Telecom Italia envisage des milliers de licenciements

L’opérateur historique italien, qui emploie environ 60.000 personnes et dont l'actionnaire principal est Vivendi, songe à tailler dans ses effectifs, selon Reuters.
L’action Telecom italia a grimpé ce lundi, en réaction aux propos du ministre italien de l'Industrie qui a répété que l'opérateur télécoms devrait se séparer de son réseau fixe, a déclaré un trader.
L’action Telecom italia a grimpé ce lundi, en réaction aux propos du ministre italien de l'Industrie qui a répété que l'opérateur télécoms devrait se séparer de son réseau fixe, a déclaré un trader. (Crédits : Stefano Rellandini)

Les représentants des salariés du premier opérateur télécoms italien sont pour le moins inquiets. Telecom Italia (TIM) envisage de supprimer des milliers d'emplois en Italie par le biais de licenciements négociés, ont déclaré lundi des sources syndicales, selon Reuters. Selon ces sources, TIM voudrait alléger ses effectifs pour pouvoir embaucher du personnel plus jeune. TIM, qui emploie près de 60.000 personnes en Italie, n'a fait aucune annonce officielle à ce sujet et s'est refusé à tout commentaire.

Incertitudes pour des milliers de "contrats de solidarité"

L'opérateur, dont le principal actionnaire est Vivendi, use déjà de "contrats de solidarité" suivant lesquels le personnel accepte de travailler moins à la condition qu'il n'y ait pas de licenciements.

Ces contrats, dont le nombre d'heures non travaillées représente l'équivalent de 5.000 emplois environ, sont arrivés à expiration fin 2017 et on ne sait pas s'ils seront reconduits. Si ce n'était pas le cas, la plus grande partie de ces emplois pourraient disparaître, ont encore dit les sources. Enfin, 4.000 ou 5.000 salariés pourraient satisfaire aux conditions d'une pré-retraite, selon les mêmes sources. Une première réunion avec les syndicats est prévue pour le 18 janvier.

Envolée boursière après l'appel du ministre à scinder le groupe

En outre, l'action Telecom Italia a grimpé ce lundi, en réaction aux propos du ministre italien de l'Industrie, Carlo Calenda, qui a répété que l'opérateur télécoms devrait se séparer de son réseau fixe, a déclaré un trader. A 14h40, l'action TIM progresse de 3,19% à 0,63 euro à la Bourse de Milan, affichant l'une des cinq meilleures performances de l'indice paneuropéen EuroFirst 300.

Des hommes politiques italiens et des concurrents appellent depuis longtemps l'ex-monopole public à scinder et à rénover son réseau, un actif que certains analystes valorisent jusqu'à 15 milliards d'euros.

Volonté de l'Etat de contenir l'influence de Vivendi

Ces appels ont été renforcés par la volonté du gouvernement italien de contenir l'influence croissante de Vivendi dans Telecom Italia, dont le groupe français est devenu le principal actionnaire. Carlo Calenda a redit, dans une interview accordée à Bloomberg TV, que TIM devrait séparer son réseau et ses activités de services en deux entités juridiques distinctes.

Amos Genish, le nouvel administrateur délégué de Telecom Italia, transfuge de Vivendi, a déclaré le mois dernier que Telecom Italia souhaitait conserver le contrôle de son réseau mais qu'il n'avait "pas besoin de le détenir à 100%". Selon une source au courant des procédures du conseil d'administration, Amos Genish fera ses recommandations sur une éventuelle séparation du réseau ultérieurement, probablement lors de la prochaine réunion du conseil d'administration en mars lorsque le plan d'entreprise 2018-2020 sera présenté.

Le ministre de l'Industrie Carlo Calenda a également estimé qu'il serait sage de réduire le montant de l'amende potentielle visant TIM pour ne pas avoir informé le gouvernement que Vivendi avait effectivement pris le contrôle du groupe.

(avec Reuters)

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Commentaires 3
à écrit le 08/01/2018 à 18:14
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Pas une semaine ne passe sans que soient annoncés des licenciements par milliers. Ce serait bien que la "révolution numérique" promise par nos politiciens et hommes d'affaires nous annoncent des embauches par milliers chaque semaine. Mais pou...

le 08/01/2018 à 19:03
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Nous n avons visiblement pas les mêmes sources

le 13/01/2018 à 22:27
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Vous savez, les révolutions font toujours des victimes. Lors de cette révolution-ci, les victimes sont les travailleurs vu que la révolution est pilotée par les élites néolibérales

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