Comment les banques en ligne continuent à convaincre

De plus en plus d'usagers bancaires optent pour les services des banques en ligne, mais ce n'est pas encore une lame de fond, selon le Credoc.
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Depuis dix ans, les banques en ligne ne cessent de recruter un nombre grandissant de clients. Quitte à ce qu'ils désertent les banques en réseau ? Ils sont de plus en plus nombreux en tous cas à l'envisager selon l'enquête menée pour Monabanq par le Credoc (le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie).

Aujourd'hui, 31 % des clients des banques en ligne envisagent d'en faire leur banque principale, contre seulement 12 % prêts à franchir le pas en 2010. En tête des produits détenus par ces clients : les fameux super-livrets. Ainsi appelés parce qu'ils proposent une meilleure rémunération que les livrets A ou les LDD, ces produits d'épargne sont souvent utilisés comme produits d'appel par les banques en ligne.

Mais une fois le taux promotionnel épuisé, à quoi bon rester ? Pour les frais de gestion quasi nuls, répondent 62 % des personnes interrogées. En moyenne les banques en ligne facturent à l'usager jusqu'à 56 % moins cher que les banques traditionnelles selon l'enquête annuelle de l'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) sur les tarifs bancaires.

Taux alléchants

Pour la banque, pratiquer des taux promotionnels alléchants sur des durées limitées vise surtout à recruter de nouveaux clients, l'opération n'étant pas toujours profitable. En revanche, sa structure de coût, contrairement à une banque « traditionnelle », lui permet de ne pas facturer certains frais, explique Alain Colin, directeur général de Monabanq.

Un dernier argument qui explique la conversion d'un nombre croissant de clients ? L'accès aux comptes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, une préoccupation très souvent évoquée par les personnes interrogées.

Quid alors de ces usagers qui déplorent de ne pas avoir affaire à un conseiller dédié, qui leur dispensent ses conseils personnalisés ? « Nos clients sont multibancarisés, ils détiennent plus de produits bancaires que la moyenne des Français, ils ont un désir d'autonomie plus important », note Alain Colin. Des clients plus aguerris, dont le Credoc dresse un profil sans ambiguïté. Ceux-ci présentent en effet un niveau d'éducation et de revenus supérieurs à la moyenne des usagers bancaires.

Malgré la démocratisation de certains produits d'épargne souscrits en ligne, les usagers bancaires ne migrent pas comme un seul homme sur Internet, du moins pas encore.

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