Le déploiement de la télémédecine n'est pas en retard en France

Une étude comparative établit que les autres pays européens n'ont pas encore trouvé le modèle économique idéal pour déployer plus largement les solutions de télémédecine. Les industriels français de l'électronique de santé soulignent les opportunités à venir.
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Bonne nouvelle pour les promoteurs de la télémédecine : la France n'est pas à la traîne dans le domaine des nouvelles technologies appliquées au domaine de la santé. C'est l'un des enseignements d'une étude comparative menée en Europe dans six pays dans lesquels dix applications de télémédecine et de télésanté ont été auscultées et analysées. Cette étude qualitative a été menée par la Fieec (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication) et l'ASIP Santé (Agence des systèmes d'information partagés de santé) durant neuf mois.

Un retour sur investissement difficile à évaluer.

Comme la France, les autres pays européens ne sont qu'au stade de l'expérimentation. « Cette étude permet de relativiser la concurrence européenne qui n'est pas encore parvenue au stade industriel car les solutions ne sont pas encore matures et les patients sont en nombre limités », remarque Jean-Yves Robin, directeur de l'Asip-Santé. La France doit encore trouver le bon modèle économique même si le retour sur investissement sera difficile à évaluer. Car la télémédecine va recouvrir des réalités très diverses, entre des solutions de télésanté tarifées comme des soins et pris en charge par la Sécurité sociale et des offres de maintien à domicile pour lesquelles le patient sera directement sollicité.

Une nécessaire montée en puissance.

« On ne doit plus multiplier les expérimentations au niveau local mais passer à un déploiement à l'échelle nationale et industrielle », souligne Joël Karecki, vice-président de la Fieec et patron de Philips France. Cette montée en puissance passe par un pilotage national pour coordonner l'action des acteurs privés et publics. Pour le représentant des industriels de l'électronique et des réseaux, les technologies et les infrastructures existent déjà au niveau local. Il faut maintenant les déployer au niveau national et régler l'épineux problème de l'interopérabilité des différents systèmes d'information. Le développement de la télémédecine et de la télésanté devrait être "une priorité stratégique" pour la France qui peut "jouer un rôle industriel majeur" dans ce secteur en Europe, résume Joël Karecki.
 

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Commentaire 1
à écrit le 31/03/2011 à 8:16
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En tant que Présidente du Haut Conseil de la Télésanté (rassemblement d'Experts ,dit,Commission Galien) je suis heureuse de voir qu'oeuvrant depuis des années pour le déploiement de la télémédecine; nos propos et idées sont repris,mot pour mot!! voir...

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