L'hirondelle ne fait pas le printemps. Mais l'horizon s'éclaircit, à court terme tout au moins, pour l'usine Bosch de Vénissieux, reconvertie dans l'assemblage de panneaux solaires avec quelque 200 salariés, et dont le plan de charge garantirait le fonctionnement en pleine capacité des deux lignes de production (160 Mégawatts/an), précisent des sources syndicales.
Outre les commandes de GDF-Suez, l'entreprise aurait ainsi engrangé des contrats avec la CNR et la Compagnie du vent. « La semaine de chômage partiel initialement prévue en janvier a été annulée tout comme la semaine de congés imposée en février. Nous allons commencer à travailler en 3 équipes, le mois prochain, et nous passerons à quatre en mars », assure Marc Soubitez, délégué CFDT.
Prochaine table ronde de toute la filière
Le syndicaliste, qui attendait la confirmation en CE lundi, continue néanmoins son tour des ministères. Reçu en décembre par la conseillère industrie et écologie d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, il a obtenu mardi dernier, accompagné de Philippe Portier secrétaire national CFDT de la fédération métallurgie, un long entretien, avec Christophe Schramm, proche conseiller de Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie. « Il nous a annoncé la tenue prochaine d'une table ronde avec tous les acteurs de la filière en France », met en avant Marc Soubitez dont les yeux se tournent vers le groupe EDF, propriétaire de Photowatt. Une société iséroise, distante d'une quarantaine de kilomètres, et qui fait monter ses cellules en Chine.
Le sort de cette usine de Vénissieux est suspendu à la décision de sa maison mère allemande dont une partie du conseil de surveillance souhaiterait se délester de Bosch Solar, une diversification engagée en 2009, et ayant accumulé 1,2 milliard de pertes, ces deux dernières années. De fait, cette activité est confrontée à une baisse drastique des prix et des négociations seraient en cours avec un acteur asiatique.
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