
C'est un débat brûlant qui se termine souvent devant les tribunaux. L'introduction d'un quatrième opérateur est-elle une bonne chose pour le secteur des télécoms et pour l'économie française ? Un an après l'arrivée de Free Mobile, le sujet divise toujours. Alors que Free a publié ce jeudi matin un communiqué triomphal sur son succès phénoménal dans le mobile (5,2 millions d'abonnés conquis en un an, soit près de 8% de part de marché), une table ronde sur l'investissement et la croissance dans les télécoms s'est tenue au même moment à l'Assemblée nationale, réunissant notamment des universitaires.
Ni Bruno Deffains, attaqué en justice par Free pour dénigrement, ni Augustin Landier et David Thesmar, auteurs d'une étude commandée par Free, n'étaient présents. Malgré les menaces de procès, les propos échangés n'étaient pas de l'eau tiède. Laurent Benzoni, professeur d'économie à la Sorbonne, auteur de diverses études sur le secteur des télécoms, n'a pas hésité à mettre les pieds dans le plat : « sur la 4e licence, est-ce qu'on n'est pas allé trop loin ? C'est la vraie question. Peut-être que le régulateur est allé trop loin dans la concurrence par les infrastructures, puisqu'un an après l'arrivée d'un nouvel opérateur de réseau on parle déjà de mutualisation. En douze mois, c'est cacophonique. »
« L'arnaque de la concurrence pure et parfaite »
Cet universitaire, qui a travaillé par le passé pour Bouygues Telecom (voir notamment cette étude de 2006), s'est aussi lancé dans « une analogie [qu'il] aime bien » : afin d'installer plus de concurrence, le régulateur des télécoms, l'Arcep, « va faire comme le comte de Frankenstein, il va créer un corps vivant, pour animer le marché, en prenant un peu de fréquences, de l'itinérance 2G étendue à la 3G, des terminaisons d'appel favorables » explique-t-il. « Ah, c'est vous, le monstre de Frankenstein ?! » lance dans un murmure, amusé, un participant à une représentante de Free Mobile, consternée.
Citant l'économiste Philippe Aghion de Harvard, il fait valoir que « quand il y a trop de concurrence, cela peut être destructeur pour l'innovation » (même si les propos de Philippe Aghion sont plus nuancés, lire l'interview dans la lettre de l'Arcep page 65). « Il y a un équilibre à trouver » a estimé de son côté Michael Trabbia, le directeur des affaires publiques de France Télécom, ajoutant, non sans malice, « il y a une arnaque de la concurrence pure et parfaite. » Un clin d'?il à la récente condamnation de Free et de ses dirigeants qui sont interdits d'utiliser certains termes, dont « arnaque », « racket » et « escroquerie », sous astreinte de 100.000 euros, à la suite d'une plainte de Bouygues Telecom. « On a poussé l'esthétisme de la concurrence en mettant les autorités de régulation en concurrence entre elles (Arcep et autorité de la concurrence, commission européenne). On est allé vraiment très loin » a estimé le représentant de l'opérateur historique. « Ce cadre n'est pas adapté face aux ruptures technologiques. Nous manquons d'incitation à l'investissement » assure-t-il.
Risque d'une « impasse concurrentielle » ?
Un peu plus balancé, Gérard Pogorel, professeur d'économie et de gestion à Télécom Paris Tech, a parlé du « paradoxe de la concurrence inhibitrice » tout en reconnaissant que « la baisse des prix est favorable à l'économie et génère des gains d'emplois intersectoriels » pour conclure : « ce n'est pas la politique industrielle ou la concurrence, il faut concilier les deux. » Stéphane Ciriani, économiste chez COE-Rexecode, a de son côté rappelé que « la régulation n'est pas la seule responsable de la baisse des prix », puisque l'incorporation de nouvelles technologies y contribue aussi par exemple. Mais il s'interroge : « le secteur ne risque-t-il pas d'entrer dans une zone d'impasse concurrentielle ? On peut se poser la question, car la diminution de l'espérance de rentabilité de l'investissement dans l'innovation couplée à une capacité d'investissement contractée risque d'annihiler la volonté d'investissement. »
L'une des solutions qu'il avance pour éviter cette impasse serait d'« optimiser le modèle économique des nouvelles générations d'infrastructures », par exemple, comme le fait l'Arcep, « en encourageant la mutualisation en dehors des zones très denses », en permettant des déploiements « flexibles, au rythme permis par leurs capacités d'investissement. » On attend justement le 19 mars l'avis de l'Autorité de la concurrence sur les possibilités de mutualisation des réseaux, un avis consultatif qui risque cependant d'être structurant pour le secteur.
Chez nous si les situations de monopole sont censées avoir disparues, hélas dans les têtes elles sont encore bien présentes, ou alors une concurrence mais seulement si on se met tous d'accord sur les prix à pratiquer.
Je m'étais promis de ne plus succomber à répondre aux arguments tellement faibles de Rézo ( Non Free n' a pas de réseau ,il a un reseau qui ne fonctionne pas et n'arrive pas à absorber les data notamment en région parisienne voir enquête UFC) ou Freeteuse ( C'est très bas, mais attendons le 20 mars mais même la 1éré année il devrait au moins y avoir une marge bénéficiaire même faible sur le mobile !!!): par contre je dois dire LTE2013 - incongru et solution que vous relevez vraiment le niveau.
Effectivement je partage totalement l'analyse de LTE2013, le businness plan de Free ne colle pas.
Je partage aussi l'avis de Solution Depuis le central téléphonique dans lequel toutes les fonctions étaient centralisées : Commutation-analyse- traduction- acheminement - facturation - services -transmission... -
Les fonctions ont été décentralisées et pour " inovation " FT a inventé entre autres Numéris le réseau numérique à intégration de service et les centres de facturation indépendants pour sortir les fonctions facturation des centraux téléphoniques...
et oui je suis un véritable directeur régional ( à la retraite )
Ce que je veux dire c'est qu'éffectivement Toutes les fonctions entre le support et les services seront en effet de plus en plus indépendants alors les valeurs ajoutéee sont en pleine mutation, "solution" a raison le rôle d'opérateur par la même lui aussi évolue
Cela étant je suis d'accord avec Incongru , je pense que plutôt que de se lancer dans une guerre des prix faussé à la base, il serait bien plus utile de s'entendre et se préparer contre une attaque extérieure.La tentative de rachat d'EE n'est que l'avant garde.
Notre défense c'est FT et nous sommes en train de l'étouffer. .
classement SFR / Orange / Bouygues T / Free,
effectifs : 7500 / 165 000 / 9800 / 5600
nb de clients m: 25 / 226 / 12,5 / 4,8
CA en M : 12,2 / 45,2 / 5,7 / 2,2
rés net M : 1,41 / 3,8 / 0,37 / 0,25
invest M: 1,7M / 5,7 / 0,86 / 0,82
donc résultat net par client en euro : 56,4 / 16,8 / 29,6 / 52,1
les chiffres en valeur relatives donnent un tout autre éclairage que les discours, ceux qui se gavent ne sont pas ceux qu'on dit
le chiffre élevé de résultat net par client de free (52e) est du aux aides du régulateur, surfacturation des terminaisons d'appel...celui d'orange faible (16e) du au fait qu'il doit louer tous ce sréseaux à prix coûtant aux autres opérateurs, mettre du personnel à disposition pour des prestation d'exploitation, devoir poser des fibres pour les autres, interdiction de baisses de tarif pour laisser partir les clients.. tout le système de régulation qui se réduit à distribuer des parts de marchés par des règles de distorsion concurrentielle contraires au droit du commerce. le marché télécom n'est qu'un marché de dupes, pas du tout rellement concurrentiel
Il faudrait savoir ce qu'on veut à la fin !
Pour répondre à l'un des arguments ci-dessous qui compare Free à Bouygues il y a 15 ans, je rappelle quand même que Bouygues n'avait pas eu la folie de proposer des abonnements à 2 Euros (ou 13 francs à l'époque) et de casser le marché car il avait bien besoin de marges pour construire patiemment son réseau.
Le business modèle actuel de Free Mobile est du pur dumping en étant financé par le fixe ce qui est limite. Aujourd'hui, il semble que les recrutements se font à 50% sur des forfaits à 0 & 2 Euros (d'après le communiqué d'Iliad d'hier). Ce n'est évidemment pas avec cela qu'on peut faire sérieusement de la marge et surtout pas sur le long terme. L'objectif de Free est clairement de tuer un de ses concurrents pour ensuite se retrouver à 3 opérateurs et alors remonter les prix, il ne faut pas se leurrer.
Maintenant, combien de temps vont-ils tenir comme cela ? Les investissements pour atteindre les 75% de couverture de la population sont immenses (et bien supérieurs à ceux pour atteindre 35% comme c'est le cas aujourd'hui) et idem pour la 4G (Free n'a à ce sour que 14 antennes 4G ouvertes contre plus de 300 pour chacun de ses concurrents).
Idem pour le FTTH : Free n'investit quasiment plus dessus et laisse le champ libre à Orange et SFR.
Les résultats financiers annoncés le 19/03 risquent de provoquer une douche froide comparé aux résultats commerciaux d'hier.
Soit papa arcep, decide de laisser profiter free quasi gratis comme d'habitude des equipements 4g de ses concurrents
Soit, l'arcep change son fusil d'epaule et niel vendra ses actions au plus haut, dans ce cas je ne donne pas cher de free et d'iliad
Les frais de commercialisation de free sont très faibles tout comme le service client.
Personnellement j'avais un abonnement à 25? chez Bouygues pour 45mn de com et data ou les chargements étaient beaucoup plus lent qu'avec mon abonnement actuel chez Free à 16? pour com et data illimité.
Cette ambivalence francaise doit aller au bout de sa logique,à savoir instituer:un smic low-cost,des allocations low-cost,indemnités low-cost et la fin du fin un Etat réduit à son pouvoir régalien.Rule Britannia.
Capitalism is capitalism
la.On économise de l'argent et des conférences stériles.La question fondamentale est de savoir si l'arrivée de Free a fait perdre de l'emploi ou non.Si la réponse est positive,l Arcep
a fait le mauvais choix,la sanction est immédiate:sa suppression.
1 : chiffres d'affaire : 844 millions d'euros.
alors que Free bénificie du réseau d'orange et donc ne fait aucun effort sur les investissement .cela lui coutera 540 millions d'euros en 2012.: reste donc 304 millions.
2 : Free revend pour 124 millions de téléphone mais il faut les acheter ( admettons une marge de 20) : il reste 200 millons.
Avec 200 millions il faut payer le pesonnel , payez les loyers, les impots, les charges de fonctionnement et et CONSTRUIRE LE RESEAU ! qui recule , recule. et ne fonctionne pas au point tel que l'UFC porte plainte!
Free ne fonctionne et tient le coup que grace à France Telecom, qu'à la disymétrie sur la terminaison d'appel (FIN au 1er juillet 2013!!!) et au déficit d'investissements
PROFITEZ EN
CA NE VA PAS DURER cela sera encore plus dir en 2013.
CA VA SE CASSER LA FIGURE / C'EST OBLIGATOIRE.
Par ailleurs, vous ne voyez pas qu'utiliser le réseau d'Orange est un pb pour free, parce que ca lui coûte énormément (vous donnez même les chiffres). Free a donc intérêt à déployer le plus vite possible son propre réseau sur les zones denses, mais ca prend du temps, à cause des autorisations administratives (notamment à Paris) et vous le savez très bien...
Que vous soyez aigri, c'est une chose, mais ne racontez pas n'importe quoi.
1) Sous " xxxxxxx" 1 téléphone = 1 heure de communications en 2 mois = 25 ?
2) Free mobile: 2 téléphones, le 1° = gratuit et 2 heures de communications par mois
le 2° = 2? et 2 heures de communications par mois
Dépense pour le couple par mois 2? pour 4 heures de communications.
Un peu aussi de la distribution d'eau
Vivendi en prendrait plein la gueule ...!
Côté EDF il y a aussi un effort à faire ...!
Côté politique il faudrait présenter des équipes" low cost" je suis certain qu'elles feraient un tabac .
savez vous pourquoi?
Le consommateur veut utiliser les services disponibles au meilleur prix.
Si FREE est dans l'erreur, et bien il coulera comme Air Liberté à une certaine époque, face à AIR FRANCE.
Eh oui, c'est dur de partager le fromage.
Client de Free depuis 7 ans, je ne peux que m'en féliciter.
Merci Free.
D'ailleurs, il n'existe qu'un seul opérateur historique : France Télécom qui fut le premier avec sa marque Itinéris.
1 : il n' y a qu'un seul opérateur historique FT
2 : TOUTES les innovations, grandes avancées et découvertes de niveau MONDIAL sont issus des laboratotoires de l'ex centre national d'études des TELECOMMUNICATIONS qui était un immese service de France Télécom
Les autres ne faisaient que copier. CQFD
Voilà ce que nous perdons entre autres...
merci QUI ? merci FREE !
Je suis pour la mutualisation des réseaux, la concurrence doit se faire sur les prestations et l'innovation et non sur la rente de possession d'un réseau.