Tarifs bancaires : le nouveau coup de gueule de l'UFC Que Choisir

L'association de consommateurs saisit les parlementaires et leur demande de réformer dans les plus brefs délais la tarification et la mobilité bancaires afin de dynamiser une concurrence qu'elle juge dramatiquement insuffisante.

L'association de consommateurs UFC Que Choisir a poussé ce mardi un nouveau coup de gueule contre les banques françaises, leurs tarifs, l'opacité en la matière et la difficulté de changer de banque.

"Combien de temps les banques vont-elles réussir à échapper à tout appareil législatif ainsi qu'à l'encadrement des pouvoirs publics? " s'est interrogé ce matin Alain Bazot, directeur de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir ce mardi matin.

L'UFC-Que Choisir estime que les banques n'ont pas tenu leurs engagements de novembre 2008 pour encourager la mobilité bancaire, en publiant les résultats d'une enquête réalisée par ses soins sur les frais et la mobilité bancaires.

115 associations locales de l'UFC-Que Choisir ont sollicité 1746 agences de 110 banques réparties sur tout le territoire pour connaître la banque la moins chère sur les 8 produits les plus courants ainsi que sa capacité à accompagner le client dans ses démarches pour changer de banque.

"Le constat est sans appel" assène Alain Bazot, président de l'UFC Que choisir. Dans 42% des cas, les brochures tarifaires n'étaient pas à disposition dans les agences contrairement à l'obligation prévue par l'arrêté du 4 avril 2005.

L'hétérogénéité des tarifs aussi est montrée du doigt. Ceux-ci varient de 15% entre les 10 premières agences des Pays de la Loire et celles de Corse qui remporte la palme en la matière. Une différence qui n'est pas liée aux coûts pour les banques, mais à une concurrence régionale, estime-t-on chez UFC.

Au sujet de la mobilité, l'UFC Que Choisir dénonce « un parcours du combattant ». 86% des agences ne communiquent pas sur ce nouveau service, et 65% des conseillers n'en parlent pas spontanément à un client qui vient changer de banque. Seuls 39% des conseillers acceptent d'effectuer les changements de domiciliation bancaire et 60% refusent de récupérer la liste des prélèvements auprès de l'ancienne banque.

L'association de consommateurs constate enfin que les banques qui "s'étaient engagées à effectuer les changements de domiciliation en 5 jours ouvrés" ne respectent pas leurs promesses : "Dans la réalité, 27% des conseillers disent que cela pendra plus de deux semaines, et 41% plus d'un mois "

 

L'association de consommateurs dénonce « l'entente cordiale » entre les banques, qui refusent de jouer le jeu de la concurrence » et en appelle une nouvelle fois à la représentation nationale afin que celle-ci légifère en la matière.

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