Fintech : la difficulté à lever des fonds pousse les startups françaises à devenir rentables

Les startups françaises de la banque et de l'assurance ont levé moins de 800 millions d'euros entre janvier et fin septembre 2023, très loin du volume de l'année 2022. Conséquence directe : elles font de plus en plus appel au crédit bancaire.
La baisse des financements conduit les jeunes pousses à se serrer la ceinture et elles sont de ce fait plus nombreuses à atteindre la rentabilité (photo d'illustration).

Les fintech françaises peinent cette année à convaincre les investisseurs. Entre janvier et fin septembre 2023, elles n'ont pu lever que 736 millions d'euros contre 9 milliards d'euros pour toute l'année 2022. Cette baisse était déjà à l'oeuvre au deuxième semestre 2022, qui n'a représenté qu'un quart des levées de l'année.

Lire aussiFintech : les levées de fonds continuent de chuter fortement

De plus en plus nombreuses à atteindre la rentabilité

L'environnement est « chahuté », précise un communiqué en marge de la publication du panorama 2023 des fintechs françaises, avec une « forte pression à la baisse des financements ». Celle-ci était déjà à l'œuvre au deuxième semestre 2022, qui n'a représenté qu'un quart des levées de l'année. Elles avaient déjà reculé cette année-là de 46% par rapport à 2021.

La baisse des financements conduit les jeunes pousses à se serrer la ceinture et elles sont de ce fait plus nombreuses à atteindre la rentabilité : un tiers d'entre elles sont rentables, contre 28% l'an dernier. Elles recourent aussi davantage au crédit. Selon l'étude, 53% des fintech réalisent plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires, contre 36% en 2022. Près d'un tiers sont implantées à l'international. Parmi les tendances de la fintech, France Fintech et Bpifrance observent une « montée en puissance de segments tels que le web3 (terme qui désigne la révolution des usages d'internet, ndlr), l'assurtech, ou la finance à impact », mais aussi « la multiplication des plateformes d'investissements » et l'essor de l'intelligence artificielle.

L'exception Swan

C'est dans ce contexte particulièrement déprimé que la startup française Swan a réussi à boucler mi-septembre un nouveau tour de table de 37 millions d'euros. Elle propose, en marque blanche, des services bancaires (comptes avec IBAN, cartes de paiement Mastercard...) à des partenaires pour leurs propres clients. De fait, Swan surfe sur le boom de la « finance intégrée », popularisée par les solutions d'encaissement des VTC comme Uber.

France Fintech et Bpifrance vont également publier ce mardi leur panorama, qui recense et classe les quelque 950 acteurs de l'industrie en huit grandes catégories (paiement, services bancaires, assurance...), à l'occasion d'une semaine thématique, débutée lundi par une journée d'échanges organisée dans les locaux de la Banque de France par l'AMF et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

 (Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 17/10/2023 à 11:53
Signaler
Vous vous rendez compte du titre de l'article !!!!!! Cela montre en fait et confirme une réalité qui dit bien a qui ont donne l'argent, et qui produit du résultat. C'est logique en même temps, les articles sur le sujet était trop proche de la man...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.