Séché Environnement croit à une diversification dans la chimie verte

Spécialisé dans la valorisation des déchets, le groupe Séché Environnement s'apprête à tester des "biofaçades" conçues à base de microalgues. Objectif : démontrer la pertinence technique, thermique et économique de ces biomatériaux du futur.
Le groupe pilote un projet de R&D de culture de microalgues en milieu fermé, en partenariat avec le Gepea de l'Université de Nantes et l'agence X-TU architects. Objectif : créer des « biofaçades » qui pourraient permettre de réduire de 50% la consommation d'énergie sur un bâtiment neuf et bien plus encore sur de l'ancien. © GEPEA, Université de Nantes

Après le recyclage des déchets, les cultures en bassin ouvert, la valorisation du méthane et des combustibles solides, Séché Environnement (1 600 personnes CA de 424 millions d'euros), à Changé (Mayenne), se penche sur les basses températures et la culture de microalgues en milieu fermé. "La chimie verte peut être une nouvelle forme de diversification pour l'entreprise", reconnaît Sylvain Durécu, directeur de recherche du groupe mayennais qui pilote le projet de recherche et développement Symbio2, en partenariat avec le Gepea de l'Université de Nantes et l'agence X-TU architects.
Fin 2014-début 2015, la façade Sud de l'usine de valorisation des déchets Alcéa de Nantes Métropole sera recouverte d'une paroi vitrée de photobioréacteurs de 150 m² à 200 m² où sera cultivée l'algue "asthaxanthine". Une première mondiale où ce gigantesque bouillon de culture permettra de mesurer les vertus énergétiques d'une "biofaçade" sur une habitation.

Quatre photobioréacteurs en test à Saint-Nazaire

Le principe sera testé, dès ce printemps, sur le toit de l'université Gavy-Océanis, à Saint-Nazaire, où quatre photobioréacteurs permettront de simuler les échanges thermiques sur une habitation et la valorisation énergétique, etc. Ce prototype permettra de chiffrer la faisabilité et les conditions de fonctionnement du dispositif nantais pour assurer sa rentabilité. "Il s'agira de valoriser les eaux et les effluents aqueux, de détourner le gaz carbonique des cheminées, d'utiliser les sources d'énergies non valorisées", explique Sylvain Durécu.
Entre la culture d'algues en milieu fermé, trois à quatre fois plus importante qu'en milieu ouvert, et les gains escomptés par les échanges thermiques grâce à une densification des microalgues, les "biofaçades" pourraient permettre de réduire de 50% la consommation d'énergie sur un bâtiment neuf et bien plus encore sur de l'ancien. L'expérimentation va durer quatre ans. Pour des applications prévues en 2020.
 

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