Sélectifs, les investisseurs en private equity exigent des rendements plus élevés

Les trois-quarts d'entre eux continueront à investir dans les 12 prochains mois, mais pour un rendement supérieur.
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Malgré une année 2011 difficile, le capital-investissement continue de séduire. Selon un récent sondage du cabinet Preqin, réalisé à l'échelle mondiale, les trois quarts des Limited Partners (LPs, souscripteurs aux fonds de private equity) envisagent de continuer à investir dans le secteur, au cours des douze prochains mois. Une bonne volonté qui a déjà permis à 311 fonds de boucler une levée, au premier semestre, pour un montant global de 141,8 milliards de dollars (104 milliards d'euros), soit plus de la moitié du total des levées finalisées sur l'ensemble de 2010 (265,7 milliards de dollars).

Mais cette générosité des investisseurs en private equity a un prix. À commencer par le rendement exigé. Toujours selon Preqin, 70 % des LPs réclament désormais des rendements supérieurs de plus de 400 points de base à ceux des marchés boursiers, alors qu'ils n'étaient que 53 % à formuler pareille exigence un an plus tôt. Il faut dire que, ces deux dernières années, les fonds de capital-investissement les ont habitués à des rendements égaux ou supérieurs à leurs attentes, explique Preqin. Reste que la donne pourrait changer cette année, la réticence des banques à financer les opérations de LBO (Leveraged buy-out, rachat par endettement) et la fermeture du marché du « high-yield » (haut rendement), autre source de financement des LBO, risquant d'entamer la rentabilité des fonds d'investissement.

Diversification

Conscients de cette éventualité, les Limited Partners cherchent plus que jamais à ne pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier : 87 % d'entre eux entendent augmenter le nombre de fonds de private equity dans lesquels ils investissent. Une diversification qui aura pour corollaire une part du gâteau moins grande pour chaque fonds, 19 % seulement des LPs étant enclins à accroître le montant total de leurs allocations. Plus sélectifs encore que de coutume, compte tenu d'un environnement économique des plus incertains, les Limited Partners privilégient les fonds bien établis. La moitié d'entre eux refuse ainsi de placer de l'argent dans des fonds réalisant leur toute première levée.

Dans cette même optique de sécurité, 50 % des LPs estiment que les fonds spécialisés dans les LBO de petite et de moyenne taille (10 à 500 millions d'euros) représentent les meilleures opportunités d'investissement, « dans le contexte financier actuel ». Au chapitre sectoriel, près d'un quart des sondés plébiscitent les fonds investissant dans le domaine porteur des hautes technologies, et plus particulièrement dans des start-ups. Sans oublier les fonds axés sur le créneau lui aussi prometteur des pays émergents.

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