Les nouvelles mobilités, le défi de la prochaine décennie

Alors que les responsables politiques misaient, majoritairement, dans les transports publics collectifs pour réduire les embarras de circulation, la covid-19 a tout changé. Mars 2020, le pays (et le monde) entre en confinement. La mobilité connaît un coup d’arrêt brutal. Cette crise force la société à une réflexion globale sur sa mobilité. Et si la croissance des déplacements n’était plus la seule option, et si le multimodal devenait la norme ? Décryptage.
(Crédits : DR)

La covid-19 ou la genèse d'une évolution indispensable

Fin de l'hiver 2020, l'épidémie de covid-19 frappe l'Europe et la France de plein fouet. Les autorités n'ont d'autres options que de plonger le pays dans un confinement strict. Désormais, les sorties sont réglementées et le travail se fait à distance. La mobilité des citoyens chute drastiquement. La crise pousse à une prise de conscience sur le mode de vie global. Les réflexions sur l'état sanitaire apportent des réflexions sur les contraintes environnementales et sécuritaires. De véritables changements sociétaux s'opèrent alors discrètement, mais irrévocablement.

Le retour à la mobilité individuelle

En raison de l'instauration de la distanciation sociale pour éviter les contaminations, la crise sanitaire a favorisé le retour au transport individuel. Les usagers des transports collectifs rechignent à nouveau à utiliser des moyens de déplacement bondés. Le vélo et la voiture sont devenus les moyens de transport préférés des Français, loin devant les transports en commun.

Même si l'utilisation de la voiture individuelle montre ses limites, notamment dans les centres urbains embouteillés, de nombreux citoyens ne semblent plus enclins à retourner vers les transports collectifs. Pour autant, ils ne sont pas prêts à acheter une autre voiture. Ils cherchent des modes de déplacement plus pratiques, mais aussi plus responsables.

Le besoin d'un transport plus responsable

La crise de la covid-19 a mis en exergue le lien entre la mobilité, l'environnement et le sanitaire. Les citoyens cherchent alors de plus en plus à trouver des modes de transports qui allient toutes ces caractéristiques. La mobilité dite décarbonée semble alors l'option de choix.

Si le vélo n'est pas une nouveauté, il devient cependant électrique pour plus de facilité. Pour de courtes distances, les citoyens utilisent aussi les trottinettes électriques, les monoroues ou encore l'hoverboard. Peu encombrants, individuels et surtout peu polluants, ces engins sont donc appelés à devenir des acteurs des futures mobilités.

Les avancées technologiques en question

En ce qui concerne le confort ou la mobilité des plus fragiles, l'avenir sera fait de voitures autonomes. Si aucun doute n'est permis à ce sujet, de nombreux défis restent à relever. Les projets pilotes donnent des résultats mitigés et la sécurité doit encore être améliorée. C'est d'ailleurs dans cette matière que les plus grandes réserves sont émises.

Si les lois sont claires et imposent un conducteur maître de son véhicule, les voitures autonomes y vont à l'encontre. Le but des constructeurs automobiles et des autorités est bel et bien d'offrir une forme de transport individuel et à 100 % autonome dans les centres urbains. Reste à anticiper les défis qu'impose une utilisation dans des conditions réelles, une utilisation entourée d'humains avec des comportements impulsifs.

Mais, la gestion des comportements humains ou animaux n'est pas le seul défi des autorités et des ingénieurs. La gestion du trafic est aussi une difficulté à surmonter.

Le défi de la gestion du trafic

Avec un mélange des genres dans les moyens de déplacement, la gestion du trafic deviendra des plus ardues. Les piétons côtoieront des voitures, autonomes ou pas, des deux roues, des monoroues et toutes sortes d'engins de mobilité plus ou moins rapides.

L'aménagement du territoire devra être pensé en prenant en considération chaque usagé. Il devra également tenir compte de la sécurité de chacun. Autant dire que, pour relever ce défi, les autorités doivent entreprendre une étude du trafic routier à grande échelle. Les changements seront profonds et risquent de modifier durablement la gestion du trafic. Le recours à des solutions logicielles pour gérer le trafic en assurant à la fois la fluidité et la sécurité se généralisera.

La crise de la covid-19 a accéléré la transformation de la mobilité urbaine. Désormais, les citoyens se tournent vers des transports individuels et respectueux de l'environnement. Reste aux autorités à cartographier le trafic et à adapter les systèmes de gestion pour assurer la sécurité à tous.

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