La Ville de Paris épaule - et challenge - six lauréats de l'appel à innovations mobilités JOP 2024

Associée à l'initiative portée par le ministère de la Transition écologique, la Ville de Paris, évidemment très impliquée, veut être un terrain d'expérimentation pour divers projets sélectionnés en vue des Jeux olympiques et paralympiques.
(Crédits : Istock)

Des stationnements inédits pour les vélos, des accès facilités pour les personnes en situation de handicap... : la ville de Paris s'intéresse à plusieurs projets lauréats de l'appel à innovations mobilités JOP 2024. Conscients des différents enjeux : partage de l'espace public, multi-modalité, inclusivité, « les membres associés à l'appel l'ont construit de façon à trouver des solutions par le biais des lauréats », souligne d'ailleurs Yasmina Channaoui, cheffe de projet mobilités à la Délégation générale aux Jeux olympiques et paralympiques et aux grands événements (DGJOPGE) de la ville de Paris.

Et comme Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports, avait souhaité inclure un accompagnement, la ville de Paris joue effectivement ce rôle, au même titre que les autres membres associés que sont Voies navigables de France, France Mobilités, la Délégation Interministérielle des Jeux olympiques et paralympiques, Ile-de-France Mobilités, Paris 2024, Plaine Commune, Paris Terres d'Envol, la Préfecture de région Ile-de-France/ DRIEA, le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, la SOLIDEO, l'Université Gustave Eiffel et Linkinnov. La ville de Paris épaule six lauréats.

Tester les innovations

Si Voies Navigables de France a logiquement privilégié les projets qui touchent à la mobilité fluviale, « notre fil rouge est différent, indique Yasmina Channaoui. Nous voulons tester l'innovation et vérifier qu'elle fonctionne, en adéquation avec nos besoins. Pour cela, nous souhaitons servir de terrain d'expérimentations. » Pas question, en effet, de découvrir, à la veille des Jeux, qu'une innovation ne donne pas satisfaction !

La ville est donc non seulement exigeante, mais en plus, elle challenge les porteurs de projets. Ainsi, Paris, qui veut dynamiser les mobilités actives, a bien un problème de stationnement des vélos. « Mais la réponse de la Ruche à vélos, une solution qui permet de garer son vélo dans un parking automatisé et vertical, proposée par une start-up nantaise, ne marche que si la collectivité locale achète les caissons et déploie le service. Cela implique un coût d'investissement et d'exploitation qui n'est pas forcément adapté au format expérimental, enchaîne la cheffe de projet mobilités. Nous allons donc mettre le porteur de projet en contact avec des gestionnaires de parkings, afin de trouver des synergies, et nous lui avons également demandé de réfléchir à des solutions plus légères et temporaires, qui pourraient fonctionner lors d'évènements ponctuels. » De quoi pousser la jeune pousse à enrichir son modèle...

De même, la ville s'intéresse à la micro-mobilité, en particulier pour les personnes en situation de handicap. Dans ce cadre, parmi les projets qu'elle accompagne, Omni propose un système permettant d'adapter les trottinettes électriques à un fauteuil roulant. « Mais il faut qu'il s'adapte à n'importe quelle trottinette électrique, précise Yasmina Channaoui. Ce qui veut dire davantage de R&D mais aussi des discussions avec les opérateurs de trottinettes en libre service. Nous avons d'ailleurs mis Omni en relation avec des opérateurs et des partenaires. »

Un système gagnant-gagnant

Parmi les lauréats, la ville de Paris épaule également AndyAmo, qui propose un calculateur d'itinéraire piéton et multimodal adapté aux personnes à mobilité réduite. Son but, cette fois-ci, n'est pas de peaufiner le modèle, mais plutôt d'affiner les données qu'elle collecte (en lien avec celles que la Ville met à disposition en open data) et d'en enrichir leur utilisation via de nouvelles applis. « Notre ambition est donc bien d'avoir des solutions pertinentes, utiles pour les usagers et d'améliorer ainsi les services rendus aux citoyens. C'est un système gagnant-gagnant », conclut Yasmina Channaoui.

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