Marine Le Pen fixe la date du congrès du FN au 11 mars 2018

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(Crédits : Pool New)

TOULOUSE (Reuters) - Le congrès de refondation du Front national, ébranlé par la défaite au second tour de l'élection présidentielle et le départ cette semaine de son vice-président Florian Philippot, se tiendra le 11 mars 2018, a annoncé samedi Marine Le Pen qui entend y porter une ligne "ni droite-ni gauche".

Marine Le Pen, de passage à Toulouse pour lancer une tournée nationale de "refondation", a indiqué lors d'un point presse qu'elle allait "accepter les critiques" qu'elle serait amenée à "entendre" de la part des militants mais attendait des "propositions constructives".

Par la suite, elle a développé lors d'un rassemblement les grands axes de cette refondation, insistant sur le fait qu'il fallait "discuter de tout" : "l'organisation du mouvement ; la philosophie qui est la sienne ; la philosophie de l'action que nous devons mettre en oeuvre ; la transformation de notre mouvement, qui est un mouvement d'opposition, en un véritable mouvement de gouvernement".

Plus tôt, la présidente du parti d'extrême-droite avait insisté sur le fait que la démission jeudi de Florian Philippot, son bras droit pendant de nombreuses années avec qui elle a développé une ligne "ni droite-ni gauche", ne changeait en rien ses plans pour la formation politique.

"Cette ligne que je porte depuis 2002, je vais la présenter à nouveau puisque je serai à nouveau candidate à la tête du Front national. Je n'entends pas changer cette ligne (...) 'ni droite-ni gauche', je l'ai portée, conçue et incarnée depuis quinze ans. La dédiabolisation, j'en ai été la première instigatrice", a déclaré la députée du Pas-de-Calais.

Avec le départ de Florian Philippot, héraut d'une ligne sociale-souverainiste au sein de la formation politique, certains jugent Marine Le Pen esseulée face à une frange plus radicale qui prône un retour aux discours sur l'immigration et l'identité.

"Personne n'a souhaité le départ de Florian Philippot mais peut-être que de son départ va sortir un bien, l'émergence de nouveaux cadres, de nouveaux visages et de nouvelles intelligences qui peut-être n'osaient pas s'exprimer ou n'avaient pas d'espace pour le savoir", a poursuivi la chef de file de l'extrême-droite française.

Pour autant, Marine Le Pen a laissé la porte ouverte à une future alliance électorale avec Les Patriotes, l'association lancée par son ancien numéro deux.

"Je suis pour qu'il y ait des discussions, un travail en commun et peut-être même un jour, une plate-forme électorale", a-t-elle déclaré depuis le siège de la fédération de Haute-Garonne.

(Johanna Decorse à Toulouse, avec Cyril Camu)