Le spectre de la crise de 2008-2009 ne se fait pas sentir seulement sur les valeurs bancaires. La perspective de repartir dans un climat économique dégradé pèse également sur l'ensemble des valeurs cycliques.
En Bourse ce lundi, une valeur en particulier a fait les frais du souvenir de la crise post-Lehman Brothers. Bénéteau, premier fabriquant mondial de voiliers de plaisance, a chuté autant que les banques. A la clôture, le titre a reculé de 8,66% à 9,12 euros.
"Ce qui fait baisser le titre c'est l'ambiance générale des marchés. On est dans une situation qui ressemble beaucoup à celle de l'automne 2008. Or l'automne correspond au pic de l'activité commerciale sur le marché des bateaux de plaisance", a commenté Laurent Vallé, analyste du secteur chez Portzamparc auprès de l'agence Reuters.
"Les acheteurs reviennent de vacances. Ils ont bien navigué et regardent les nouveaux modèles lors des salons comme celui de Cannes qui vient de se terminer dimanche. L'essentiel des ventes se fait entre septembre et décembre", ajoute l'analyste. "Aujourd'hui, on ne peut pas s'empêcher de faire un rapprochement avec ce qui s'est passé pendant la saison 2008-2009 où les ventes de bateaux ont chuté de 50%".
Dans ce contexte, les investisseurs anticipent de fortes révisions en baisse des estimations de ventes de bateaux sur l'année. Et ce alors que Bénéteau a annoncé en janvier son plan stratégique sur cinq ans, prévoyant un doublement de ses ventes sur la période. Elément favorable toutefois, les stocks de bateaux sont deux fois moins importants qu'en 2008, ce qui pourrait limiter les conséquences d'une nouvelle récession économique.
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