BAGDAD (Reuters) - Les peshmergas kurdes se sont retirés sur les positions qu'ils tenaient dans le nord de l'Irak en juin 2014, au moment de la poussée éclair des djihadistes du groupe Etat islamique (EI), a annoncé mercredi un haut gradé de l'armée irakienne.

Ce retrait s'est mené parallèlement à la progression de l'armée irakienne, qui a repris lundi avec le soutien de milices appuyées par l'Iran le contrôle de la ville pétrolière de Kirkouk et poursuivi son avancée dans la province de Ninive.

Les combattants kurdes avaient progressivement conquis ces territoires dans le nord de l'Irak, en dehors des limites administratives de la région autonome du Kurdistan, comblant le vide laissé par l'effondrement de l'armée irakienne face à l'avancée de l'EI.

"A compter de ce jour, nous sommes revenus à 2014", a déclaré à Reuters ce commandant des forces irakiennes, réclamant l'anonymat.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès des autorités autonomes du Kurdistan irakien.

Le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi a ordonné la reprise de Kirkouk et des autres "territoires contestés" en riposte au référendum d'indépendance organisé le 25 septembre par le gouvernement régional du Kurdistan (GRK).

Ces régions situées dans le nord de l'Irak font l'objet d'un contentieux entre le gouvernement central de Bagdad et le GRK.

(Henri-Pierre André pour le service français)