La justice américaine inflige une amende de 900 millions de dollars à General Motors

Le groupe écope d'une amende de 900 millions de dollars pour avoir tenté de dissimuler un défaut mécanique mortel sur ses véhicules. Parallèlement, General Motors va provisionner 575 millions de dollars pour indemniser les victimes.
Un an après le scandale des défauts d'allumage qui l'avait conduit à rappeler plusieurs millions de véhicules, General Motors a annoncé inscrire une charge de 575 millions de dollars dans ses comptes du troisième trimestre après un accord amiable avec une partie des victimes.

Un an après le scandale des défauts d'allumage qui l'avait conduit à rappeler plusieurs millions de véhicules, General Motors doit régler certaines factures. Ainsi, ce jeudi, le département de la Justice américain a annoncé que le constructeur automobile devrait écoper d'une amende de 900 millions de dollars pour avoir dissimulé des informations concernant une malfaçon ayant entraîné la mort de 124 personnes en 2014.

Parallèlement, ce même jour, General Motors a annoncé dans un communiqué qu'il allait provisionner 575 millions de dollars dans ses comptes du troisième trimestre pour indemniser les victimes de ce dysfonctionnement, ainsi que d'autres défauts techniques.

La malfaçon à l'origine du scandale de 2014 - un commutateur d'allumage trop sensible qui pouvait, au moindre choc, bloquer la direction assistée et empêcher le déploiement des airbags - a été tenue pour responsable de la mort de 124 personnes et des centaines de blessés. Le groupe est également parvenu à un accord de principe avec 1.380 autres victimes, en signant avec eux une "lettre d'intention" (memorandum of understanding), indique-t-il.

900 millions de dollars pour éviter les poursuites pénales

Il est reproché au constructeur de ne pas avoir publié des informations concernant une malfaçon détectée par General Motors dès 2005. GM s'était organisé pour dissimuler ce défaut de sécurité mortel à son régulateur américain, en violation du droit américain, et s'est par conséquent "rendu coupable de fraude", écrit le ministère dans des documents judiciaires.

Outre l'amende, le constructeur reconnaît les éléments qui lui sont reprochés et s'engage à ne plus commettre d'infractions similaires. En échange, les autorités renoncent à le poursuivre au pénal, a précisé le département de la Justice. Le montant de la pénalité financière est inférieur au 1,2 milliard dont s'était acquitté Toyota en 2014 pour un problème d'accélérateur.

(Avec AFP et Reuters)

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