Airbus relocalise (un peu) en Aquitaine

EADS Composites Aquitaine va produire des pièces d'Airbus fabriquées jusque là en Chine.
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C'est un symbole fort. Les entrées d'air cabine des long-courriers Airbus A330, réalisées en Chine depuis 2005, seront désormais produites en Gironde. Airbus vient d'attribuer ce marché à EADS Composites Aquitaine, qui emploie environ 550 personnes à Salaunes, dans le Médoc. «Ce sont des produits complexes. Airbus savait que nous avions cette compétence», met en avant Christian Valade, directeur d'EADS Composites Aquitaine. En effet, ces entrées d'air sont deux pièces en matériaux composites de 300 mm de diamètre qui récupèrent de l'air chaud au niveau du réacteur et l'envoient vers l'échangeur de température, lequel l'achemine vers les groupes de climatisation des cabines. Cette «relocalisation» apparaît d'autant plus cohérente que ces entrées de cabines seront ensuite livrées à Saint-Nazaire. A plein régime, cette activité emploiera une douzaine de salariés et permettra une augmentation de 5 % du chiffre d'affaires (50 millions d'euros cette année) d'EADS Composites Aquitaine.
 

Une stratégie d' EADS pour contrer les pays "low cost"

Depuis quelques années, cette filiale d'EADS Sogerma accumule les contrats. L'an dernier, la société a obtenu un important marché, celui de la fabrication des éléments de jonction entre les panneaux composites pour l'A350. La PME fabrique également les éléments de cockpit de l'A380, les trappes de train de l'A320, la partie arrière du fuselage des Super Puma... Mais, si le marché est porteur, cette réussite est le fruit d'une vraie stratégie. EADS Composites Aquitaine investit massivement pour moderniser ses outils de production et renforcer son niveau de compétences, afin de mieux concurrencer les pays « low cost ». L'entreprise vient de s'offrir nouveau centre d'usinage cinq axes pour 1,5 million d'euros. De même un nouvel autoclave high-tech de 10 mètres de long et de 4 mètres de diamètre a été récemment acheté pour 1,5 million d'euros également. Sans oublier un centre de contrôle non destructif robotisé, qui servira, entre autres, à contrôler les pièces destinées à l'A350. « Sans le soutien financier du groupe EADS et de la Région Aquitaine, nous n'en serions pas là », rappelle Christian Valade.

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