombre à moindre coût. Bref, se rapprocher des possibilités ouvertes aux professionnels. Et d'engranger de la performance quelles que soient les conditions de marché.

Les produits dérivés ne sont pas diaboliques, mais c'est dans les détails que se cache le diable. Car, pour bien s'en servir, il faut savoir utiliser ces outils et savoir où trouver l'information. C'est la raison d'être de ce dossier spécial : baliser le terrain pour un investisseur particulier qui veut s'intéresser à la Bourse via des investissements d'indexation, de rendement ou à effet de levier.

1. Le lexique des produits dérivés

Certificats turbos
Spéculatifs mais d'une relative simplicité, les turbos permettent de bénéficier d'un fort effet de levier avec une mise initiale réduite. Ils sont destinés aux investisseurs actifs qui souhaitent prendre une position à la hausse (via les turbos call) ou à la baisse (via les turbos put). De durée de vie limitée, ces produits sont dotés d'un prix d'exercice et d'une « barrière désactivante » situés au même niveau.

CFD (Contract for Difference)
Ce sont des instruments financiers simples permettant à un investisseur de profiter, avec un effet de levier, de la baisse ou de la hausse des actions, des obligations, des devises, des matières premières et des indices.

Delta
C'est le coefficient de sensibilité indiquant de combien va varier le warrant pour une variation d'une unité du sous-jacent.

Prix d'exercice (ou strike)
C'est le prix auquel le détenteur du warrant peut acheter (call) ou vendre (put) le sous-jacent à l'échéance.

Tracker, ETF (Exchange Traded Fund)
Ce sont des fonds indiciels cotés en Bourse, comme une action, reproduisant la performance d'une indice ou d'un panier d'indices. Ils peuvent refléter un indice de grandes capitalisations (Dow Jones, CAC, FTSE) ou de petites valeurs, un indice obligataire (de fonds d'État ou d'obligations d'entreprises), un secteur d'activité (santé, agroalimentaire), une classe d'actifs (matières premières, or), une zone géographique (l'Europe de l'Est ou l'Afrique du Sud), une stratégie financière ou une thématique d'investissement (développement durable).

Valeur intrinsèque
C'est la différence, si elle est positive, entre le cours du sous-jacent et le prix d'exercice pour un warrant call et entre le prix d'exercice et le cours du sous-jacent pour un warrant put.

Valeur temps
C'est la valeur spéculative obtenue en effectuant la différence entre le cours du warrant et sa valeur intrinsèque. Elle dépend de divers paramètres comme la volatilité et le temps qui reste à courir avant l'échéance.

Volatilité
Variation d'un titre autour de sa moyenne pour en définir le risque. Plus la volatilité d'un titre est forte, plus il est risqué.

Warrant call
C'est une valeur mobilière cotée en Bourse, qui donne à son détenteur le droit d'acheter un actif financier (le sous-jacent) à des conditions prédéterminées : à un certain prix, pour une quantité définie et à une date fixe ou sur une plage de dates.

Warrant put
C'est une valeur mobilière cotée en Bourse, qui donne le droit d'acheter un actif financier (le sous-jacent) à des conditions prédéterminées.

2. Des investissements plus ou moins complexes

Depuis la mise en place de la directive européenne MIF en 2007, avant d'autoriser un particulier à investir dans un produit complexe, le conseiller doit évaluer la pertinence de cet investissement : il prendra en compte les connaissances, les souhaits, et le risque que le client est prêt à prendre. Car un produit dérivé - warrants, certificats, trackers - peut avoir un effet de levier. Son prix ne représente qu'une partie du prix de l'indice ou des actions qu'il reflète : une hausse ou une baisse de ce « sous-jacent » entraînera un mouvement bien plus fort du produit financier.
Les trackers : liquides et faciles à négocier (ils sont cotés en continu), les trackers sont les produits les plus simples. Sans échéance, ils s'adaptent à toutes les configurations de marché. Chez Lyxor, Lyxor ETF CAC 40, réplique la performance du CAC (ce tracker affiche la même performance que l'indice), affiche deux fois la performance du CAC avec Lyxor ETF Leverage CAC, ou bien deux fois la performance inversée du CAC avec Lyxor ETF XBear CAC 40 (si l'indice parisien perd 2 % sur la journée, on gagne 4). Nombre de trackers peuvent être logés dans un PEA.
Les warrants : ce sont des options cotées procurant une option d'achat (un « call » en anglais) ou une option de vente (un « put ») sur un actif à un prix fixé au départ et pour une période donnée.

Les certificats peuvent, selon les cas, combiner plusieurs caractéristiques indicielles ou optionnelles. Ils sont capables de répliquer un indice ou un panier de valeurs, mais aussi de présenter des caractéristiques optionnelles et donc d'offrir un effet de levier. Un certificat 100 % fonctionne comme un tracker. Un certificat cappé est un produit à effet de levier dont le principe est similaire à celui d'un call warrant, mais avec un gain limité à la hausse. Un certificat flooré permet à l'inverse de profiter de la baisse du sous-jacent, comme un put warrant. Avec les trackers, les certificats turbos sont les produits les plus traités. Ils possèdent un effet de levier et une volatilité importante. Ils permettent de prendre position à la hausse (turbos call) ou à la baisse (turbos put) sur un sous-jacent en mobilisant un minimum de capital. Selon les cas, leur durée de vie est limitée (turbos classiques) ou non (turbos infinis) dans le temps. Leur originalité est qu'ils sont caractérisés par une barrière désactivante, c'est-à-dire un niveau de prix qui, dès qu'il est touché, fait expirer prématurément le produit qui perd ainsi toute valeur. On peut donc perdre la totalité de son investissement.

Les CFD : ces « contrats pour la différence » sont des instruments financiers simples permettant, avec un levier très important et une durée de vie illimitée, de profiter de la hausse ou de la baisse des actions, obligations, devises, matières premières et des indices. Au lieu de payer la valeur totale de la position, on ne paye qu'une marge (qui varie de 1 % à 10 % du total de l'investissement). Cette marge définit l'effet de levier employé : une marge de 1 % implique un levier de 100.

3. Choisir la stratégie adéquate

- Les produits d'indexation : pour une stratégie simple. Les trackers et les certificats 100 % répliquent l'évolution (ou l'inverse de la performance pour les « bear ») d'un sous-jacent : indices, paniers d'actions ou matières premières. Ils permettent par exemple de jouer l'évolution de l'or (lire page 30). Société Générale propose des produits « capital protégé » permettant de bénéficier d'une hausse totale ou partielle d'un indice de référence. Ainsi que des certificats « Twin Win » permettant de profiter des mouvements de l'indice à la hausse comme à la baisse : ils délivrent la variation absolue de l'indice tant qu'une barrière n'est pas touchée. Ces certificats sont classés dans les produits de rendement chez Société Générale. Enfin, les certificats « quanto » offrent une protection contre le risque de change quel que soit le sous-jacent concerné.

- Les produits de rendement : pour une stratégie pragmatique. Les certificats bonus permettent de réaliser des performances importantes sur des marchés modérément baissiers, stables ou légèrement haussiers. Ils sont caractérisés par deux bornes fixées à l'émission : une borne haute appelée « niveau bonus » et une borne basse. Ils permettent d'obtenir un rendement garanti (niveau bonus) tant qu'une barrière n'a pas été touchée.

- Les produits de levier : pour une stratégie plus agressive. L'intérêt de ces produits est d'amplifier le mouvement haussier d'un actif sous-jacent, tout en limitant votre risque à la mise initiale. Si l'indice de référence varie de 1 %, celui du warrant, du certificat turbos, du sprint ou du certificat cappé ou flooré pourra varier 3, 5, 10 voire 15 fois plus vite. Les CFD ou « contrats pour la différence », dotés de leviers très importants, font aussi partie de cette catégorie.
Parfois classés dans les produits de rendement, les certificats Sprint (Sprint X8 chez BNP Paribas, Sprint et Sprint Plus chez Société Générale) multiplient la performance d'un sous-jacent (une action, par exemple) entre deux bornes définies à l'émission. Ils sont donc adaptés à un scénario d'évolution modéré d'un titre.

4. Des trackers "bear" pour se protéger

Les épargnants qui ont un PEA subissent de plein fouet les baisses répétées des grands indices. Les plus patients peuvent prendre leur mal en patience et faire leur le principe, douteux, selon lequel les placements en actions sont toujours gagnants sur la durée. Les plus réactifs peuvent protéger, partiellement ou totalement, leur portefeuille grâce aux trackers inverses ou « bear ».

À condition que le portefeuille du PEA ait un comportement similaire à celui de l'indice de référence des trackers en question (le CAC40 ou l'Eurostoxx50), ces produits se présentent comme une solution peu coûteuse et efficace. Grâce à eux, il est en effet inutile de vendre la totalité des positions pour ensuite, éventuellement, les racheter. Par souci de bonne gestion, les titres les plus sensibles à une baisse des marchés peuvent être cédés afin de prendre une partie de vos bénéfices. La trésorerie ainsi générée permet d'acheter ces trackers inverses (ou «bear») dont l'originalité est de répliquer et parfois d'amplifier, à l'inverse, la baisse des marchés. Les performances générées par ces produits peuvent compenser tout ou partie des contre-performances attendues sur le portefeuille.

Ainsi, lorsque le CAC 40 baisse de 1% sur la journée, le tracker Lyxor ETF Bear CAC40 s'apprécie de 1% et vice versa. Plus agressifs, le Lyxor Xbear CAC 40 et l'Easy ETF CAC 40 Double Short ont un comportement similaire. Mais ils multiplient, chaque jour, par deux et toujours à l'inverse, la baisse de l'indice parisien. Beaucoup plus réactifs, ils sont à manier avec précaution.

5. Devises : faut-il miser sur le Forex ?

L'euro, qui valait 1,43 dollar le 3 janvier, n'en valait plus que 1,20 au début du mois de juin, puis, à nouveau 1,40 mi-octobre. De tels mouvements peuvent être mis à profit. Très prisé par les spéculateurs, le marché des devises, courramment appelé Forex (« Foreign Exchange » en anglais), peut en effet être appréhendé via les plates-formes de trading sur devises telles que celles de FXCM et ACM et celles de CFD* telles que celles proposées par Saxo Banque ou IG Markets.

Quel que soit l'intermédiaire, le principe de fonctionnement est similaire : pour une mise de départ limitée, qui permet de couvrir au moins partiellement les éventuelles pertes, un investisseur peut jouer sur la hausse ou la baisse d'une monnaie par rapport à une autre. Dollar, euro, livre sterling, franc suisse et yen figurent parmi les principales devises négociées. Ouvert 24 heures sur 24, le marché des changes est très liquide et autorise la mise en place de nombreuses stratégies.

Mais attention, il s'agit d'un marché très spéculatif et les outils proposés par les plates-formes peuvent impliquer des pertes supérieures au capital investi. Pour le néophyte, mieux vaut avancer à petits pas et même, à l'idéal, s'exercer sur les comptes de démonstration proposés par les différentes plates-formes. Pour les plus prudents qui souhaitent jouer la tendance à moyen ou long terme, les warrants et turbos, pour lesquels le risque de perte est limité au capital engagé, peuvent utilement être mis à profit sur les différentes paires de devises.
* Contrats pour la différence (« Contracts For Difference » en anglais).

6. Trackers : des records de transactions

1.113 milliards de dollars : c'était, fin avril, l'encours mondial des ETF (Exchange Trade Funds), selon BlackRock. Depuis un an, 253 ETF ont été lancés, portant le total à 2.189. Et, depuis janvier, on compte plus de produits en Europe (932) qu'aux États-Unis (839). Mais, à 234,3 milliards d'euros, le volume du marché européen est trois fois inférieur... Les clientèles aussi sont différentes : « La clientèle des particuliers est bien plus développée aux États-Unis, elle compte pour une grande partie des transactions avec les hedge funds. A contrario, en Europe, la clientèle des particuliers ne représente qu'environ 10 % des échanges », explique Ludovic Djebali, responsable vente institutionnelle chez Source, une plate-forme de produits dérivés pour investisseurs institutionnels. Malgré tout, le marché européen progresse vite, vu les records de transactions en mai sur Nyse-Euronext (+?87 % sur un an). Fin mai, il y avait 529 ETF cotés sur Nyse-Euronext, dont 421 à Paris couvrant plus de 300 indices, toutes les classes d'actifs et toutes les stratégies (lire interview page 27). Les principaux échanges se font pourtant sur les grands indices comme le CAC 40, le Dax ou l'Eurostoxx. À Paris, Lyxor AM est le principal émetteur d'ETF (près de 67 % des transactions), suivi de loin par iShares (19 %).

Récemment, les transactions se sont envolées sur les certificats comme sur les warrants, conséquence d'un accroissement de la volatilité. À la fin mai, il y avait 15.309 certificats et warrants cotés sur Nyse-Euronext (croissance de plus de 120 % sur un an). Là encore, les principaux produits concernent le CAC 40, les grandes actions européennes, mais aussi les devises et les matières premières. La concurrence est plus vive sur ces produits, avec davantage d'acteurs comme BNP Paribas, Citigroup ou la Commerzbank.

7. Matières premières : un vaste choix pour investir, du plus sécuritaire au plus risqué

Pour accéder au marché très particulier des matières premières, il faut passer par les marchés dérivés. En effet, pour des raisons réglementaires, les investisseurs ne peuvent les acheter directement mais doivent ? hormis pour le cas spécifique de l'or ? transiter par les marchés de futures. Il existe trois grandes familles de produits : les Exchange Traded Funds ou ETF, les certificats et les warrants.

Les ETF répliquent intégralement l'évolution des cours au comptant d'un certain nombre de matières premières. Si pour répondre aux normes UCITS, ils doivent intégrer au minimum cinq matières premières différentes, dans la réalité, ils vont souvent au-delà. C'est le cas chez Lyxor Asset Management, filiale de gestion de la Société Générale, qui propose deux ETF : Lyxor ETF Commodities CRB et Lyxor ETF Commodities non CRB sont ainsi investis sur une quinzaine de sous-jacents. Le premier contient du pétrole, du gaz, mais aussi des métaux précieux et non précieux, des matières premières agricoles végétales et animales, tandis que le second a le même type de composition à l'exception de l'énergie. Les ETF sont cotés en Bourse et font donc l'objet d'une liquidité constante très pratique.

Si les investisseurs possèdent une conviction forte sur une matière première, ils peuvent y accéder à travers un autre type de produit : les certificats qui sont investis sur une seule matière première. La Société Générale par exemple offre des certificats qui permettent de s'exposer à la hausse, appelés certificats 100 %, ou à la baisse, nommés certificats bear 100 %. La banque propose également pour certains de ces certificats une protection contre l'évolution des cours de change du dollar dans lequel beaucoup de matières premières sont libellées : la dénomination quanto est rajoutée alors à ces produits. On trouve des certificats sur toutes sortes de matières premières par exemple 100 % palladium, 100 % cuivre, etc. Ces produits sont plus risqués que les ETF car ils fonctionnent comme une obligation et sont soumis à un risque de contrepartie en plus du risque de variation des cours.

Enfin, dans une optique plus spéculative, les particuliers peuvent miser à la hausse ou à la baisse sur des warrants ou encore des certificats turbos qui consistent en des options d'achat ou de vente sur une matière première avec pour les warrants une échéance déterminée et pour les turbos une valeur d'extinction. Ces produits sont destinés à des investisseurs avertis car l'ensemble des sommes engagées peuvent être perdues.

8. Métaux précieux : un gisement de produits

Plus les métaux précieux ont la cote, plus les produits dérivés qui en découlent se multiplient, notamment sur le support phare : l'or. Le métal jaune connaît depuis plusieurs mois un véritable engouement, jouant pleinement son rôle de valeur refuge. D'ailleurs les ETF spécialisés, les ETC (Exchange Traded Commodities) détiennent des niveaux record d'or et d'argent. Dès lors, le consensus parie sur une poursuite de la hausse du métal précieux, même si l'influence des devises reste importante. Quel que soit le scénario retenu, la désaffection envers les actifs risqués et la crainte de l'inflation font de l'or, un refuge de choix. Les banques l'ont bien compris et multiplient les nouveautés pour bénéficier au mieux de cette ferveur. Aussi, en dehors de la possibilité d'investir en direct sur l'or, bon nombre de produits dérivés sont proposés.

Les certificats 100 % répliquent la performance de l'once. Cotés en permanence, ils permettent de jouer la hausse de l'or sans couverture de change. Autrement dit, ce type de certificat permet de faire deux paris en un : la hausse de l'or et celle du dollar face à l'euro. Il est toutefois possible de se couvrir contre le risque de change, grâce aux certificats « quanto ». Mais cette couverture a un prix qui se répercute sur les frais de gestion. Tous ces certificats sont à durée illimitée, permettant ainsi de parier à très long terme sur l'or.

Parallèlement, les banques ont lancé des produits à effet de levier. C'est le cas des warrants classiques, mais aussi des turbos infinis. Ces produits sont des options qui parient à la hausse ou à la baisse sur le prix de l'or avec une durée de vie illimitée et un risque limité au montant investi. Mais contrairement à des warrants classiques, les turbos infinis fixent une « barrière de sécurité », dans ce cas un seuil qui évolue chaque jour : plus la barrière est proche du niveau de l'once d'or, plus le levier est important. Si la barrière est atteinte, le turbo est désactivé et a une valeur nulle. Au final, il faut surveiller la distance entre le niveau de l'once d'or et la barrière. Attention, les effets de levier peuvent être importants.

L'or n'est bien entendu pas le seul métal précieux sur lequel il est possible de jouer aujourd'hui. L'argent, le palladium et le platine sont d'autres métaux accessibles aux particuliers, les deux derniers étant intimement liés aux activités de construction des voitures. Rares sont les banques qui proposent des produits spécifiques par type de métal. Il est tout de même possible de trouver des warrants et turbo sur chaque métal, ou encore des certificats métaux précieux, réunissant les quatre métaux.

9. Trading : utiliser un fort effet de levier sans se brûler les doigts

Avec les plates-formes de négociation sur CFD (« contrats pour la différence ») et celles sur devises, on peut investir de 10 à 100 fois votre mise de départ. Et c'est sur le marché des changes que les leviers sont les plus importants. Avec un levier de 100, pour 1.000 euros déposés sur le compte, il est possible de négocier jusqu'à 100.000 euros sur le marché sur un court laps de temps. Si l'actif gagne 1 %, la mise est doublée. S'il baisse de 1 %, le capital est perdu. S'il baisse de 2 % brusquement, la perte est de 1.000 euros et on doit, en plus, rembourser 1.000 euros à l'intermédiaire qui aura donné accès au marché. Car c'est l'une des caractéristiques de cette nouvelle génération de plates-formes : il est possible de perdre (bien) plus que son capital.

Les potentiels de gains ou de pertes sont très significatifs. Il est donc impératif de bien mesurer les risques engagés avant de prendre position et d'estimer la perte maximale supportable. Ainsi, il n'est pas utile d'utiliser pleinement l'effet de levier proposé. Un effet de levier de 5 sur les actions est amplement suffisant pour exploiter une idée forte d'investissement. Le solde, resté disponible, peut d'ailleurs être exploité dans le cadre d'un autre placement, que ce soit sur les actions, les devises ou encore les matières premières.

Lorsqu'un fort effet de levier est employé et quel que soit l'actif sous-jacent retenu, il faut tenir compte de la volatilité de l'actif en question, c'est-à-dire de la propension de son prix à plus ou moins fluctuer au cours de la journée. Si celle-ci peut être mise à profit pour générer des plus-values rapides, éventuellement au cours d'une même journée, elle est également une source de risque majeur en cas de baisse. Rationalité, suivi et analyse rigoureuse sont les trois grands principes à respecter pour utiliser à bon escient un effet de levier important.

10. Indices : les clés pour miser sur le CAC 40

Les warrants permettent de dynamiser vos anticipations haussières (call) ou baissières (put) sur l'indice parisien en choisissant un effet de levier et une échéance adaptés à votre profil de risque et à votre scénario d'investissement. Les warrants puts peuvent également être utilisés pour couvrir votre portefeuille contre une baisse du CAC 40. Par exemple, le call 3700 « H265B » d'échéance décembre 2010 offre un levier supérieur à 7 fois. Le put 3300 « 4536B » dispose d'un levier de 5,4 fois.

Avec les turbos, les investisseurs offensifs peuvent profiter d'un effet de levier plus fort en prenant une position à la hausse (turbos call) ou à la baisse (turbos put) sur le CAC 40. Les turbos sont dotés d'un prix d'exercice (aussi appelé «strike») et d'une barrière désactivante situés au même niveau. Si le cours du CAC 40 touche ou franchit cette barrière en cours de séance, le turbo expire prématurément et immédiatement. Par exemple, le turbo call 3500 « J456B » et le turbo put « J106B » sont très réactifs avec des leviers respectifs de 26 fois et 40 fois. Les certificats cappés et floorés peuvent également procurer du levier sur le CAC 40. Ils disposent de 2 bornes (haute et basse) espacées de 200 points et représentant des niveaux du CAC 40. Cet écart représente le montant maximum de remboursement à l'échéance, soit 200 euros. Ces certificats permettent de dynamiser un portefeuille sur le court/moyen terme (quelques semaines à quelques mois) en visant le maximum de remboursement de 200 euros selon ses anticipations sur l'indice : hausse avec les cappés et baisse avec les floorés. Il est également possible d'obtenir une performance attractive en cas de stagnation de l'indice. Par exemple, le cappé 3200/3400 (H348B), acheté aujourd'hui 158 euros, offre une performance de 27 % si l'indice clôture au dessus de 3.400 points le 17 septembre. Le flooré 3800/4000 (« H350B ») délivre un rendement de 43 % le 17 septembre, dès lors que l'indice clôture sous les 3.800 points ce jour-là.

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