Surtout présente sur le marché de la gestion privée, Craigston Finance a souhaité l'an passé renforcer son offre de fonds d'investissement, en lançant « Craigston Pure Energy », dédié aux secteurs du pétrole et du gaz. À présent, Jean-Philippe Broches, co-fondateur de la société, a décidé de redynamiser Craigston Euro Equities, un fonds en sommeil depuis 2008 suite au retrait d'investisseurs institutionnels. Peu connu, ce produit dispose d'un atout de taille : la présence de Moneta Micro Entreprises dans son portefeuille, à hauteur de 19 % de l'actif.
Désormais fermé à la souscription, ce dernier fonds caracole en effet régulièrement en tête des palmarès des meilleurs fonds de valeurs françaises. Plus précisément, il est majoritairement investi sur les micro-capitalisations, c'est-à-dire sur les plus petites sociétés cotées en Bourse. À fin mai, Moneta Micro Entreprises enregistrait une progression de plus de 330 % depuis sa création en 2003, contre 24 % à peine pour le CAC 40 sur la même période.
Moneta Multi Caps, qui couvre tous types de capitalisations, et Craigston Pure Energy sont également présents dans le portefeuille de Craigston Euro Equities, à hauteur de respectivement 15 % et 8 % de l'actif.
Équipe renforcée
« Pour les titres en direct, nous privilégions les sociétés à la capitalisation inférieure à 300 millions d'euros et dont l'actuel patron est le fondateur. Ainsi, nous avons investi dans Aubay, Metrologic Group, Lafuma et U10 », explique Jean-Philippe Broches qui a retenu au total 14 valeurs. Seule entorse à ce principe : quelques grands groupes choisis pour leur faible valorisation actuelle. « C'est le cas d'Alcatel, de Safran ou d'EADS mais, contrairement aux plus petites entreprises ou à des exceptions comme Essilor que nous détenons pour le long terme, il s'agit ici de saisir des opportunités de moyen terme en investissant au maximum 2 % à 3 % de l'actif. » Les convictions de long terme peuvent quant à elles représenter jusqu'à 9 % du portefeuille. Au début de cette année, l'équipe de gestion a été renforcée par l'arrivée, au sein du comité stratégique de la firme, de Vincent Martet qui gère des portefeuilles de petites valeurs européennes depuis une trentaine d'années.
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