Essilor en repli après la révision de l'objectif de croissance

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Essilor: l'objectif de croissance revu a la baisse[reuters.com]
(Crédits : Philippe Wojazer)

PARIS (Reuters) - Essilor reculait nettement vendredi à la Bourse de Paris après avoir revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2017 au vu notamment d'un marché latino-américain plus difficile que prévu au premier semestre.

Le spécialiste de l'optique médicale, en cours de rapprochement avec le groupe italien Luxottica, vise désormais une croissance organique de 3% (contre 3% à 5% précédemment) et de 6% à 7% hors changes (au lieu de 6% à 8%).

Il maintient en revanche sa prévision d'une contribution de l'activité ajustée - l'un des indicateurs clef du groupe - autour de 18,5% du chiffre d'affaires (18,4% au 30 juin).

L'activité du groupe est en croissance dans toutes les régions du monde, à l'exception de l'Amérique latine (-5,1% en organique) en raison d'un environnement difficile au Brésil.

A 11h51, le titre accusait un recul de -4,08% à 111,65 euros, accusant ainsi la deuxième plus forte baisse de l'indice CAC 40 (-1,39%).

"Au T2, le groupe n'a pas réussi à accélérer sa croissance organique en raison de conditions plus difficiles en Amérique latine, ce qui l'a conduit à réduire son objectif de croissance organique (...) à environ 3%", soulignent dans une note les analystes de Kepler Cheuvreux.

Ces derniers restent toutefois à l'achat sur le titre, avec un objectif de cours ramené à 126 euros (contre 130 euros auparavant), en raison des bénéfices attendus de la fusion avec Luxottica.

Essilor a indiqué qu'il espérait obtenir d'ici la fin de l'année toutes les autorisations nécessaires pour finaliser le rapprochement avec le premier fabricant mondial de montures de lunettes, annoncé en janvier dernier.

Au 1er semestre, Essilor a dégagé un chiffre d'affaires de 3,9 milliards d'euros (+9,1%, +2,5% en organique), un résultat opérationnel de 670 millions et un résultat net de 433 millions, globalement en ligne avec le consensus Inquiry Financial/Reuters (respectivement 3,92 milliards, 675 millions et 435 millions).

(Jean-Michel Bélot, édité par Matthieu Protard)