Pour la CGT d'Engie, un mariage avec RWE-Innogy peut faire sens

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Pour la cgt d'engie, un mariage avec rwe-innogy peut faire sens[reuters.com]
(Crédits : Jacky Naegelen)

PARIS (Reuters) - Une alliance franco-allemande dans le domaine de l'énergie entre Engie et RWE pourrait faire sens d'un point de vue industriel sous réserve qu'elle n'ait pas d'impact sur l'emploi, a déclaré Eric Buttazzoni, coordinateur central de la CGT chez Engie.

Des sources proches du dossier ont indiqué en fin de semaine à Reuters qu'Engie et RWE étudiaient la possibilité d'un rapprochement et que l'Etat français en était informé.

"C'est assez flou mais ça s'inscrirait clairement dans le projet actuel et la dimension européenne défendus par (la directrice générale d'Engie) Isabelle Kocher", a dit à Reuters Eric Buttazzoni.

"En termes industriels, ça ne paraît pas une mauvaise chose. Mais il ne faut pas que ce soit le prétexte à une nouvelle spirale de réorganisations (avec des suppressions d'emplois à la clé)", a ajouté le coordinateur du premier syndicat d'Engie, précisant toutefois qu'aucune information n'avait filtré en interne sur d'éventuelles discussions avec RWE.

Selon l'un des schémas envisagés, Engie pourrait prendre une participation dans Innogy, filiale cotée de RWE spécialisée dans la gestion des réseaux et les énergies renouvelables, tandis que le groupe allemand deviendrait lui-même en retour actionnaire d'Engie.

Cette opération s'accompagnerait mécaniquement d'une dilution de la part de l'Etat français, qui contrôle actuellement 28,65% d'Engie.

"La question est de savoir à quoi sert l'Etat. On ne défend pas sa position actuelle car il approuve toutes les décisions et n'est là que pour prendre les dividendes. Mon avis, c'est qu'il ne s'occupe plus de nous et qu'il ne sert à rien qu'il soit à un tiers du capital ou moins", a déclaré Eric Buttazzoni.

Au niveau fédéral, la CGT défend toutefois la création d'un "pôle public de l'énergie" qui verrait notamment l'Etat remonter au capital des entreprises du secteur.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)