Assurances : Christine Lagarde conseille de faire jouer la concurrence. Oui, mais comment ?

Changer de contrat n'est pas si facile. La marche à suivre pour ne pas rater le coche alors que les tarifs augmentent.
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Le couperet est tombé lundi : les hausses des tarifs d'assurances automobile et habitations annoncées fin 2010 par les compagnies d'assurance sont justifiées. Telle est la conclusion du rapport de la Direction générale du Trésor et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), demandé par Christine Lagarde, qui voulait s'assurer de la réalité du lien entre la hausse des tarifs et celle de la sinistralité.

Pour la ministre de l'Économie, c'est « le moment pour le consommateur de remettre en concurrence son assureur avec d'autres entreprises », surtout que les hausses annoncées, entre 2,5 % à 4,5 % pour l'automobile et 3,5 % à 10 % pour l'habitation sont des moyennes et « que les augmentations d'un seul et même assureur ne sont pas appliquées de manière uniforme », précise le rapport.

Il y a plus simple que d'éplucher tous les contrats du marché : utiliser un comparateur en ligne comme Assurland, Hyperassur, ou Kelassur. Mais quels sont les critères à prendre en compte ? « Que ce soit pour une assurance auto ou habitation, tout se joue d'abord sur le prix et le montant des franchises », assure Emmanuel Bruneau, directeur assurance chez Hyperassur. « Pour l'assurance auto, attention aux garanties en option, et aux franchises kilométriques qui peuvent varier en cas de pannes et d'accidents. Pour l'habitation, il faut prendre garde à la valeur de remboursement des biens en cas de sinistre. » Entre les promotions et les tarifs pour les nouveaux clients, décrocher 20 % à 30 % d'économie n'a rien d'insurmontable.

Une fois le contrat adéquat trouvé, reste à résilier l'ancien. La procédure est assez simple. « Pour la majorité des contrats, on peut résilier à l'expiration d'un délai d'un an, à condition d'envoyer sa demande en recommandé avec accusé de réception deux mois avant », explique Bertrand Geoffroy, directeur du pôle assurance chez Assurland. La loi impose à l'assureur d'indiquer cette date anniversaire à chaque avis d'échéance.

D'autres cas particuliers permettent désormais de mettre fin à son contrat, comme la vente du véhicule ou un changement de profession par exemple. En revanche, « aucune disposition légale n'autorise la résiliation en cas d'augmentation tarifaire, met en garde Emmanuel Bruneau. À moins que ce ne soit indiqué dans les conditions générales ». Dans ce cas, l'assuré dispose en général d'un mois pour faire jouer cette clause, à compter de l'annonce de la hausse.

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