Grèce : le retour à la réalité des créanciers ?

L'accord sur le troisième mémorandum offre des conditions modérées au gouvernement grec. Les créanciers ont abandonné leurs objectifs budgétaires intenables, mais le risque d'un échec demeure.
Le troisième mémorandum semble plus modéré que les deux précédents.

Il ne faut certes pas s'y tromper, ce troisième mémorandum qui sera signé entre la Grèce et ses créanciers sera un défi pour son économie difficile à surmonter. Mais le gouvernement d'Alexis Tsipras pourra se vanter d'avoir obtenu des avancées concrètes dans ce mois de négociations qui a suivi la « capitulation » du 13 juillet. Il semble qu'après avoir exhorté avec hauteur les Grecs à « revenir à la réalité » pendant des mois, les créanciers aient, eux-mêmes, été contraints de se réveiller et de prendre conscience que leurs exigences étaient insoutenables et conduisaient la Grèce dans une nouvelle spirale infernale.

Cadre budgétaire assoupli

Les termes de ce troisième mémorandum semblent donc plus raisonnables que ceux des deux précédents. Selon Reuters, le cadre budgétaire fixé est, du moins pour ce qui concerne 2015 et 2016, conforme à la réalité. La Grèce s'engage à ne pas dépasser un déficit primaire (hors service de la dette) de 0,25 % du PIB en 2015 et à dégager un excédent primaire de 0,5 % du PIB en 2016.

Là encore, il ne faut pas s'y tromper : il ne s'agit pas de dégager des marges de manœuvre budgétaire pour le gouvernement hellénique, mais d'adapter les objectifs à l'effondrement de l'économie. Pour 2015, le PIB grec devrait se comprimer de 2,1 % à 2,3 %. Reste qu'après les mesures votées en juillet, notamment les hausses de TVA et les baisses des pensions et des salaires par une augmentation des cotisations retraites, aucune mesure d'austérité supplémentaire ne sera demandée au cours des deux prochaines années. Et c'est un point important pour le premier ministre grec.

Stopper la spirale austérité-récession

Ces objectifs adaptés, permettront en théorie d'éviter de plonger la Grèce dans une nouvelle course aux mesures d'austérité pour atteindre des objectifs irréalistes comme en 2010-2015.

L'expérience européenne montre que la meilleure méthode, pour une économie comme la Grèce, de retrouver la croissance, c'est de stopper l'austérité aveugle. C'est surtout cela que prouvent les exemples portugais et espagnols. La Grèce va donc pouvoir reprendre une bouffée d'air dont elle a bien besoin.

Compte tenu de la situation, les objectifs imposés par l'Eurogroupe d'un excédent primaire de 1% du PIB cette année et de 2% en 2016 n'avaient aucun sens et auraient conduit le pays dans la même logique qu'en 2010-2013, lorsque l'on demandait de « nouveaux efforts » récessifs au gouvernement grec pour atteindre des objectifs fondés sur des prévisions de croissance irréalistes.

Il faut saluer ce fait, assez peu courant ces dernières années : le « quartet » des institutions (Commission, BCE, FMI et MES) a cherché à éviter cette spirale récessive.

Des objectifs encore élevés pour 2017 et 2018

Certes, les objectifs d'excédents primaires sur 2017 et 2018 : 1,75% du PIB et 3,5% du PIB ont été relevés. Ils semblent encore fort irréalistes, mais, en réalité, ces objectifs ressemblent davantage à une opération de communication permettant aux créanciers de ne pas perdre la face. Leur perspective est encore lointaine et, en fonction de l'évolution de la croissance, il sera toujours temps de les réviser à des niveaux appropriés. En tout cas, le couperet de nouvelles mesures d'austérité semble repoussé à un horizon plus lointain et à des temps meilleurs. Là encore, du moins, en théorie.

Une liste de 35 « réformes » difficile à accepter

La liste des 35 mesures prioritaires réclamées par les institutions, selon le journal grec Kathimerini, pose, elle, un vrai problème. L'essentiel de ces mesures est contraire au programme du gouvernement, et ceci pose ouvertement la question de la valeur et du respect de la démocratie grecque. Le gouvernement devra ainsi revenir sur la loi votée le 2 juillet dernier sur le contrat de travail, ce qui prouve le caractère tutélaire du mémorandum sur la Grèce. D'autres sont inquiétantes (préparer des économies de 0,5% du PIB du système de protection sociale). la plupart représentent les recettes habituelles des créanciers en termes de libéralisations et de privatisations (dérégulation du marché du gaz en 2018, suppression des subventions pour les agriculteurs et ouverture du marché des médicaments), qui sont autant de pilules amères pour Athènes. D'autres, enfin, moins nombreuses, peuvent très bien être acceptées par Syriza (amélioration des recettes fiscales, réduction de la bureaucratie, suppression de certaines professions réglementées).

Cette liste sera difficile à faire accepter par la gauche de Syriza, mais Alexis Tsipras pourra insister sur son caractère non austéritaire a priori. D'autant que le gouvernement a obtenu que le forfait hospitalier de 5 euros ne soit pas rétabli.

La recapitalisation bancaire accélérée, sans contribution des déposants

Les banques grecques devront rapidement être renflouées à hauteur de 10 milliards d'euros pour éviter toute contribution des déposants, comme cela est prévu par l'union bancaire à partir de janvier 2016. C'est un élément important qui ne pénalisera pas les consommateurs et favorisera le retour des dépôts dans les banques, même si la questions des créances douteuses n'est pas encore réglée.

Quant au fonds de privatisation appelé Taiped, il a été convenu qu'il n'y aura pas de ventes d'actifs rapides et à moindre coût. C'est là aussi un élément que réclamait le gouvernement grec.

Une victoire tardive d'Alexis Tsipras ?

Reste que cet accord peut apparaître comme une victoire tardive d'Alexis Tsipras. Il ne manquera, du reste, pas de l'avancer comme un argument lorsque le texte passera devant la Vouli, le parlement grec, jeudi. D'ores et déjà, le ministère des Finances souligne que les mesures demandées sont les mêmes que le 25 juin, lorsque les créanciers proposait un financement de 5 mois de 7 milliards d'euros. Cette fois, ce sera 85 milliards d'euros sur trois ans.

Certes, les concessions qu'a dû accepter le gouvernement sont considérables, tant en matières de réformes qu'en matière de mesures récessives votées en juillet. Mais le Premier ministre pourra proclamer que la politique d'austérité s'est achevée avec les textes votés en juillet et que ceci est le fruit de la capacité de négociation de son gouvernement. Il pourra prétendre avoir obtenu le meilleur accord possible avec les créanciers, ce qui, après tout, était son objectif le 25 janvier dernier lorsque les électeurs grecs lui ont confié le pouvoir.

De nouvelles élections ?

Avec un tel accord, qui améliore singulièrement celui du 13 juillet, Alexis Tsipras semble ne rien avoir à craindre. Si la plateforme de gauche, l'opposition interne à Syriza, décide de rejeter le texte, il pourra en appeler à de nouvelles élections, qui seraient organisées, selon la presse grecque, les 13 ou 20 septembre prochains. L'aspect rassurant du troisième mémorandum et l'absence d'une opposition organisée et proposant des alternatives lui assurera sans doute une large majorité. A moins que l'opposition à l'euro, qui monte, ne se cristallise autour de la plateforme de gauche désormais indépendante.

Ce scrutin lui permettrait aussi d'exclure son opposition de gauche des listes de Syriza. Aussi, désormais, la situation de cette opposition est difficile : elle est menacée de disparaître de la Vouli si elle maintient une position d'opposition au gouvernement.

Mise à nu de l'irréalisme des créanciers durant les négociations

Du côté des créanciers, ce « retour à la réalité » est assez douloureux. Il prouve que les demandes de l'Eurogroupe, notamment en termes budgétaires, durant l'essentiel des négociations étaient irréalistes. Il prouve aussi que la volonté de « faire un exemple » en châtiant Syriza de sa témérité de vouloir secouer le dogme de l'austérité a mené non seulement la Grèce, mais leur propre logique dans le mur. La décision de la BCE d'utiliser le système bancaire comme un moyen de pression sur le gouvernement grec a conduit l'économie hellénique au chaos. Et ce chaos n'a pas conduit, comme les créanciers l'espéraient sans doute, à un changement de majorité, mais a conduit à mettre en avant la caducité de leurs exigences.

L'abandon de l'objectif politique

Ce 11 août marque donc une victoire importante pour Syriza et Alexis Tsipras. D'abord, l'abandon par les créanciers de la logique de la « consolidation fiscale source de croissance » qui avait conduit à minimiser les multiplicateurs budgétaires et à faire entrer les pays périphériques dans des spirales infernales. Et s'ils ont renoncé à pousser plus avant leurs exigences, c'est aussi parce qu'ils ont renoncé à leur objectif politique de changer la majorité politique en Grèce. Ils ont compris qu'en cherchant à s'imposer contre la démocratie grecque, ils risquaient, à plus ou moins long terme de conduire la Grèce à sortir de l'euro. Déjà, un récent sondage réalisé après l'accord du 13 juillet signalait un moindre attachement à la monnaie unique. Cet accord prouve donc que, malgré les rodomontades de Wolfgang Schäuble, les créanciers craignent bel et bien le Grexit. En tout cas, ce mardi, ils ont fait clairement le choix de tenter de l'éviter.

Pas de succès sans investissement, ni restructuration de la dette

Y parviendront-ils ? Ces conditions modérées sont une avancée, mais il convient de demeurer prudent. Rien ne dit que ce sera suffisant pour redresser un pays doublement atteint par l'austérité des années 2010-2014 et par la politique suicidaire de la BCE durant le premier semestre 2015. Les objectifs budgétaires sont de simples adaptations. ils peuvent, malgré leur caractère réduit, devenir des pièges si la croissance demeure plus faible que prévu. Si tel est le cas, les créanciers devront adapter à nouveau leurs demandes plutôt que de demander de nouvelles coupes. Mais le gouvernement d'Alexis Tsipras n'est pas encore entièrement libéré de ce piège.

Par ailleurs, la refonte du système bancaire sera un premier élément clé de cette reprise. Mais, ce troisième mémorandum ne sera un succès qu'à deux conditions. D'abord, la prise en compte de la situation réelle de l'économie grecque et donc du besoin de reconstruction. D'où la nécessité d'un vrai et ambitieux programme d'investissement européen. Ensuite, la reconnaissance que, sans restructuration d'envergure de la dette grecque, ce nouveau plan, qui n'est que la poursuite de la cavalerie financière de 2010, sera un échec en faisant peser dans les décennies à venir un fardeau intenable sur l'économie hellénique. C'est le dernier retour à la réalité que les créanciers doivent accepter. Les négociations sur ce point en novembre s'annoncent donc essentielles.

Reste un problème : le financement de ce plan de 85 milliards d'euros n'est pas bouclé. Le MES ne devrait apporter que 50 milliards d'euros. Le FMI n'apportera sans doute pas les 32 milliards d'euros restants. Si on compte sur le plan de privatisations pour combler ce financement, on entrerait dans une logique de vente rapide à prix bradés des actifs de l'Etat qui serait contre-productif.

Le mystère allemand

Mais, en novembre, comme aujourd'hui, un obstacle de taille s'élève devant la Grèce et Alexis Tsipras : celui de l'Allemagne. Le gouvernement fédéral allemand acceptera-t-il ces conditions modérées et ce retour à la réalité qui est une défaite idéologique pour son ministre des Finances ? Rien n'est moins sûr. Or, cet accord du 11 août ne sera valide que lorsque le directoire du MES l'aura validé. Dans ce directoire, l'Allemagne dispose d'un veto de fait et son représentant ne prend sa décision qu'après le vote du Bundestag. Berlin pourrait donc être tentée de faire monter les enchères et de « négocier » cet accord contre un renforcement de la surveillance budgétaire dans la zone euro, par exemple, qui est désormais un objectif clairement affiché par le camp Schäuble. Du reste, la commission européenne affirmait ce mardi que l'accord n'était que "technique" et qu'il n'y avait pas d'accord "polittique". Les conséquences de l'affaire grecque pour l'Europe ne sont donc pas terminées.

Commentaires 53
à écrit le 13/08/2015 à 8:35
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et bien voilà ; bravo à mr Tsipras ( et à son soutien Godin ) ... les créanciers ont cédés , nous dit Godin . ceci dit , le principal progrès est peut etre que ... cette fois ci , les mesures VONT ETRE VOTES ETAPPLIQUEES ... car , cette fois si ,...

à écrit le 12/08/2015 à 19:34
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"La dette publique Grecque ne sera jamais remboursée"... C'est exact: pas plus que celle de l'Allemagne ou de la France ! La différence entre un ménage ou une entreprise et un Etat, c'est une différence de longévité, qui permet à un Etat de "faire ...

à écrit le 12/08/2015 à 7:16
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Même si l article est bien documenté, de par ses questions et éléments de réponses. M. Godin ne peut toujours pas s'empêcher une "conclusion" partisane. Je ne suis pas surpris par l'avancée rapide et plus mesurée de la négociation. le. Ha gèlent rad...

le 12/08/2015 à 13:04
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les "democraties " allemandes et anglaises sont dirigées pas des gouvernement qui ne distillent que ce qu'ils veulent à leur peuple ' je ne citerais pas d'exemples, mais il y en a plein ) En france , on a la culture de l'analyse et de la contradictio...

le 12/08/2015 à 14:27
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La democratie parlementaire moderne a ete inventée en Angleterre. On a pas de lecon a leur donner

le 12/08/2015 à 15:18
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@jofrometz "En France on a la culture de l'analyse et de la contradiction". Pour ce qui est de l'analyse, je pense pas qu'on soit les meilleurs du monde. Si les Français analysaient correctement ce qui se passe (dans le monde) cela ferrait longtem...

le 13/08/2015 à 8:41
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@ jofrmetz : "les démocraties " ...( entre guillemets )...et les " gouvernement qui distillent" bien sur , ce n'est pas en France , que l'on verrait ...une presse aux ordres ... et surtout pas sur : " la voix de solferino "... vouis ne manquez pa...

à écrit le 12/08/2015 à 5:07
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le problème est que l'on ne retire en rien le fonds du problème : suppression du régime fonctionnaire, limite de leur rémunération à 1200 € max. et aucune retraite pour ce régime. Pour ceux qui créent réellement de la richesse, suppression des impôt ...

à écrit le 11/08/2015 à 23:46
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"Creanciers"... Il faudrait plutot dire "Donateurs". Christine Lagarde l'a re-dit plusieurs fois, la dette grecque est trop elevee, ne sera jamais remboursee. 85 Milliards est de l'ordre de 250 Euros par Europeen, qui verra son pouvoir d'achat diminu...

le 12/08/2015 à 13:42
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"L’Allemagne a largement profité de la crise grecque Selon un rapport de l’Institut Leibniz de recherche économique (IWH) rendu public lundi (voir le communiqué de presse de lIWH en PJ) , la crise de la dette grecque aurait permis à l’Allemagne de ...

à écrit le 11/08/2015 à 19:27
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C'est bien gentil tout cela, on se tape dans le dos, tout va pour le mieux... Sauf que les 85 milliards, c'est moi qui vais les payer, pas eux.

le 11/08/2015 à 20:21
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Oui, c'est bien vous qui allez les payer, par contre ce ne sont pas eux qui vont les recevoir, ce sont les banques, qui empocheront des milliards d'intérêts.

le 11/08/2015 à 22:36
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@toto Vous pouvez le répeter des milliers de fois, ca n'en fera pas une vérité.

le 12/08/2015 à 5:10
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@ toto : et les dites banques doivent payer leur salariés, mais, pour vous ce sont des gens qui n'ont aucun intérêt !!!!

le 12/08/2015 à 8:21
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toto Ce n'est pas parce que vous assenez des contre-vérités comme un disque rayé que l'on doit être oblige de vous croire. Ne vous en deplaise, il y bien longtemps que les banques sont complément sortis du dossier grecque, prenant une paume si...

le 12/08/2015 à 9:01
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@réponse de Viktor @Réponse de Viktor La vérité est bien que les Grecs ne verront pas la couleur des milliards qu'on va leur "prêter", ils ne servent qu'à rembourser les "prêteurs" (Usuriers), dont les banques.

le 12/08/2015 à 17:08
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sans rentrer dans le débat si la grèce fait défaut d'une ou partie de sa dette (ce qui arrivera de toute façon); c'est pas vous qui allez sortir les sousous de votre petite poche, c'est les états, états qui sont eux même endetté et deficitaire comme...

à écrit le 11/08/2015 à 18:29
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Le dernier paragraphe de ce texte laisse entendre que le relatif soulagement actuel n'est sans doute que passager... Et si un des problèmes était aussi le durcissement croissant de la droite allemande ? C'est ainsi que les "euro-philes" devraient s...

à écrit le 11/08/2015 à 16:42
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Je suis une nouvelle fois consterné par le coté propagandiste de Romaric Godin sur l'affaire grecque. si certaines de ces informations et analyses sont justes, il ne peut s'empêcher de les mêler à des commentaires absurdes sur le respect de la démocr...

le 11/08/2015 à 18:05
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Que du bon sens Miltiade . Les articles de m.Godin ne sont pas ceux d un journaliste . C est plutôt un blog d une personne engagée . Suffit de le savoir

le 11/08/2015 à 18:05
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Que du bon sens Miltiade . Les articles de m.Godin ne sont pas ceux d un journaliste . C est plutôt un blog d une personne engagée . Suffit de le savoir

le 12/08/2015 à 6:55
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Si aucune mesure de réduction de la dette n'est engagée (ce qui risque de se produire) le réalisme de Tsipras conduira la dette grecque à passer le seuil des 200% du PIB. Ceux qui pensent que cet "accord" a sauvé la Grèce se préparent des lendemains ...

le 12/08/2015 à 14:21
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Les articles de Godin vous paraissent être de la propagande tout simplement parce qu'ils sortent des sentiers battus et de la pensée unique qui règnent sur 99% des médias de masse, hors Internet. la vraie propagande se situe là étant donné son im...

à écrit le 11/08/2015 à 15:05
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Vous appelez cela une victoire tardive, c'est a mourir de rire si cela n'était pas grave. Ils vont tout vendre à la découpe, c'est intenable et qui va récupérer le pactole.......silence...

à écrit le 11/08/2015 à 14:41
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Merci pour cet éclairage. Comme le souligne monsieur Romaric Godin, la question du financement est cruciale et le FMI devrait contribuer si on restructure la dette (c'est ce qui a été dit). Il faut espérer que les négociateurs ont discuté off-line a...

à écrit le 11/08/2015 à 14:28
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Gaudin est incroyable. D'une situation ou le pouvoir en place ne voulaient faire aucune reforme. La fameuse ligne rouge et alors que les mesures demandaient par les créanciers étaient assez modestes (les mêmes qu'aujourd'hui acceptées), il vient nou...

le 11/08/2015 à 15:33
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Cher nantes 44 Comme d"habitude, vous faites partie de ces gens aveuglés par une idéologie préconçue: les créanciers doivent avoir raison et les grecs tort... même si "les économistes", en particulier anglo-saxons, partagent les critiques de Roma...

le 11/08/2015 à 16:01
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Cher @ Mr Cartier. Vous devriez relire les articles de MR Gaudin et regarder les commentaires que certains "aveuglés" faisions.La réécriture en permanence de l'histoire par Mr Gaudin est l'admiration par certains me fait comprendre comment finalemen...

le 11/08/2015 à 21:44
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@ Nantes44 +100 Je me sens moins seul, merci. Monsieur Godin n'a rien d'un journaliste ces papiers sont militants et orientés.Par dessus le marche il s'est trompé sur toute la ligne(il suffit de relire ses articles ces 6 derniers mois). J...

le 11/08/2015 à 23:04
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@AMS je reconnais à Godin d'avoir mis en lumière ce que j'appelle la gauche bobo. Une pensée orientée, donneur de leçon et qui est loin du pragmatisme Anglo-Saxon-Germanique (bref tout ce qui est à l'Ouest, au Nord et à l'Est de la France..). Pour c...

le 12/08/2015 à 5:30
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pourquoi tout mélanger tous les grecs : il y a ceux qui travaillent et créent de la richesse et ceux qui attendent tout des autres : fonctionnaires et politiques. Ceux-ci n'apportent rien et ne créent rien et il n'est nul besoin d'eux !!! en revanch...

le 13/08/2015 à 8:53
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comme vous dites : mr Godin est ...incroyable ... mais , il a , des defenseurs ( qui n'ont pas du le lire depuis le début ), il nous a dit lui meme ( Godin ) , ou fait dire , qu'il allait sur place , en Grece , pour " affiner son objectivité "....

à écrit le 11/08/2015 à 14:04
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Mille migrants débarquent tous les jours sur les côtes grecque et moi je ne sais plus quoi penser ni des migrants ni de la Gréce. Je crois que je vais prendre des vacances non que je parte en vacances mais que je n'écoute ni ne lise tous ce qui se pa...

le 12/08/2015 à 5:41
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L'Allemagne est géniale car elle a l'objectif de permettre aux allemands de vivre de leur travail, et en cela elle est l'exemple à suivre. En revanche la France a pour objectif que les français vivent de l'argent des autres et en cela elle a un obje...

à écrit le 11/08/2015 à 13:55
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Mouais, je suis tres dubitatif sur ce soit disant "allégement" ! Mon exemple, étant entrepreneur en Grece, je vais me prendre une augmentation des impôts sur les benefices de mes entreprises, une augmentation de la taxe foncière, une augmentation des...

le 11/08/2015 à 15:45
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Vous n'avez pas forcément tort. Mais ce que vous ne semblez pas réaliser, c'est que l'économie actuelle n'est pas dominée par des entrepreneurs qui créent de la richesse, mais par un système financier qui n'a aucun remords de pénaliser les petits pou...

le 11/08/2015 à 17:17
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@Fx Ben oui, c'est le magnifique cercle vicieux récessif qui s'est enclenché depuis 2010 : plus de taxes de folie, plus de fraude ou de travail au noir, moins de recettes pour l'Etat, faillites,... Chapeau la Troïka ! Et encore chapeau le Quarter...

le 11/08/2015 à 17:26
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@Fx: plante plus d'oliviers dans ton jardin, quant aux touristes de ton Airbnb, fais comme les autres, ne les déclare pas :-) Une hôtelière de Nauplie me disait qu'elle n'augmenterait pas ses prix, ni les taxes et qu'elle demanderait aussi souvent qu...

le 11/08/2015 à 17:31
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je le realise malheureusement tres bien, cher Cartier ;)

le 11/08/2015 à 19:43
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Une fois de plus Patrickb, vous racontez n'importe quoi a propos d'un pays que vous ne connaissez pas. 1000€, c'est pour un défaut d'affichage de la licence EOT. Un défaut de déclaration EOT c'est jusqu'a 50000€ d'amende, dans la pratique 10000€ en ...

le 11/08/2015 à 20:25
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Le problème de la Grèce comme de tous ses voisins (je le signale, Italie comprise) c'est le gros taux de fraude à la TVA. C'était aussi le cas en France jusqu'à récemment, mais une politique répressive a permis d'nediguer la fraude. La solution pou...

le 12/08/2015 à 5:49
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@ cartier : vous me faites rire (merci) à fonds quand vous dîtes que ce sont les banques qui provoquent l'augmentation des taxes : la banque n'augmentera d'autant moins les taxes qu'elle sait que celle-ci détruira l'entreprise qui lui doit de l'argen...

le 12/08/2015 à 6:02
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de nouveau en réponse à Cartier : "Toutes les mesures que vous énoncez n'ont pas été faites de bon cœur par un gouvernement de "gauche radicale" ou "d'extrême gauche", ah bon ???? ce serait la droite allemande qui demande cela ??? non, c'est fau...

le 12/08/2015 à 17:52
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Vos commentaires sont toujours très justes. Malheureusement, il faut vivre ici en Grèce pour comprendre la situation. Contrairement aux grecs qui partent, ma fille veut vivre en Grèce. Auriez vous une place pour elle dans votre société malgre les dif...

à écrit le 11/08/2015 à 13:28
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Retour à la réalité de Godin ! On sait que les Grecs, s'ils ne changent pas de mentalité, ne s'en sortiront jamais. Ils ne veulent pas changer quoi que ce soit chez eux et c'est leur droit le plus strict. Tu choisis d'aller dans le meilleur restauran...

à écrit le 11/08/2015 à 13:21
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Belle démonstration, intro, thèse, antithèse et conclusion passepartout, M. Godin devait être bon en dissertation ou rédaction philosophique ! Je suis certain qu'il écrirait : "C'est une énorme victoire, le condamné à mort a ridiculisé ses juges en ...

à écrit le 11/08/2015 à 13:18
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On n'a pas arrêté de nous bassiner avec le surplus primaire de la Grèce hors dette, on leur prêtera 83 milliards de plus, dont charge, la reprise se fait attendre et les Allemands ont encore des projets de maîtrise des déficits européens dans leurs c...

le 11/08/2015 à 17:36
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"Les Grecs auraient tort de se gêner tant que cela fonctionne." Vous partez du principe que LES Grecs profitent de la situation. C'est totalement faux enfin pour les pauvres (presque 50%) et les classes moyennes qui ont vu leur niveau de vie degring...

à écrit le 11/08/2015 à 13:11
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Le réalisme des créanciers, c'est de ne pas espérer tirer de l'eau d'une pierre. Les 6 mois de tergiversations et louvoiements de Tsipras et Varoufakis ayant plombé la croissance de l'économie grecque, il devenait illusoire d'afficher une exigence d...

à écrit le 11/08/2015 à 13:09
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Il faut saluer l'aspect modéré du troisième plan d'aide à la Grèce mais revenant de Grèce et au vu des chiffres macroéconomiques (-2.5% de croissance prévus en 2015) il faut déjà sortir le pays du marasme dans lequel Tsipras l'a plongé. Rappelons tou...

le 11/08/2015 à 17:50
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@marstral Le marasme (mot bien faible) a commencé dès 2010 et n'a fait que s'aggraver depuis, après deux memorandums mémorables. Mettre ça sur le dos du gouvernement actuel est tout simplement risible. Le nouveau mémorandum ne va faire qu'aggr...

le 11/08/2015 à 18:19
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Je m excuse mais dire que l économie Grecque s est écroulée depuis 6 mois c est factuel , dire que Tsipras avait promis aux grecs l opposition a toute austérité c est factuel ( relire son programme en janvier 2015 ) dire que Tsipras a demande par réf...

le 11/08/2015 à 19:22
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"le sens des réalités" Ah oui, tellement que même le FMI qu'on ne peut pas supecter d'être gaucho-marxiste s'est ému des "erreurs de calcul" des précédents mémorandums, qui ont plongé une grosse partie des Grecs dans la pauvreté ! Le coefficient mul...

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