EDF devrait prendre 10% du projet gazier South Stream

L'électricien français devrait rejoindre le projet de gazoduc Russie-Europe par la mer Noire, South Stream, à hauteur de 10% selon le "Wall Street Journal", d'ici fin novembre.

Le projet gazier South Stream réunit pour l'instant à parts égales le géant russe Gazprom et l'italien Eni. Mais d'après le "Wall Street Journal", le français EDF pourrait rejoindre le projet. Selon des personnes proches du dossier, il en prendrait 10% d'ici fin novembre, tandis que la part de ses partenaires descendrait de 50% à 45%.

La chute des cours des matières première et de la demande représentent un défi pour la santé financière de Gazprom. Un partenariat avec le géant français de l'électricité lui permettrait de répartir les dépenses colossales du projet, estimé à 20 milliards d'euros. Un porte-parole du groupe russe et son homologue d'EDF ont confirmé que des discussions étaient ouvertes, sans plus de précisions.

South Stream est un projet de gazoduc entre la Russie et l'Europe via la mer Noire. Il a la particularité d'éviter l'Ukraine. Pour l'instant, 80% du gaz russe arrivant en Europe transite par ce pays. Récemment, une série de désaccords entre Moscou et Kiev ont conduit à l'arrêt de l'approvisionnement des Européens en gaz russe, ce qui a remis en cause la fiabilité de la route.

Un autre gazoduc entre la Russie et l'Europe est en projet, cette fois-ci au nord, via la mer Baltique, Nord Stream. Là encore, il s'agirait d'éviter l'Ukraine. Gazprom détient 51% des parts dans ce projet, l'opérateur allemand Wintershall, une filiale de BASF, et son compatriote E.ON en détiennent chacun 20%, tandis que le groupe énergétique Nederlandse Gasunie possède les 9% restant. Là encore, un groupe énergétique français, GDF Suez, serait intéressé par une participation minoritaire.

Mais les projets gaziers ne s'arrêtent pas là en Europe. L'Union soutient actuellement un rival de South Stream, Nabucco. Ce gazoduc, pensé pour réduire la dépendance européenne au gaz russe permettrait d'importer des matières premières de la mer Caspienne, d'Asie centrale et du Moyen-Orient.

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